Maintenance du eGabon SIS : vers une décote de 7,5% sur les fonds propres des structures sanitaires

Pour assurer la maintenance du système d’information de santé eGabon-SIS, les structures sanitaires devraient contribuer à hauteur de 7,5 % de leurs fonds propres. Ce taux, validé lors de l’atelier national de validation du modèle économique de ce projet le 21 mai, vise à garantir la pérennité du dispositif après le retrait du soutien de la Banque mondiale.

Instantané de l’atelier du 21 mai 2025. © GabonReview
À l’issue de l’atelier national de validation du modèle économique du projet eGabon-SIS, tenu le 21 mai à Libreville, les différents acteurs impliqués participant à la rencontre et, en lien avec le niveau central, ont validé un taux de 7,5 % à prélever sur les fonds propres des structures sanitaires pour assurer la maintenance du Système d’information de santé (SIS). Une décote revue à la baisse, comparée à la proposition initiale de 10 %. A en croire les différents intervenants, il s’agit d’un taux supportable, équilibré, pour garantir la pérennité du système. Cette contribution financière interne sera destinée à couvrir les besoins techniques récurrents du système eGabon-SIS.
Entre autres, le renouvellement des équipements informatiques, la prise en charge du personnel spécialisé (informatique et biomédical), la maintenance logicielle des différentes plateformes déployées dans les établissements, ainsi que le soutien opérationnel au réseau de santé numérique. Considérant la fin du soutien de la Banque mondiale, la mise en place d’un modèle économique pérenne devenait indispensable. Lors du lancement du projet en 2016, il était déjà prévu que les structures sanitaires prennent le relais sur le plan financier, une fois le système installé et fonctionnel.
Les conditions de sa propre autonomie
Dans cette dynamique, il a également été retenu à l’issue de l’atelier que l’article 5 fixant les taux de répartition des recettes de l’arrêté 014 du 14 novembre 2011 fixant les modalités de gestion des recettes dans les structures hospitalières sera prochainement modifiée pour intégrer cette nouvelle modalité de financement. Une fois le texte signé par le ministre de tutelle, il sera officiellement ventilé vers l’ensemble des structures sanitaires publiques concernées. Une stratégie de durabilité qui devrait faire l’objet d’un projet de loi portant fixation des modalités de prélèvement et d’utilisation des recettes destinées à la maintenance du SIS.
Le système eGabon-SIS, dont la première phase a été déployée jusqu’en 2024 sur des sites pilotes, est entré dans sa phase d’extension en 2025 avec l’ambition d’instaurer un environnement hospitalier sans papier, plus performant, plus transparent, et davantage orienté vers les besoins des patients. «Ce système est le nôtre, au service des professionnels de santé et des populations gabonaises. L’argent prélevé n’est destiné à personne, sinon au bon fonctionnement de notre outil commun», a déclaré à l’issue de l’atelier, le coordonnateur du projet. En créant les conditions de sa propre autonomie, le SIS s’inscrit dans la durée, avec une gouvernance clarifiée et des responsabilités partagées.

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