Libération provisoire des Bongo : l’UDIS s’interroge sur le deux poids deux mesures par rapport à «HPO»

Après la libération provisoire de Sylvia et Noureddin Bongo, l’Union pour le développement et l’intégration sociale (UDIS), qui soutient que le dossier mettant en cause son président Hervé Patrick Opiangah («HPO») est vide, s’attend désormais à ce qu’il bénéficie de l’abandon complète des charges pesant sur lui. Le parti dénonce ce jeudi le traitement partial de l’affaire en lien avec son leader actuellement en exil.

Hervé Patrick Opiangah victime d’une justice à deux vitesses? © gabon2025.com
Comme beaucoup, l’UDIS n’apprécie que très peu la mise en liberté provisoire de Sylvia et Noureddin Bongo. Mais s’il dénonce les largesses accordées à l’épouse et au fils aîné d’Ali Bongo, accusés de diverses crimes, notamment financiers, le parti politique revendique le même traitement pour son président. À la faveur d’une nouvelle déclaration ce jeudi 22 mai, le son directoire provisoire dénonce le deux poids deux mesures dont serait victime Hervé Patrick Opiangah de la part de la justice gabonaise. Or, il maintient que le dossier d’accusation est vide : «Dans ce dossier, il n’y a ni faute (ni viol) ni victime (la présumée victime a été placée en garde à vue pendant 5 jours pour obtenir un faux témoignage, elle a réfuté les faits allégués et porté plainte contre le diffamateur)».
Aussi le parti, qui regrette toujours le rejet du non-lieu formulée par les avocats de «HPO», estime-t-il que «la loi doit être appliquée de manière identique vis-à-vis de tous les justiciables». Seulement, ce principe semble difficile à appliquer dans les faits, au regard des récentes déclarations des autorités judiciaires et des révélations faites par la presse sur la libération provisoire des parents de l’ancien chef de l’État qui ont été sortis de prison en attente d’un procès en leur présence ou non. «Pourtant, le président de la Chambre d’accusation dit le contraire dans l’affaire Opiangah : “le susnommé n’a pu être entendu […], prononcer un non-lieu dans ces conditions serait prématuré”».
«HPO» est lui aussi présumé innocent
L’UDIS martèle : «il n’y a ni délit, ni victime, ni charge retenue contre Monsieur Opiangah». Aussi dit-elle ne pas comprendre le maintien des poursuites contre son leader. «L’article 3 du Code de procédure pénale gabonais nous enseigne que toute personne est présumée innocente tant que sa culpabilité n’est pas établie. Mais dans cette affaire, nous avons l’impression que la justice veut que Monsieur Opiangah soit coupable».
«Quelle faute a commise Monsieur Hervé Patrick Opiangah, ou plutôt, quelle faute veut-on lui imputer lors d’une éventuelle audition et dans quel but puisqu’ils savent, et nous savons, que le dossier est vide ? S’interroge l’UDIS. Le Gabon est un pays de paix et, bien que l’UDIS s’interroge sur les agissements de la justice, l’UDIS “refuse de croire que la banque de la justice a fait faillite” comme le disait si bien Martin Luther King Junior.»

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