Transport aérien : Hausse des prix des billets d’avion dès le 1er juin 2025

Au Gabon, le transport aérien devrait enregistrer, dès le 1er juin, de nouvelles taxes dans ses tarifications. En effet, une note datée du 30 avril dernier, signée du ministre des Transports sortant, Jonathan Ignoumba, annonce un «changement des taxes de sûreté aéroportuaire sur les passagers dans les aéroports du Gabon». En conséquence, les billets d’avion devraient enregistrer une hausse considérable des prix.

En cas de non-reversement de cette redevance, des sanctions sont prévues. © D.R.
Alors que le contexte économique est relativement difficile dans le pays et que le panier de la ménagère continue de s’effriter, dans sa note du 30 avril dernier, l’ex-ministre des Transports, Jonatha Ignoumba, s’adressant au responsable de l’Association internationale du transport aérien (IATA), informait ce dernier du «changement des taxes de sûreté aéroportuaire sur les passagers dans les aéroports du Gabon». Une décision qui n’arrange pas les affaires des acteurs du secteur, déjà en proie à d’autres difficultés.
La redevance de sûreté est due par tout passager
«À compter du 1er juin 2025, indiquait-il, il y aura un changement de la redevance de sûreté aérienne comme suit, sous le code N7 (redevance de sûreté aérienne)». Il demandait de «refléter ces changements dans la composante tarifaire du Gabon et d’en informer tous les fournisseurs du Global distribution system (GDS)».
Selon le document du ministère des Transports que devra assurément soutenir et exécuter le nouveau chef de ce département, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, les passagers devront désormais s’acquitter des montants suivants :
- Vols domestiques : passe de 3 000 à 7 000 francs CFA, soit une hausse de 4000 francs.
- Vols régionaux (CEMAC) : de 7 000 à 18 000 FCFA, soit une augmentation de 11.000 francs.
- Vols internationaux : de 10 000 à 23 000 FCFA, soit une augmentation de 13 000 francs.
L’arrêté ministériel du 29 novembre 2023 fixant le taux et règlementant, les modalités de recouvrement et de répartition des redevances de sûreté des passagers et de fret sur les aéroports de la République gabonaise indique que «la redevance de sûreté est due par tout passager sur le vol commercial et sur toute expédition de fret ou poste, au départ de tout aéroport du territoire national ouvert à la circulation aérienne publique où est exercé un contrôle de la sûreté de passager ou du fret». «Elle est également due par toute personne embarquant sur un vol non régulier ou sur le vol à la demande», fait noter le ministère des Transports.
Des exemptés de la redevance de sûreté
Les tarifs appliqués au fret aérien sont également en forte hausse. Le transport domestique enregistra une hausse de 500 FCFA par kilogramme, tandis qu’au niveau de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), on enregistre une hausse de 700 francs par kilogramme et de 1 000 par kilo au niveau international.
Le ministère des Transports explique par ailleurs que la redevance de sûreté est collectée par la compagnie aérienne ou par tout exploitant d’aéronef auprès des passagers, au moment de l’émission du billet d’avion ou sur toute expédition au moment de l’émission de la lettre de transport aérien. «Elle est intégrée dans la facture pour les vols réguliers ou pour les vols à la demande», précise-t-on.
Les passagers en transit direct ou en correspondance, les passagers des vols officiels, les enfants âgés de moins de deux (2) ans, les personnes dont la présence à bord d’un aéronef est directement lié à l’exécution du vol concerné, notamment les membres d’équipage, les passagers d’un aéronef contraint de revenir à l’aéroport en raison d’incident technique ou de conditions atmosphédques défavorables sont exemptés de la redevance sûreté.
Des sanctions prévues
Par ailleurs, informe le département des Transports, la redevance est due à l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac) en qualité d’organe de coordination et de supervision de l’ensemble de l’activité aéroportuaire sur le territoire national et à l’Office national de la sûreté et de la facilitation des aéroports (ONSFAG). Elle sera collectée par les compagnies aériennes ou les exploitants d’aéronefs et reversée à l’Agence comptable des bénéficiaires ou son équivalent, sur la base des statistiques du trafic publiées mensuellement par le gestionnaire de l’aéroport.
Dans le même temps, une partie des recettes, issues notamment des vols réguliers, sera également reversée à la société Westminster Aviation security services, dans le cadre d’un contrat signé le 3 mars 2025 pour la mise en œuvre, la maintenance et la formation des services de sûreté aéroportuaire.
En cas de non-reversement de cette redevance, des sanctions sont prévues. Le ministère fait savoir que l’Anac et l’ONSFAG peuvent prononcer des injonctions à l’endroit des compagnies aériennes ou des exploitants d’aéronefs qui leur sont redevables et solliciter les services de la circulation aérienne ou de la gendarmerie des Transpotts aériens pour Ia mise en œuvre des mesures contraignantes.

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