Si Libreville est de nouveau en bon terme avec le Fonds monétaire international (FMI), ses autorités, qui balaient tout risque de cure d’austérité imposée par l’institution, envisagent toutefois de changer de façon de faire. Elles souhaitent désormais lui proposer un programme conçu par les Gabonais, en vue de créer la croissance et permettre un véritable développement du pays, d’autant que les 17 précédents n’ont pas permis au Gabon de décoller. 

Dans son partenariat avec le FMI, le Gabon entend désormais proposer son propre programme. © GabonReview (Montage)

 

Libreville entend changer ses rapports avec le FMI dont l’aide n’est pas toujours accueillie comme une bonne nouvelle au regard des cures d’austérité qu’il est souvent amené à imposer aux États, particulièrement en Afrique. Sur le plateau de TV5Monde Afrique, lundi 26 mai, Henri-Claude Oyima a sonné l’heure de la révolution, annonçant notamment que le Gabon proposera désormais aux institutions financières internationales ses propres programmes. «Nous pensons qu’il est temps pour que le programme que nous allons désormais mettre en place soit un programme conçu et élaboré par les Gabonais et nous demanderons l’appui du Fonds monétaire international sur ce projet-là, contrairement aux programmes du passé», a-t-il estimé.

Le ministre de l’Économie n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler qu’à ce jour, le Gabon a 17 programmes avec le FMI. Seulement, «ces programmes n’ont pas créé la croissance ni le développement souhaité par les Gabonais», a-t-il regretté. Dès lors, Libreville entend faire les choses à sa manière. Aussi le membre du gouvernement s’engage-t-il à faire en sorte que les autorités compétentes s’approprient le programme qui sera mis en place prochainement afin que celui-ci soit compris par tous avant d’être présenté aux partenaires financiers extérieurs, dont le FMI. Une réflexion nationale sur la question est annoncée, dans le cadre des réformes économiques à venir.

Si les autorités gabonaises paraissent si confiantes, c’est qu’elles sont conscientes des potentiels de leur pays, au point de refuser désormais de se faire dicter leur conduite par le FMI ou d’autres partenaires financiers internationaux. «Lorsque nous aurons bâti [notre] programme, nous allons nous tourner vers les financiers extérieurs, parce que nous pensons aujourd’hui que le Gabon a beaucoup de niches, beaucoup de choses que nous devrions faire entre nous-mêmes, en interne, avant de solliciter l’extérieur voilà la nouvelle ambition du Gabon nouveau et nous voulons écrire une nouvelle page une nouvelle conception, une nouvelle manière de voir les choses, une nouvelle manière de concevoir notre économie et nous nous engageons à faire en sorte que la belle histoire du Gabon nouveau soit écrite aujourd’hui», a soutenu Henri-Claude Oyima qui ne craint aucun risque de cure d’austérité imposée par le FMI.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Nathan DZIME NGOGO dit :

    Ainsi soit-il!

    Mon total soutien et notre entière disponibilité pour apporter nos capacités dans la mise en chapitre, par des Patriotes Volontaristes, de ce Gabon nouveau tant révé!

    Patriotiquement Vôtre!

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