Avec plus de 8 millions de titres cotés et un montant total de 80 milliards de FCFA levé, la première cotation des obligations « EOG MULTI TRANCHES 2024-2030 II » à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) a rencontré un vif succès. Cette opération confirme l’intérêt grandissant des investisseurs pour les titres souverains gabonais, portés par une stratégie de financement ouverte et dynamique.

Avec plus de 8 millions de titres cotés et un montant total de 80 milliards de FCFA levé, la première cotation des obligations « EOG MULTI TRANCHES 2024-2030 II » à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) a rencontré un vif succès. © GabonReview

 

Le vendredi 30 mai 2025, la BVMAC a procédé à la première cotation de cette émission obligataire de l’État gabonais, marquant une avancée significative dans sa politique de mobilisation des ressources sur le marché financier régional. Au total, 8 006 576 obligations ont été admises sur le Compartiment C – Obligataire, pour un encours global de 80,06 milliards de FCFA.

L’émission est répartie en trois tranches distinctes, chacune conçue pour s’adapter aux différents objectifs d’investissement, qu’ils soient à court, moyen ou long terme.

La tranche A, baptisée « EOG MT 6,60 % NET 2024-2027 », comprend 6 624 957 obligations. Elle offre un rendement net annuel de 6,60 % sur une période de trois ans. La tranche B, intitulée « EOG MT 6,75 % NET 2024-2028 », compte 35 623 obligations et propose un rendement net annuel de 6,75 %, avec une échéance de quatre ans. Quant à la tranche C, désignée « EOG MT 7,00 % NET 2024-2030 », elle regroupe 1 345 996 obligations pour un rendement net annuel de 7,00 %, sur une durée de six ans.

Cette diversité de maturités et de taux d’intérêt a permis d’attirer un large éventail d’investisseurs, selon leurs profils de risque et leurs stratégies patrimoniales.

Un démarrage encourageant sur le marché secondaire

Dès la séance de cotation du 30 mai, 50 obligations issues de la tranche à trois ans ont été échangées au prix nominal de 10 000 FCFA, représentant un montant total de 514 104 FCFA, coupon compris. Ce premier échange, modeste en volume, témoigne néanmoins d’un démarrage stable et prometteur sur le marché secondaire.

Selon les résultats publiés par Building Emerging Markets Securities (BEMS), société de bourse en charge de l’opération, l’émission a été largement plébiscitée.

Les investisseurs camerounais ont souscrit à 78 % de l’enveloppe, soit environ 62,5 milliards de FCFA, suivis par les investisseurs gabonais, qui ont couvert 19,62 % (soit 15,7 milliards de FCFA). Les Congolais représentent 1,97 % des souscriptions, tandis que les Tchadiens en couvrent 0,31 %.

D’après BEMS, « les fonds levés seront alloués au financement de projets d’infrastructures, à la relance des investissements publics et à la consolidation des acquis sociaux, conformément aux priorités du Plan national de développement pour la transition (PNDT). »

Par cette opération, le Gabon renforce son statut d’émetteur régulier, crédible et attractif, capable de capter l’épargne régionale pour financer son développement. La performance de cette émission pourrait servir de modèle à d’autres pays de la sous-région, désireux de diversifier leurs sources de financement tout en consolidant leur souveraineté économique.

 
GR
 

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