Port-Gentil : Inspection ministérielle au futur centre d’accueil pour femmes victimes de violences

Le 3 juin 2025, la ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfance, Élodie Diane Fouefoue-Sandjoh, a conduit une visite d’inspection du centre d’accueil «Un refuge pour elles», en cours d’achèvement à Port-Gentil. Ce projet, financé par l’ambassade de France et soutenu par l’ONG Aurore, s’inscrit dans le cadre du programme Gabon Égalité.

De gauche à droite Fabrice Mauries, Élodie Diane Fouefoue-Sandjoh, Jean Robert Nguema Nnang et Ida Flore Maroundou. © GabonReview
En visite à Port-Gentil le3 juin, la ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfance, Élodie Diane Fouefoue-Sandjoh, s’est rendue sur le site du futur centre d’hébergement pour femmes victimes de violences, baptisé « Un refuge pour elles ». Elle était accompagnée du gouverneur de l’Ogooué-Maritime, Jean Robert Nguema Nnang, et de l’ambassadeur de France au Gabon, Fabrice Mauries, principal partenaire financier du projet. Implanté à N’tchengué, derrière les bâtiments d’astreinte du Conseil départemental de Bendjé, le centre occupe une superficie de 1 000 m² et pourra accueillir une dizaine de femmes ainsi que leurs enfants.
Il offrira un hébergement d’urgence, mais aussi un accompagnement global : médical, social, psychologique et juridique. «Ce sera un refuge temporaire pour permettre à ces femmes d’être mises en sécurité et de s’éloigner d’un environnement dangereux», a expliqué Ida Flore Maroundou, la présidente de l’ONG Aurore, cheville ouvrière du projet. «Nous avons construit une maison avec des chambres, un salon, une cuisine, une douche et des bureaux pour la réception des victimes. Nous avons encore besoin d’un forage, d’un compteur d’électricité, ainsi que de financements pour former le personnel», a-t-elle fait savoir.
Une urgence sociale

Vue du « Refuge pour elles ». © GabonReview
La réalité des violences faites aux femmes au Gabon reste préoccupante. Violences conjugales, isolement, absence de structures d’accompagnement : les victimes sont souvent démunies et contraintes de rester dans des situations à risque, faute de solution d’hébergement ou de soutien adapté. L’ambassadeur de France, qui a visité les lieux avec les autorités locales, a salué l’initiative tout en appelant à l’accélération des travaux. «Ce que nous aurions souhaité à l’ambassade, c’était de réceptionner un centre pleinement opérationnel, en lien avec l’ONG Aurore. Ce projet de distribution de cartables n’était qu’un début, nous voulons aller plus loin dans notre coopération sociale».
Cette visite s’inscrit dans le programme Gabon égalité initié par les autorités gabonaises pour promouvoir l’égalité des genres et la protection des droits des femmes. Pour la ministre Diane Fouefoue-Sandjoh, ce centre est un projet prioritaire. «En étant à Port-Gentil, nous avons voulu constater l’état d’avancement de cette belle œuvre. Il faut que toutes les commodités soient réunies pour une prise en charge optimale. Ce refuge doit véritablement servir nos populations», a-t-elle déclaré. Une fois inauguré, « Un refuge pour elles » sera un outil essentiel dans la lutte contre les violences faites aux femmes au Gabon. Le symbole d’une coopération active entre les autorités gabonaises, la société civile et la communauté internationale, pour protéger, soutenir et autonomiser les femmes.

1 Commentaire
Donc on préfère éloigner les victimes que les bourreaux ?