Alors qu’on a encore souvenance d’une affaire commencée il y a plus de six ans, mettant sous les feux des projecteurs un compatriote gabonais, Michel Ikamba, en bras de fer contre le Consulat du Bénin à Libreville, qui lui doit des années de loyer impayé, voici qu’une autre affaire de ce type fait surface. Cette fois, un autre Gabonais, Emmanuel Edzang Moro, se heurte au refus du Syro-Libanais, Habib Ballout, de payer plus de 82 millions de loyer. Une histoire qui court depuis plus de huit (8). Récit !

Malgré ses condamnations, le Syro-Libanais, Habib Ballout, refuse toujours de payer plus de 82 millions de loyer à Emmanuel Edzang Moro (illustration). © D.R.

 

Le Gabon est-il devenu la cour du roi Pétaud ? À la lecture de l’article, «Habib Ballout : la justice est dans ma poche !» du journal «La Cigale enchantée» en kiosque, le 2 juillet, cette question peut valablement se poser. Tant des affaires de loyers impayés mettant régulièrement en scène les expatriés et les nationaux alimentent la chronique. La dernière en date est bien cette histoire que relaie notre confrère mettant en lumière et révélant un conflit opposant un Gabonais, Emmanuel Edzang Moro, et un Syro-Libanais, Habib Ballout. Plus de 80 millions de francs CFA ! Tel est le montant des impayés de loyer que devrait reverser ce dernier à son bailleur qui, jusqu’alors, peine à faire appliquer des décisions de justice.

Il ne verse aucun centime tout en continuant à occuper de force les lieux en litige

Huit (8) ans ! C’est le temps que dure le bras de fer entre l’ancien inspecteur principal du trésor à la retraite et son locataire. Depuis cette date, rapporte «La Cigale enchantée», sieur Habib Ballout, opérateur économique jouissant du bien de son bailleur, refuse de payer les 82 millions de francs CFA. Somme qui devrait désormais se chiffrer à plus de 95 millions, à ce jour. Et ce, malgré une décision du Tribunal de commerce avec exécution immédiate rendue, le 14 décembre 2024. 

«Six mois plus tard et toujours sans payer, le locataire multiplie les provocations, ajoute une bonne dose d’arrogance, de défiance et d’inconsidération. Il ne verse aucun centime tout en continuant à occuper de force les lieux en litige. Ce qui porte la facture à 95 millions.», rapporte notre confrère.

Sur ce dossier, on évoque un mélange de cynisme, de malice et de filouterie commerciale. En effet, ayant cinq enfants en formation à l’étranger, sieur Moro a décidé, dès 2013, de mettre le rez-de-chaussée inoccupé de son habitation en location. Une maison située à la cité Damas qu’il a décidé de transformer en local commercial et locatif. Toutes choses devant lui permettre de payer sans anicroches les études de sa progéniture qui lui coûtaient déjà très cher. 

Peu de considération aux décisions et injonctions de justice

Les premiers occupants ayant mis en vente leur fonds de commerce, Habib Ballout est donc entré en jeu. «Intéressé par l’affaire, il se porte acquéreur et reprend à l’exact les termes du contrat signé par Sossko et ses amis : un loyer de 1 million mensuel pendant 9 ans jusqu’à remboursement intégral des 86 millions des travaux effectués», explique l’hebdomadaire. Il ajoute que la propriété de M. Moro dispose encore d’un espace libre de 960 m2 et le Syro-Libanais lui fait la proposition d’y faire un autre investissement. 

Il est donc question d’y ériger un immeuble de deux étages pouvant «abriter des magasins à usage commercial et des studios à usage d’habitation». L’accord entre les deux parties a donc été fait et un contrat de bail signé le 22 août 2016. «La Cigale enchantée» fait savoir qu’«il y est clairement stipulé que la transaction porte sur une durée de 25 au bout desquels l’immeuble deviendra la propriété intégrale d’Emmanuel Edzang Moro et que, pendant cette période, Habib lui versera un loyer de 1,250 million de francs, et ce, dès le mois suivant de la même année». 

Condamné à payer ce qu’il doit payer à son bailleur

Entre-temps, Habib, sous de nombreux prétextes, a refusé de respecter et d’exécuter les clauses des contrats. Faute d’une entente, les deux parties se sont retrouvées devant les tribunaux. Après toutes les procédures, le locataire a été condamné à payer ce qu’il doit payer à son bailleur. Sauf que ce dernier, selon notre confrère, accorde peu de considération aux décisions et injonctions de justice. Et depuis le 25 avril 2025, indique notre source, il lui a été «signifié le jugement du tribunal le condamnant à payer ses arriérés de loyer et qu’il a totalement ignoré». Ensuite, trois sommations à s’exécuter lui ont été adressées par voie d’huissier.

Mais depuis lors, tout cela est buté à un refus catégorique. Ce qui laisse à penser que ce dernier jouirait de très bons soutiens au sein de la justice. Sinon, qu’est-ce qui explique cette attitude ? En effet, le tribunal de commerce a entre-temps autorisé Emmanuel Edzang Moro à expulser un autre commerçant qui devait quatre mois de loyer. Pourquoi donc ce deux poids deux mesures ? Cette affaire comme celle de Michel Ikamba va encore et davantage ternir l’image de la justice gabonaise qui jusqu’ici peine à redorer son blason. Ceci malgré les promesses d’une justice équitable et débarrassée de ses apories. 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Yaali dit :

    Et si🤔 Humm, je depose ça comme ça et vu l’entetement du libanais en question, il n’y aurait pas une histoire de bail d’occupation sur le long terme , j’ai oublié le nom ( genre tu construis sur le terrain de quelqu’un avec son accord et il recupere le bien dans 30 and ou plus?? À verifier!

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