PDG : Ali Bongo sonne la reconquête depuis l’opposition

Dans un discours lu ce 18 juillet 2025 par Ali Akbar Onanga Y’Obegue, Ali Bongo Ondimba, président du Parti démocratique gabonais, signe son retour sur la scène politique nationale. Sans ambition électorale personnelle, mais avec une autorité réaffirmée, il acte la mue du PDG en force d’opposition au pouvoir de Libreville. Entre rejet des usurpateurs, appel à l’unité et restructuration profonde, l’ancien chef de l’État entend restaurer la légitimité d’un parti affaibli.

Le Parti démocratique gabonais se réinvente pour redevenir un acteur majeur du débat démocratique gabonais. © D.R.
L’heure n’était ni au règlement de comptes, ni à la nostalgie. Ce 18 juillet 2025, à travers un message solennellement lu par le nouveau secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG), Ali Akbar Onanga Y’Obegue, Ali Bongo Ondimba a brisé le silence politique qu’il s’imposait depuis sa mise à l’écart du pouvoir en août 2023. Le ton est grave, la parole pesée. Ce discours marque une étape charnière : la reconstruction du PDG en tant que force d’opposition structurée et l’affirmation d’un leadership assumé, au service d’un collectif politique en quête de cohérence.
« J’affirme que notre parti s’inscrit aujourd’hui dans l’opposition politique au pouvoir en place », a déclaré sans détour Ali Bongo, dans une phrase qui scelle officiellement le positionnement du PDG. Après des mois de brouillard stratégique et de crises internes, le message est limpide : le Parti démocratique gabonais se réinvente pour redevenir un acteur majeur du débat démocratique gabonais.
Ce basculement vers l’opposition se veut structuré et constructif. « Notre parti aura vocation à formuler avec vigueur des propositions pour le développement de notre pays », a précisé le président du PDG, revendiquant une opposition responsable, tournée vers l’intérêt général. Loin d’un repli revanchard, cette posture s’inscrit dans la logique d’un renouveau politique assumé. « Je n’ai plus d’ambition électorale personnelle, mais j’ai un héritage politique à préserver, un flambeau à transmettre et des idées à faire vivre », a insisté Ali Bongo.
Ce discours du 18 juillet consacre une mue politique inédite pour le PDG, longtemps parti de l’État, aujourd’hui en reconstruction comme force d’alternative. « Notre parti recèle de nombreux talents, hommes et femmes, parfaitement capables d’incarner nos idéaux », affirme-t-il, tout en annonçant des réformes statutaires pour dissocier la présidence du parti de la candidature à la magistrature suprême.

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