Dans un contexte de dissensions croissantes au sein du parti Réagir, François Ndong Obiang poursuit sa stratégie de consolidation. Le 18 juillet, l’aile qu’il dirige a officialisé la fusion avec le parti de Joé Royembo, renforçant ainsi sa position à la veille des élections. Une cérémonie déroulée dans un nouveau siège au quartier Louis, marquant un tournant symbolique alors que les tensions au sein du parti ne cessent de grandir. Entre réorganisation interne et conflits de leadership, la bataille pour le contrôle du parti semble loin d’être terminée.

Instantané de la cérémonie du 18 juillet 2025. © GabonReview

 

Le feu couve toujours au sein du parti Réappropriation du Gabon pour son indépendance et sa reconstruction (Réagir), où l’aile dirigée par François Ndong a accueilli dans le cadre d’une fusion-absorption, le 18 juillet, le parti Rassemblement pour la dynamique populaire de Joé Royembo. «Lors des accords d’Angondjé, les Gabonais avaient appelé à l’assainissement de notre paysage politique. Il est difficile de concevoir qu’il y ait autant de partis politiques dans notre pays. En droite ligne avec ce que prône le président de la République, nous avons choisi de nous fondre dans le parti dirigé par le ministre Ndong Obiang», a-t-il déclaré.

«C’est un événement majeur», s’est réjoui François Ndong Obiang qui accueille le nouveau parti à la veille des élections législatives et locales. Son parti entend bien aller «à la conquête des échéances futures en soutenant le programme du président à fond pour qu’il réussisse». Le bicéphalisme ambiant qui règne au sein de Réagir n’entame d’ailleurs pas sa détermination. Alors qu’il est accusé d’avoir déserté en catimini le siège de Réagir du Bas de Gué-Gué emportant avec lui du matériel qu’il n’aurait pas acheté, il rétorque «je suis silencieux parce que ceux qui savent ne parlent pas. Ils se taisent. C’est ma stratégie».

C’est dans un nouveau siège au quartier Louis qu’il a accueilli la cérémonie de fusion-absorption, et il a dit avoir été surpris de se voir au Bas de Gué-Gué, opposé un nouveau bail avec à la clé une sommation de quitter les lieux, alors qu’il avait un bail qui courait jusqu’en septembre 2025. «Nous avons voulu payer nos loyers à la bailleresse, elle a refusé ce paiement en disant qu’elle était déjà attachée à une tierce personne. Et cette personne, ce sont des personnes qui sortent du parti Réagir», a-t-il déclaré. Révendiquant la fonction de président de Réagir conformément au congrès de mars 2025, il affirme que ces personnes parties-prenantes de l’autre aile, ont été exclues du parti lors dudit congrès.

«Mais je trouve que c’est très bas, c’est du niveau des caniveaux. La seule ambition, c’est de détruire Ndong Obiang qui est passé premier vice-président de l’Assemblée et qui, aujourd’hui, est ministre» croit-il savoir, assumant par ailleurs le fait d’être parti avec les meubles qui s’y trouvaient. «Je suis dans ces lieux depuis mars 2022.Nous avons occupé ces lieux avec des meubles que nous avons, en déménageant, repris. Donc je ne vois pas ce qui a été vidé et qui n’appartient pas à Réagir», a-t-il affirmé. «Ça fait quatre procès qu’ils ont intentés en justice, ils ont été déboutés. Ils en sont à un dernier où ils ont porté plein de comptes les dirigeants de Réagi pour menaces et voies de faits», a-t-il dit visiblement dépité.

 
GR
 

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