Élections 2025 : une coalition de l’opposition menace de boycotter un scrutin jugé «partial et précipité»

À moins de deux mois des élections législatives et locales de septembre prochain, une coalition regroupant cinq partis politiques, dont l’Union du peuple gabonais loyaliste et le Forum africain pour la reconstruction, agite la menace d’un boycott. En cause : un processus électoral qualifié de «partial», «précipité» et «non inclusif», avec un accès inégal aux ressources de l’État, une gestion exclusive par le ministère de l’Intérieur et des irrégularités dans le calendrier. Les opposants exigent un report des élections, une commission électorale véritablement indépendante et l’implication des partenaires internationaux.

Les signataires de la déclaration, dont David Mbadinga, le porte-parole de la coalition (à droite). © GabonReview (capture d’écran)
La déclaration commune, rendue publique lors d’un point presse à Libreville, reflète un profond malaise au sein d’une partie de l’opposition gabonaise. À moins de deux mois du premier tour, prévu le 27 septembre 2025, les signataires parmi lesquels figurent l’Union du peuple gabonais loyaliste et le Forum africain pour la reconstruction dénoncent une préparation électorale entachée de manquements.
«Les partis politiques signataires appellent instantanément à la reprogrammation et à l’achèvement rigoureux du séquençage électoral afin de garantir la légitimité des résultats», a déclaré David Mbadinga, porte-parole de la coalition, cité par France 24. Selon lui, «il faut la mise en place d’une commission électorale véritablement indépendante et la mobilisation des partenaires internationaux pour l’observation du processus électoral devant couronner la fin de la transition et le retour à un ordre constitutionnel normal».
Des griefs précis et un objectif affiché
Parmi les principales critiques formulées par la coalition figurent : l’accès inégal aux ressources de l’État, la gestion exclusive du processus par le ministère de l’Intérieur, et les retards et irrégularités dans le calendrier.
Pour ces opposants, ces éléments compromettent d’emblée la crédibilité du scrutin et appellent à une révision en profondeur du dispositif. «L’objectif est clair : obtenir un consensus sur la tenue d’élections apaisées, crédibles et acceptables par tous », a martelé David Mbadinga.
Le calendrier électoral en cours d’exécution fixe le premier tour au 27 septembre et un second tour au 11 octobre 2025.

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