Fête de la Libération 2025 : le gouvernement dans la Nyanga pour «dresser un bilan concret des projets»

Si la Nyanga est à l’honneur le 30 août prochain pour la célébration de la deuxième édition de la Fête de la Libération, le choix de cette province n’est pas anodin, selon le Conseil des ministres qui a expliqué mardi qu’il s’agit d’une stratégie pour «dresser un bilan concret des projets» lancés dans cette province il y a plus de deux ans.

La ville de Tchibanga accueillera la deuxième édition de la Fête de la Libération organisée cette année dans la Nyanga. © D.R.
Le 30 août prochain, la province de la Nyanga accueillera la deuxième édition de la Fête de la Libération, désormais érigée en célébration tournante à travers les provinces du Gabon. Cette décision, entérinée il y a quelques semaines, a été confirmée lors du Conseil des ministres de ce mardi 12 août 2025. Au Palais, on défend une initiative, peut-être pas nouvelle, mais qui est censée marquer une volonté politique affirmée de faire de cette journée un levier de développement territorial et un moment de vérité sur les engagements pris par l’État à l’endroit des populations. Aussi, y voit-on une fête symbolique, mais surtout une stratégie.
«Au-delà de l’aspect commémoratif, cette célébration sera l’occasion de dresser un bilan concret des projets lancés dans chaque province et d’en mesurer les avancées, traduisant ainsi la volonté de faire de cette journée un moment de vérité et de progrès tangible au bénéfice de toutes les populations», explique le communiqué du Conseil des ministres.
Instituée pour commémorer la fin du régime cinquantenaire des Bongo, la Fête de la Libération s’inscrit donc désormais dans une dynamique de décentralisation. Le président Brice Clotaire Oligui Nguema, dans son discours d’investiture du 3 mai 2025, avait souligné que cette journée devait «accélérer le développement de nos provinces et de leurs collectivités locales». En choisissant la Nyanga pour l’édition 2025, le gouvernement entend mettre en lumière les défis et les opportunités propres à cette région du sud du pays.
Un moment de bilan et de transparence
Dépassé son caractère commémoratif, la fête se veut un exercice de redevabilité. Les autorités prévoient d’évaluer les avancées et les retards pour chaque chantier. Cette approche vise à instaurer une culture de transparence et d’efficacité dans la gestion publique, tout en renforçant le lien entre les citoyens et les institutions. Cependant, l’organisation des festivités dans la Nyanga n’est pas sans embûches. Les travaux sur la route Ndendé-Tchibanga, axe stratégique pour l’accès à Tchibanga, sont à l’arrêt depuis plus de six mois en raison de retards de paiement. Cette situation pourrait perturber la mobilisation des populations et la logistique des événements. Le ministre des Travaux publics a récemment appelé à une reprise urgente des chantiers, conditionnée par le déblocage des fonds nécessaires.
L’initiative des nouvelles autorités rappelle néanmoins les fêtes tournantes du 17 août instaurées sous Omar Bongo, qui avaient plus ou moins permis à des localités de bénéficier d’infrastructures modernes. En réactivant ce modèle, le gouvernement actuel, dit-on, cherche à impulser un développement plus équitable et à renforcer l’unité nationale.

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