À 48 heures de l’ouverture de la campagne électorale en vue des législatives et locales du 27 septembre prochain, le PNUD et le ministère de la Femme ont réuni ce lundi 15 septembre 2025 les candidates à un atelier de formation. Objectif : renforcer leurs compétences en stratégie, communication et mobilisation afin de favoriser une meilleure représentativité féminine dans la sphère politique gabonaise.

Les femmes candidates en formation pour les élections législatives et locales, le 15 septembre 2025. © D.R.

 

À deux jours du lancement officiel de la campagne électorale, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), en partenariat avec le ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfance, a organisé un atelier de formation à l’intention des candidates. Placée sous le thème «Partage de stratégies pour préparer et animer une campagne électorale», cette rencontre vise à doter les participantes d’outils pratiques pour affirmer leur leadership politique et mener des campagnes efficaces dans un contexte encore marqué par de fortes disparités de genre.

En ouvrant les travaux, la ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfance, Élodie Diane Fouefoue épouse Sandjoh, a rappelé la nécessité d’encourager l’implication féminine dans toutes les sphères de la vie nationale, y compris la politique. «Nous devons relever tous les défis sociaux et politiques qui fragilisent l’engagement et le maintien des femmes dans la sphère politique. Ces défis sont d’autant endogènes, telle l’autocensure, qu’exogènes, tel que le manque de formation», a-t-elle affirmé. Elle a également tenu à préciser que l’atelier n’était pas une tribune partisane, mais bien un cadre de renforcement de compétences : «Les résultats attendus n’ont qu’un seul objectif : vous préparer à devenir des femmes politiques aguerries, et à laisser un guide pratique pour les générations suivantes».

De son côté, la représentante résidente du PNUD au Gabon, Rokya Ye-Dieng, a souligné l’importance de cette initiative à quelques heures de l’ouverture des hostilités électorales. Selon elle, il s’agit avant tout de partager les fondamentaux d’une campagne réussie : stratégie, communication, mobilisation des électeurs, financement. La formation intègre également des modules sur l’usage des réseaux sociaux et des médias traditionnels pour accroître la visibilité, sur les moyens de surmonter les obstacles spécifiques auxquels sont confrontées les femmes candidates, et sur la mise en place de réseaux de solidarité au-delà des clivages politiques.

Inclure les femmes dans toutes les sphères décisionnelles

Le Gabon, à travers l’adoption de plusieurs lois et réformes, a déjà consenti d’importants efforts pour intégrer la dimension genre dans ses politiques publiques. Cependant, la concrétisation de ces engagements reste freinée par des pesanteurs socioculturelles, économiques et structurelles, qui continuent de limiter la représentativité féminine dans les instances de décision. C’est dans ce contexte que s’inscrivent les actions de partenaires internationaux, tels que l’UNOCA, ONU Femmes, l’UNESCO et le PNUD, qui accompagnent régulièrement le ministère de la Femme dans ses initiatives. «Cet atelier n’est pas une première, mais il s’inscrit dans une dynamique d’accompagnement durable. C’est l’occasion de magnifier cette collaboration et d’appeler à sa consolidation», a insisté Rokya Ye-Dieng.

Au terme des échanges, les participantes devraient repartir avec un arsenal de stratégies et de pratiques utiles pour affronter la campagne électorale qui s’annonce particulièrement disputée. Plus largement, cette formation représente une étape supplémentaire dans la quête de parité et de participation équitable des femmes à la vie politique, un enjeu majeur pour la consolidation démocratique au Gabon.

 
GR
 

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