Législatives 2025 : pour Ntoutoume Ayi, le député n’est pas un bienfaiteur mais un bâtisseur institutionnel

Candidat de l’Union nationale (UN) aux législatives et tête de liste aux locales, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi s’est prêté au jeu de question-réponse dans le podcast 26 Minutes pour convaincre avec Olivier Ona. L’ancien opposant farouche à Ali Bongo, qui brigue le siège du 2e arrondissement d’Akanda dans le cadre des scrutins couplés du 27 septembre prochain, y livre une vision résolument institutionnelle du mandat parlementaire. 

Jean Gaspard Ntoutoume Ayi invité des podcast d’Olivier Ona. © Capture d’écran

Faire de la politique et servir le peuple autrement, loin des pratiques électoralistes ayant avili l’image du politicien gabonais, au point de faire oublier son véritable rôle, tel le plaidoyer de Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, candidat de l’Union nationale (UN) aussi bien aux législatives qu’aux locales dans le 2e arrondissement d’Akanda. Invité du podcast 26 Minutes pour convaincre avec Olivier Ona, diffusé en ligne ce mercredi 17 septembre 2025, l’ancien opposant farouche à Ali Bongo, membre de la plateforme Appel à agir, a plaidé pour un retour aux fondamentaux de la fonction de député. Une synthèse de son intervention. 

Une conception rigoureuse du rôle parlementaire

Pour M. Ntoutoume Ayi, le député ne doit pas être perçu comme un distributeur de dons ou un mécène de circonstance. «Le député est un législateur, un contrôleur de l’action publique, et un défenseur des intérêts de sa circonscription dans les débats nationaux», affirme-t-il. 

Cette posture, assure-t-il, s’oppose frontalement à l’assistanat politique, qu’il juge contre-productif et déresponsabilisant.

Une vision sociale fondée sur l’autonomie citoyenne

L’élu, selon lui, doit œuvrer à créer les conditions d’une vie digne pour tous : accès au travail, à la santé, à l’éducation. «La mission d’un député n’est pas de se substituer à l’État, mais de garantir que celui-ci fonctionne au bénéfice de tous», martèle-t-il.

Sur le plan éducatif, sa priorité est claire : restaurer la qualité de l’école publique. Il souhaite en faire une institution crédible et attractive, capable de répondre aux attentes des familles et de préparer les générations futures.

Deux propositions de loi pour renforcer les institutions

Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, actuellement directeur général de la Dette, annonce deux textes qu’il entend porter à l’Assemblée nationale :

– Un nouveau modèle économique pour la presse, visant à garantir son indépendance tout en assurant sa viabilité financière.

– Une réforme des nominations aux postes administratifs supérieurs, pour plus de transparence et de neutralité dans la gestion publique.

Une campagne axée sur la responsabilité et la réforme

À travers cette interview, le candidat de l’UN se démarque par une approche institutionnelle du mandat parlementaire, qu’il conçoit comme un levier de transformation et non comme un outil de clientélisme. Son discours s’inscrit dans une volonté de modernisation démocratique, où le député redevient un acteur central du contrôle et de la législation.