Gabon : à trois jours des législatives et locales, Jean Rémy Yama réhabilité par le Conseil d’État

Jean Rémy Yama a été réhabilité ce 23 septembre par le Conseil d’État concernant sa participation aux élections locales du 27 septembre. Après une longue bataille judiciaire, le tribunal administratif de Koulamoutou avait validé sa candidature, le 9 septembre. Mais cette décision avait été contestée par une requête du Commissaire général à la loi. Il souhaitait l’annuler. Sauf qu’à l’issue de l’audience de ce jour, il a été débouté par le Conseil d’État. Une victoire judiciaire pour l’ancien leader syndical de renom.

Malgré le délai très court avant le scrutin, Jean Rémy Yama affirme qu’il ira jusqu’au bout de ces élections. © D.R.
Alors qu’il ne reste que trois jours de campagne en vue des législatives et des locales du 27 septembre prochain, la liste du Parti national pour le travail et le progrès (PNTP), conduite par Jean Rémy Yama, dans le département de Mulundu (province de l’Ogooué-Lolo), a de nouveau été validée par le Conseil d’État. La haute juridiction a en effet réhabilité l’ancien syndicaliste à l’issue d’une audience, ce mardi 23 septembre. Toute chose mettant fin à plusieurs semaines d’incertitudes pour cet exclu de la course aux législatives, mais présent aux locales.
«Moi, je suis un battant, je suis un combattant»
L’origine de ce problème remonte à la publication tardive des candidatures définitives pour les locales et les législatives. Le 16 septembre dernier, soit une semaine après la décision du tribunal administratif de Koulamoutou, la liste des candidats avait été publiée. Le jour d’après, le Commissaire général à la loi a introduit une requête pour annuler cette décision du tribunal. Ce qui a conduit au bras de fer judiciaire qui s’est dénoué aujourd’hui.
Joint au téléphone, Jean Rémy Yama a souligné la nécessité pour la Commission électorale de clarifier les candidatures, «un mois avant le scrutin», afin d’éviter des contestations de dernière minute qui perturbent le processus électoral. «L’enseignement qu’il faut tirer, tout simplement, c’est que la Commission électorale doit faire un effort pour que, après tous les recours possibles, que la liste définitive des candidatures soit connue, conformément à la loi, un mois avant le scrutin. Parce qu’aujourd’hui, on me donne raison», a-t-il fait savoir.
Malgré toutes ces difficultés rencontrées, il dit sa détermination à aller jusqu’au bout de cette échéance. «Moi, je suis un battant, je suis un combattant. Je ne m’avoue jamais vaincu. Même si à 99,99%, les gens peuvent dire que les carottes sont cuites, mais il y a toujours 0,01% qui appartiennent à Dieu».
«Irrecevable»
Le leader politique explique que la décision du Conseil d’État a été motivée par le fait que la requête du Commissaire général à la loi était «irrecevable». Il a rappelé que les recours dans l’intérêt de la loi servent uniquement à corriger des erreurs de droit, et non à modifier des décisions entre parties. Or, c’est précisément ce que le Commissaire général cherchait à faire, ce qui a conduit au rejet de sa requête, rétablissant ainsi les droits de Jean Rémy Yama.
Malgré le délai très court avant le scrutin, Jean Rémy Yama affirme qu’il ira jusqu’au bout de ces élections. «Je vais aller en campagne avec votre aide et l’aide de Dieu», a-t-il déclaré.

1 Commentaire
Vraiment quel pays, les cyniques passent leur temps à dire les 5ème république,on a libéré le Gabon, c’est ça leur liberté où les fameuses institutions sont manipulees,la corruption, detournements d’argent, mensonge et manipulation tout ça vont ensemble.