Dans la nuit du 6 au 7 juin dernier, une patrouille de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) a permis l’interpellation, au nord du Cap Estérias, d’immigrés clandestins, femmes et enfants compris, en provenance du Nigéria.

Les 150 immigrés à bord de la pirogue, le 7 juin 2015. © ANPN

Les 150 immigrés à bord de la pirogue, le 7 juin 2015. © ANPN

 

C’est une bien curieuse deuxième édition de la Journée africaine des frontières que le Gabon a célébrée le 7 juin dernier. Alors que la trop grande porosité de ses frontières ne se discute plus depuis des années, la crainte de la secte islamiste Boko Haram a conduit notre pays à redoubler de constance dans la surveillance des différents points d’entrée. En fin de semaine écoulée, c’est donc une prise exceptionnelle qui a été effectuée et que Dick Fabrice Boungou Mikolo a rendue publique dans la nuit du 7 au 8 juin. Selon le premier adjoint au procureur de la République près le tribunal de Libreville, le nombre total d’immigrés clandestins appréhendés du 5 au 7 juin courant s’élève à 167. Ces derniers ont été déférés au parquet. Ils y attendent désormais leur jugement.

Une vue des immigrés clandestins. © ANPN

Une vue des immigrés clandestins. © ANPN

Selon des récits concordants, le 5 juin dernier, une première vague composée de 17 immigrés clandestins a été appréhendée par la brigade territoriale du Cap Estérias. Dans la nuit du 6 au 7 du même mois, une opération menée par l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) a permis l’interpellation de 150 autres immigrés clandestins, femmes et enfants compris. Arraisonné à bord d’une embarcation de fortune à l’île Moka, au nord du Cap Estérias, le deuxième groupe composé de 117 Burkinabés, 16 Togolais, 8 Nigérians, 5 Maliens, 2 Ivoiriens, 1 Ghanéen, 1 Béninois et 1 Nigérien, était en provenance de Calabar au Nigéria. Des clandestins parmi lesquels se retrouvaient les cinq passeurs présumés, qui ont été interrogés, avant d’être placés sous mandat de dépôt. Selon le représentant du procureur de la République, la fouille de l’embarcation a permis de découvrir six sacs de cannabis vraisemblablement destiné à être écoulé sur le territoire national par un quidam vivant au Gabon depuis un certain temps. Le présumé destinataire des sacs a été interpelé à son tour. «Pour lutter efficacement contre l’immigration clandestine, notre pays étant borné par une très grande façade maritime, il est indispensable que l’ensemble des populations collaborent, en dénonçant immédiatement tout cas suspect auprès des officiers de police judiciaire, du procureur de la République, ses adjoints et/ou substituts», a de nouveau lancé le magistrat. Un nouvel appel à la délation ? Voire…

Pour le tribunal de Libreville, c’est notamment ce manque de dénonciation qui est à l’origine de plusieurs crimes fâcheux, aussi bien dans la capitale qu’à l’intérieur du pays, où des individus de nationalités diverses vivant au Gabon sans titre de séjour vaquent sans crainte à leurs occupations, le plus souvent à la limite du légal. Est-ce une raison pour faire des populations les gardiennes du droit d’aller et venir, passer et repasser ? Est-ce suffisant pour les inviter à la délation ? Ne craint-on pas d’ouvrir la boîte de Pandore ? A méditer…

 

 
GR
 

11 Commentaires

  1. Michaxe dit :

    Félicitation à nos forces de l’ordre. Vous faites du bon boulot

    • Oréma dit :

      Pas mal mais trop insuffisant pour des milliers qui rentrent chaque jour dans notre pays. Le procureur n’a qu’à se rendre à Angondjé ou lancer une opération de grande envergure visant à lutter contre les clandestins à l’approche de 2016 (mon oeil ils nous prennent pour qui?). Par la suite il doit mettre en prison tous ceux que la gendarmerie arrête. Alors, la population suivra parce qu’il nous faut des actes et pas une comédie bien orchestrée quand on sait pour qui et pour quoi ils viennent.

  2. Mursy dit :

    C est l accès des clandestin Dans notre pays qui favorise mm les meurtres par ci et parla , nous ne n voulons pas.

  3. Casting dit :

    Ce sont des parents du Président , ils sont venus l aider pour sa campagne , c est le MOGABO qui a pris en charge le transport ….

  4. Ozavinoga77 dit :

    Ces clandestins savent qu’au Gabon les lois ne sont pas respectées par les autorités. Du cannabis retrouvé dans l’embarcation! Ok, mais parmi ces clandestins n’y aurait-il pas des mules qui transportent d’autres drogues telles la cocaîne et l’héroîne et qui passeraient au nez et à la barbe de nos gardes-côte? Combien parmi tous les clandestins arrêtés depuis lors, ont-ils été réellement refoulés dans leur pays?
    Nos dirigeants banalisent vraiment ce phénomène!
    On parle de délation et collaboration de la population, mais pourquoi n’y a t-il pas de contrôle de carte de séjour à la gare routière et au grand marché de Mont-Bouêt? Des Nigérians partout, pourquoi ne restent-ils pas dans leur pays le Nigéria, qui paraît-il est une grande puissance d’Afrique?

  5. Blaise nicolas dit :

    Félicitation À nos forces de l’ordre.

  6. Blaise nicolas dit :

    Ces clandestins pensent que le gabon est un eldorado , alors qu’il faut persévérer et travailler pour gagner sa vie .

  7. fol dit :

    j’ai rien contre les etrangers/immigres mais quand ils viennent clandestinnement je dis NON, NON et NON

  8. Okassa dit :

    Une question très importante!combien d’étrangers vivent au Gabon? Ou vas l’argents des cartes de séjour ???

  9. Carl Nguema dit :

    Le gabon est loi. D’être une passoir et nos forces de l’ordre ont prouvé leur efficacité dans la protection de nos côtes

  10. Sabrina dit :

    Cest bien bon de vouloir fuir la pauvreté et de vivre mieux ailleurs , mais la façon d’y aller n’est pas la bonne. Déjà que vos vies sont en danger sur cette minuscule Barque.

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