Trente mois après la destruction de leurs panneaux, le Collectif des régies publicitaires non réhabilitées (CRPNR) a récemment demandé au gouvernement des dédommagements au profit de ses membres.

© Gabonreview

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Face à ce que ses membres perçoivent comme une «injustice manifeste», le Collectif des régies publicitaires non réhabilitées (CRPNR) a récemment annoncé devoir engager des discussions avec les pouvoirs publics. Plus de deux ans après la destruction des panneaux de ses membres à Libreville et ses environs, le CRPNR compte faire entendre raison aux pouvoirs publics, pour qu’un dédommagement leur soit versé. Selon son porte-parole, les sociétés d’affichage ont subi «de graves préjudices» à la suite de l’opération menée par le ministère des Travaux publics en janvier 2014. Elles ont même souvent été obligées de licencier du personnel.

Le bureau du Collectif des régies publicitaires non réhabilitées (CRPNR). © D.R.

Le bureau du Collectif des régies publicitaires non réhabilitées (CRPNR). © D.R.

Fondant désormais leurs espoirs sur ces négociations, les responsables des différentes sociétés mises en difficulté ont dit militer pour «la mise en place d’un cadre convivial nécessaire pour des échanges respectueux». Pour le président du CRPNR, ces «pourparlers» devront permettre d’avoir de la part des autorités administratives de «la considération» et la reconnaissance du mal fait à plus de 1 000 salariés et leurs familles,qui dépendaient de cette activité.

Le 10 janvier 2014, le gouvernement avait lancé une opération de libération du domaine public routier, qui visait, entre autres, à assainir le secteur de l’affichage par la mise en place d’une nouvelle législation avec application immédiate. Sauf qu’aussitôt, des doutes avaient été exprimés par les professionnels du secteur, qui y voyaient une magouille des pouvoirs publics avec une multinationale. Ces doutes se sont confirmés lors de l’arrivée à Libreville de Jean-Sébastien Decaux. Le président de JC Decaux Sud Europe Belgique et Luxembourg avait été invité par Richard Attias au New York Forum Africa 2014.

Créé le 25 juillet dernier, le Collectif des régies publicitaires non réhabilitées se présente comme «une structure apolitique qui reconnaît formellement l’autorité de toutes les institutions en République gabonaise». Présidé par Jean Victor Bongo, il se dit «déterminé à utiliser toutes les voies légales et autorisées» pour parvenir à ses fins.

 

 
GR
 

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