Le président de la République aurait donné l’ordre de tirer à balles réelles sur ses opposants retranchés dans la nuit du 31 août dernier au QG de son adversaire Jean Ping, relève le documentaire complément d’enquête sur «Le clan Bongo : une histoire française».

La patrouille de l’hélicoptère autour du QG de Jean Ping. © Capture d’écran/ Gabonreview

 

Pour son dernier numéro de la saison, diffusé le 6 juillet 2017 à 21h45, heure locale, le magazine d’investigation de France 2, complément d’enquête, a revisité cinquante ans de liens incestueux entre la France et le Gabon. Les réalisateurs de ce documentaire aussi surprenant que désespérant, n’auraient pas peiné à désigner Ali Bongo Ondimba comme l’auteur du feuilleton tourné dans la nuit du 31 août au 1er septembre 2016, au quartier général de campagne du candidat de l’opposition Jean Ping, qui revendiquait la victoire à l’élection présidentielle d’aout 2016.

Selon les réalisateurs du film documentaire, à la tête du Gabon à la suite d’Omar Bongo Ondimba, Ali Bongo a fait ce que son père n’a pas osé en quarante-deux ans. «En pleine nuit, il lance l’assaut contre le QG de Jean Ping, où s’abritent des centaines de Gabonais. Ali Bongo donne l’ordre de tirer à balles réelles sur ses opposants», indique un extrait de Complément d’enquête sur le clan Bongo. Précisant, avoir tourné les images de blessés ensanglantés, diffusées dans le magazine le soir même. Le lendemain, des journalistes français ont pu tourner à Libreville et ont rapporté des images de corps transpercés de balles étendus dans les morgues, de cérémonies mortuaires improvisées en pleine rue et de femmes pleurant la mort d’un de leurs proches.

«Aujourd’hui, un dirigeant ne tire pas sur son peuple», affirmait pourtant Ali Bongo Ondimba, lors de la campagne présidentielle 2016 sur le plateau de l’émission «Entretien élection présidentielle» réalisée par la chaîne panafricaine Voxafrica. Une déclaration qu’il aurait certainement vite oubliée au point de transgresser ce qu’il condamnait.

Combien de Gabonais ont été tués par balle après cette réélection contestée, s’interrogent les auteurs du complément d’enquête sur «Le clan Bongo : une histoire française». Le bilan du 31 août 2016 s’élèverait à 29 morts, selon l’opposition. Pour Ali Bongo Ondimba, seuls quatre pillards ont été abattus durant les émeutes. Aujourd’hui, il veut tourner la page et «espère pouvoir dire, dans sept ans, qu’ [il a] bien travaillé».

En attendant les conclusions de l’enquête sur les éventuels crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales au Gabon, après la victoire controversée d’Ali Bongo à la présidentielle de 2016, chacun peut épiloguer sur la situation Gabon.

 

 
GR
 

15 Commentaires

  1. Décidément dit :

    «En pleine nuit, il lance l’assaut contre le QG de Jean Ping, où s’abritent des centaines de Gabonais. Ali Bongo donne l’ordre de tirer à balles réelles sur ses opposants», ils ont des preuves? Ah les Français. De gros manipulateurs. L’opposition parle de 29 morts. Ce n’est plus 500? Et les charniers ils n’en parlent pas pourquoi?

  2. AGORA dit :

    Il a même dit (qui?BOA ,gué! !!)qu’il n’y a eu que 4 mort des braqueur.!!! Dommage que dans le documentaire on ne voit qu’un petit extrait filmé de l’attaque du QG de Jean ping…

  3. LeGambanais dit :

    Juste confirmation de la triste réalité.

    Vraiment triste!

  4. Jesus dit :

    Meme si c’etait des chiens il n’ya oas de raisons que ces personnes soient abattus.. Oui un pr ne tire pas sur sa population mais lui en dehors du plan financier le condamne ez vous pour crime contre l’humanité ou pas et au fait il part quand? Les charniers on en parle pas? Billye bi nze disait 7 non? C’est 7 chiens? Non des famille endeuillées qui revandiquaient leur droit le plus absolu. La verite triomphe toujours sachez le vous serez déportés. Et sous peu.. En mon nom.

  5. Bruno Mihindou dit :

    On attend maintenant la plainte d’Ali Bongo contre France 2. Si vous êtes des hommes, osez porter plainte. Bande de minables. Vous oubliez que le QG de Jean Ping est à moins d’un kilomètre du camp militaire français et que ce jour-là, les satellites français étaient pointés sur le Gabon. Donc des preuves, ils en ont. y compris la destination des voitures qui ont quitté le QG de Jean Ping.

  6. Nkembo dit :

    Derrière ce documentaire,se trouve Bourgi. Ce type gagnerait à accepter la décision d’Ali,de ne pas travailler avec lui. Conduit par la haine,il perd même la mémoire. Sous le règne de qui la radio de Mba Abessole avait été attaquée au pk 6. Sous le règne de qui les militaires étaient allés attaquer le siège du Rnb à petit Paris? Sous le règne de qui le domicile de Mba Abessole avait failli? Sous le règne de qui le QG de l’upg à Awendje avait échappé de justesse? Je crois que Ping devrait se servir de ces moments pour bien connaître l’homme(Bourgi) et agir dorénavant en homme avisé.
    Nous condamnons tous l’assaut donné par les forces de l’ordre au QG de Ping mais de grâce, vu ce qu’ on a découvert à l’intérieur notamment les tortionnaires, je dis, il fallait. S’il y’a eu des morts,nous déplorons parceque nul ne peut se réjouir de la mort d’un compatriote.

    • LE VRAI dit :

      Sous le règne de qui les militaires étaient allés attaquer les installations de TV+?
      Sous le règne de qui jusqu’aujourd’hui porte-t-on atteinte à la liberté de la presse en refusant de restituer ce matériel.
      Sous le règne de qui je risque la prison en dénonçant des coups bas du régime à visage découvert.
      Sous le règne de qui avons-nous aujourd’hui des gabonais exilés comme jamais auparavant.
      Sous le règne de qui ne pouvons-nous pas nous exprimer en manifestant comme nos compatriote de la diaspora?

  7. Bassomba dit :

    C’était du n’importe quoi ce documentaire, dirigé!

    • Akébé Vite !!! dit :

      allez vite un procès contre france 2 !! Non trop lent allez vite 1 assaut sur eux ou mieux sur le camps de Gaulle @Bassomba le déterminé va d’ailleurs s’en charger il est juste à coté comme çà on est surs d’être là jusqu’à l’éternité 2023 c’est trop juste….Pfff!! Juste des mythos on vous dit !!!

  8. jemensouviendrai dit :

    La Vérité et le Mensonge procèdent de sources différentes, voire antinomiques. La première émane de Dieu pour nous éclairer tandis que la seconde provient du Diable pour nous plonger dans l’opacité des ténèbres.

  9. jemensouviendrai dit :

    « ..Il fallait »; dites-vous bien. C’est-à-dire tuer, n’est-ce pas? Quelle ignominie! Mais c’est la démence à l’état le plus achevé. Pauvre gabon!

  10. venerable de la loge dit :

    TIC TAC TIC TAC

  11. Heinz-Levi dit :

    Décidément….
    Vous connaissez au moins la puissance de la France, n’est ce pas ?
    C’est parce que vous voulez jouer à l’aveugle,en toute objectivité,analysez et ouvrez grand vos yeux et regardez ce qui arrive.
    Comme le souligne Bruno Mihindou, l’armée française étant située à un coude du QG de Jean Ping, ces journalistes savent très bien ce qui s’était passé, la bonne question serait plutôt pourquoi, ils en parlent maintenant..Wait & see

  12. Airborne dit :

    Le chef est responsable des actes posés par ses subordonnés, Qu’Ali est donné des ordres ou pas de tirer à balles reels sur les gabonais rassemblés au QG de Ping, il en porte la responsabilité et doit repondre de ses actes, car les agents qui ont tirés sur les manifestants ce sont conformés aux ordres recu. En droit international humanitaire, on ne doit pas attaquer deliberement sur la population qui plus est non armée, c’est un crime de genocide et en plus un president qui a preté serment pour assurer la securité de son peuple qui les massacres pour s’imposer au pouvoir. Maintenant ce France 2 a diffusé que BOA porte plainte à la France, je crois que la France s’eloigne peu à peu du Gabon et c’est la petite descente à la misere tant que BOA est là.

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