Le dossier de régularisation des enseignants présalariés s’est-il égaré dans les dédales de l’Administration ? Le basculement du présalaire en bon bleu de près de 800 enseignants promis par le gouvernement, pour fin septembre 2019, n’a pas eu lieu. La rentrée scolaire, prévue pour le lundi 30 septembre, ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices.

Prévue pour le lundi 30 septembre 2019, la rentrée scolaire 2019-2020 ne s’annonce pas sous de meilleures auspices. Les enseignants des promotions 2014, 2015 et 2016 n’ont pas perçus leur salaire le 25 septembre. © D.R.

 

Les nouvelles ne sont pas bonnes pour les enseignants présalariés qui espéraient toucher leur premier salaire en ce mois de septembre. Le 25 septembre, aucun d’entre eux n’a perçu du Trésor son premier «vrai salaire», après «leur présumée régularisation».

Pourtant, au début du mois, le gouvernement avait annoncé, à grand renfort médiatique, la remise de près de 800 attestations de recrutement aux enseignants en présalaire, en grève depuis janvier dernier. En dépit de ces attestations, le basculement du présalaire en bon bleu promis par le gouvernement, pour fin septembre, 2019 n’a pas eu lieu. «Notre situation est particulièrement difficile», a déclaré Béranger Ango, l’un des porte-paroles du Collectif d’enseignants sans salaire depuis 5 ans.

Le 13 septembre, explique ce dernier, «la Fonction publique mettait à notre disposition des attestations de recrutement avec la promesse de notre mise en solde le 25 écoulé. Mais contre toute attente, promesse non tenue. Pis, plusieurs matricules sont invisibles au niveau de la Solde. (…) lorsque la plupart des collègues se rendent à la Solde ou au Budget et communiquent leurs matricules aux agents, leur réaction fait froid dans le dos. Ils leur disent : Agent inexistant ou matricules inexistants.»

Ce couac aura sans doute une incidence sur la rentrée scolaire 2019-2020. Prévue pour le lundi 30 septembre, elle ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices pour les élèves et leurs parents. L’atmosphère est encore trouble entre les enseignants des promotions 2014, 2015 et 2016 de l’ENS, de l’ENI, de l’Enset et de l’INJS et le gouvernement. Le Premier ministre tiendra-t-il sa promesse, celle d’une année scolaire apaisée ? C’est le moment de le prouver. Sa crédibilité est en jeu.

 
GR
 

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