Lors d’une conférence de presse tenue ce 5 juin 2025, Firmin Obame Nguema et Armand Dagraça Tchitembo, représentants de Yulin Internationale Timber Co. Limited, sont revenus sur les événements d’avril dans l’affaire TBNI. Ils dénoncent une série de manœuvres illégales et de pressions visant à bloquer une reprise d’entreprise pourtant actée légalement. Entre abus de pouvoir, gestion frauduleuse passée et interpellations arbitraires, les deux hommes appellent à un sursaut de justice, à la fin de l’impunité et à la défense des emplois.

Firmin Obame Nguema et Armand Dagraça Tchitembo, représentants de Yulin Internationale Timber Co. Limited, ce 5 juin 2025. © D.R.

 

C’est avec un ton grave que Firmin Obame Nguema s’est exprimé, ce mercredi 5 juin, aux côtés d’Armand Dagraça Tchitembo, lors d’une conférence de presse dans la commune d’Owendo. Objectif : livrer leur version des événements survenus en avril 2025 dans le cadre de l’affaire de la société Forestière Transport Bois Négoce International (TBNI). Représentants de la société chinoise Yulin Internationale Timber Co. Limited, les deux hommes affirment faire face à un sabotage orchestré de leur gestion, pourtant légitimée par des décisions de justice.

« Ce que nous avons vécu dépasse le cadre d’un simple conflit de gestion ; c’est un enchevêtrement de manipulations, d’abus d’autorité, de trahisons, et de pressions », a déclaré Firmin Obame, dénonçant une série d’obstructions depuis que leur société a acquis TBNI pour plus de 30 milliards de FCFA. Selon lui, l’ancien dirigeant Xu Jie, alias Kim, aujourd’hui déchu de toute légitimité, refuse obstinément de céder l’entreprise, malgré les décisions administratives et judiciaires en ce sens.

Une gestion passée jugée criminelle

Les nouveaux responsables dressent un tableau sombre de la gestion précédente. « La société a été pillée, endettée auprès des impôts, de la CNSS et de la Task-force à hauteur de plus de 4 milliards de FCFA. Tout cela pour un enrichissement personnel et une volonté manifeste de disparition organisée », a dénoncé M. Obame. Les révélations d’irrégularités dans la gestion – détournements de fonds, falsifications de documents, dissimulation de plaques de véhicules – ont conduit à la réactivation d’une plainte pour abus de biens sociaux et escroquerie en bande organisée.

Quand la justice se retourne contre les plaignants

« Notre seule ambition est de redonner vie à une société pillée, de créer de la valeur, de préserver des emplois, et de replacer TBNI sur le chemin de la légalité et de la prospérité », assurent les nouveaux gérants de TBNI. © D.R.

Mais selon les conférenciers, les choses ont basculé lorsqu’ils ont voulu faire appliquer les décisions prises lors d’une réunion à la Direction générale de l’Industrie, le 23 avril dernier. Tandis qu’une suspension de l’activité avait été évitée pour protéger les emplois, le versement des prestations au nouveau gérant avait été accepté. Pourtant, dès le lendemain, des blocages réapparaissaient. Le représentant de l’ancien gestionnaire, nommé Max, s’opposait aux accords, provoquant une escalade.

Les nouveaux repreneurs affirment alors avoir été victimes d’une instrumentalisation de la justice. « Nous avons été traités comme des criminels, alors que les véritables auteurs des détournements étaient déjà sous le coup de poursuites », a martelé Firmin Obame, évoquant des arrestations arbitraires, une détention sous de faux noms et le refus d’accès à leurs droits fondamentaux.

« Ce que nous avons vécu, c’est l’arbitraire. Ce que nous avons subi, c’est une tentative systématique d’éteindre la vérité », a insisté M. Obame. Malgré les pressions, les responsables de Yulin affirment rester debout, déterminés à faire éclater la vérité. « Notre seule ambition est de redonner vie à une société pillée, de créer de la valeur, de préserver des emplois, et de replacer TBNI sur le chemin de la légalité et de la prospérité. »

Dans son appel final, Firmin Obame lance un message clair aux institutions : « Nous demandons que justice soit rendue. Que les responsables soient appelés à répondre de leurs actes. Que cesse l’impunité qui a trop longtemps protégé les puissants au détriment du droit. » Et de conclure : « Ce que nous défendons, ce n’est pas seulement une entreprise : c’est un principe. Celui selon lequel la vérité ne se négocie pas».

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire