Au premier trimestre 2025, l’indice de l’agriculture de rente a connu une baisse significative de 5,0%, confirmant une tendance négative pour le troisième trimestre consécutif. Cette contreperformance résulte, selon la dernière Note de conjoncture sectorielle du ministère de l’Économie et des Finances, principalement de la forte chute de la production de caoutchouc naturel, qui a enregistré un recul de 18,5%. 

La production de caoutchouc a enregistré une baisse de 18,5% du premier trimestre 2025, plombant le secteur de l’agriculture de rente. © D.R.

 

La dernière Note de conjoncture sectorielle éditée par le ministère de l’Économie et des Finances indique que ce déclin est largement attribué aux perturbations opérationnelles rencontrées dans les plantations d’Agro Business Group (ABG), qui n’ont pas pu être compensées par les bonnes performances d’autres acteurs du secteur, comme Olam Rubber Gabon (ORG). Sur une base annuelle, la baisse de l’indice est encore plus prononcée, atteignant -15,5%.

Le document explique, s’agissant du secteur du palmier à huile, qui avait souffert lors des deux trimestres précédents, qu’il montre cependant des signes encourageants au premier trimestre 2025. L’indice de récolte des régimes de palme a progressé de 3,2%, mettant fin à une spirale baissière. Cette amélioration est liée à une meilleure pluviométrie, notamment dans la province de la Ngounié, ainsi qu’à une diminution des intrusions de pachydermes qui affectaient négativement les rendements dans des zones clés comme Mouila et Awala. Cette reprise locale illustre l’importance des conditions climatiques et des enjeux liés à la faune dans l’activité agricole.

Malgré ce regain dans la production de palme, la faiblesse de la production de caoutchouc humide reste préoccupante. La chute de 18,5% du premier trimestre 2025 intervient après une phase de forte hausse, mais traduit un déséquilibre persistant, notamment chez ABG. Cette situation contraste avec la situation observée l’année précédente sur la même période, où la baisse avait été nettement plus modérée (-4,8%). Le secteur doit relever ces défis pour soutenir la dynamique souhaitée par les autorités gabonaises, qui voient dans l’agriculture de rente un levier essentiel de diversification économique et de réduction de la dépendance au pétrole.

Ainsi, au regard des données issues de la Note de conjoncture sectorielle, l’agriculture de rente au Gabon débute l’année 2025 sur une note nuancée, oscillant entre un recul global porté par le caoutchouc naturel et un redressement partiel de la filière palmier à huile.

 
GR
 

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