Agriculture et élevage : Ndong Sima assume et tire sur ses détracteurs

De même qu’il assume la présence de son fils aux commandes de l’un d’eux, le Premier ministre endosse les différents projets initiés par son gouvernement dans le cadre de la relance de l’agriculture et de l’élevage au Gabon. Dans un post enflammé sur Facebook, Raymond Ndong Sima s’en prend ce jeudi à ses détracteurs, dont certains sont présentés comme des «opportunistes inséparables du larbinisme» parmi lesquels un ancien chef de gouvernement qu’il s’est bien gardé de citer nommément.

Le premier ministre, Raymond Ndong Sima, dans la ferme de Ntoum. © D.R.
Il n’apprécie pas beaucoup les critiques portées ces dernières semaines aussi bien sur sa personne que sur les projets initiés par son gouvernement, notamment ceux en rapport avec la relance de l’agriculture et de l’élevage. Ce jeudi 6 février, Raymond Ndong Sima s’est fendu d’un post plutôt enflammé sur Facebook pour répondre, en autres, aux membres de ce qu’il présente comme une «Constellation des Opportunistes Inséparables du Larbinisme». Cette équipe de détracteurs, désignée sous l’acronyme «COPIL» et composée d’anciens cadres politiques proches ou non du régime déchu (ancien chef de gouvernement, ministre ou parlementaire) qui, regrette-t-il, «se donne en spectacle et veut à tout prix attirer sur elle les projecteurs en attaquant un projet que le pays tout entier devrait supporter tant notre dépendance alimentaire est dramatique, tant un succès serait porteur d’espoir dans le domaine des emplois».
«La lutte politique n’autorise pas à faire feu de tout bois. Il est des questions qui ne se prêtent pas au raccourci ou, à tout le moins, qui appellent à une retenue minimale. La dépendance alimentaire du Gabon, le chômage, la désertification de l’arrière-pays devraient constituer des thèmes de consensus national tant ils constituent désormais un enjeu crucial pour le pays. Il est irresponsable de jeter le doute sur les initiatives dans ce domaine, sur les produits qui demain viendront sur le marché et qui auront, pour le coup, besoin d’un sursaut de préférence nationale», estime le chef du gouvernement de transition pour qui, «même si 20% du projet réussissaient, nous pourrions nous réjouir d’avoir fait un pas sur une voie que le futur nous commande de toute urgence d’emprunter».
Un fils aux commandes, et alors ?
Dans son post, Raymond Ndong Sima a également tenu à répondre aux accusations de népotisme dont fait l’objet en raison de la présence d’un de ses fils dans le projet du ranch de Ndendé. «Je n’ai pas entendu à ce jour quelqu’un demander la composition de la liste des 39 Gabonais et Gabonaises qui sont partis en stage au Brésil ; ni l’origine de ceux et celles qui travaillent à marche forcée pour réunir toutes les conditions de terrain permettant de donner une chance à ce pari national de relancer la production bovine. Puisqu’on évoque le népotisme, combien de mes enfants, ou parents faisaient partie de ces stagiaires et est-il certain que je n’avais pas et que je n’ai toujours pas d’enfants, neveu, nièce remplissant les conditions de participation à ce projet ? Un, oui et alors ? ne serait-il pas gabonais ? D’ailleurs, n’est-il pas celui-là même qui a inscrit sur la liste et soutenu, la grande victime qui a quitté seule le site et la ville de Ndendé pour revenir à Libreville pour ensuite baver à profusion sur la toile comme si les travaux agricoles étaient une partition écrite sur une feuille de musique ?» a-t-il interrogé avant de revenir sur d’autres critiques et accusations portant sur le projet Agropag dont certains affirment qu’il s’agit d’un projet personnel.
«Non, la honte ne tue pas. C’est pourquoi les uns et les autres peuvent soutenir des postures honteuses et paraître en public sans gêne même s’ils ont combattu hier de l’intérieur et combattent toujours de l’intérieur comme de l’extérieur ce projet», a-t-il lancé estimant par ailleurs qu’«émettre des doutes sur l’état sanitaire des bœufs venant du Brésil, leur caractère cancérigène alors même que nous importons de la viande et de la volaille de ce pays ; c’est clairement faire flèche de tout bois sans hésiter de s’engouffrer dans une contradiction majeure».

2 Commentaires
Bravo Ndong Sima
Heureusement que vous êtes a ce poste. Il n ‘y a malheureusement plus beaucoup de gabonais comme Ndong Sima travailleur et de bonne foi.
L’actuel premier a une approche Anglo-Saxone très pragmatique dont nous avons besoin
Nous avons besoin des économistes pragmatiques et non théoriciens qui ne servent a rien.
On ne peut baisser durablement aucun prix si on ne maitrise pas les couts de production c’est aussi simple que cela.
Que les jaloux et bavards se taisent et qu’on laisse Ndong Sima continuer son travail .Il est sur la bonne voie.
Monsieur RNS est le meilleur PM que le Gabon ait connu, c’est lui la chance de la transition, un monsieur qui est très pragmatique et gère le pays avec un minimum d’objectivité. Heureusement qu’il existe encore dans ce pays des gens de cet acabit.