Akanda : un réseau criminel transfrontalier démantelé après une série de braquages

Après plusieurs mois d’une enquête minutieuse, la police gabonaise a mis fin à une série de braquages à main armée qui semaient la terreur dans la commune d’Akanda, au nord-est de Libreville. Trois suspects ont été arrêtés, tandis que le cerveau présumé et plusieurs complices sont activement recherchés.

Les trois malfrats arrêtés, 15 juillet 2025. © GabonReview (Capture d’écran)
Depuis décembre 2024, la commune d’Akanda vivait au rythme d’une vague inquiétante de braquages nocturnes visant principalement les résidences de personnalités gabonaises. Ces attaques violentes, menées par un gang armé et cagoulé, ont plongé la population dans une profonde psychose.
Selon le quotidien l’Union, après plusieurs mois d’investigations, l’État-major des polices d’investigations judiciaires (Empij), appuyé par la Brigade anti-criminalité (BAC), a réussi à démanteler ce réseau criminel transfrontalier. Trois individus ont été arrêtés, tandis que d’autres membres demeurent en fuite.
Un gang structuré et mobile

Quelques produits du braquage. © GabonReview (Capture d’écran)
D’après les premiers éléments de l’enquête, le cerveau présumé, Jerry Moueli Ngoye, actuellement recherché, recrutait des malfrats au Cameroun. Ces derniers se rendaient ensuite au Gabon par des vols réguliers pour commettre leurs forfaits avant de regagner leur pays, échappant temporairement à la justice. Leur mode opératoire, particulièrement violent, consistait à neutraliser les systèmes d’alarme, à empoisonner les chiens et à ligoter les gardiens. En cas de résistance, la force létale n’était pas exclue.
Les autorités estiment qu’au moins dix braquages ont été perpétrés, causant des pertes évaluées à plusieurs centaines de millions de francs CFA. Les malfaiteurs disposaient d’une logistique rodée : hébergements sécurisés, repérages précis et complices locaux.
Les arrestations et la traque des fugitifs
Parmi les trois individus arrêtés figure Patrick Nguema Nzambo, Gabonais et présumé bras droit de Jerry Moueli Ngoye. Deux Camerounais ont également été interpellés : Yannick Fokam, informaticien chargé d’effacer les données des appareils volés, et Gauthier Tafoma, chez qui plusieurs objets de valeur ont été saisis.
Les forces de police nationale ont sollicité l’appui d’Interpol pour localiser les fugitifs, dont le cerveau présumé, dont la photo circule sur les réseaux sociaux officiels. Les trois suspects arrêtés seront prochainement présentés devant le parquet de la République.
La police nationale appelle la population à collaborer en transmettant toute information utile à l’arrestation des malfaiteurs encore en cavale. Les autorités assurent que les investigations se poursuivent afin d’éradiquer totalement ce réseau criminel qui a semé la peur dans la périphérie de Libreville.

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