Après les 100 jours du gouvernement : Bilie-By-Nze exige des réponses sur l’avenir de l’île Mbanié

Au lendemain des célébrations marquant les 100 premiers jours du mandat de Brice Clotaire Oligui Nguema en tant que président de la République élu, mais aussi après les festivités des 65 ans de l’indépendance du Gabon, Alain-Claude Bilie-By-Nze a pris la parole. L’ancien Premier ministre, candidat à la dernière élection présidentielle et chef de file du parti Ensemble pour le Gabon (EPG), a fait, ce mardi 19 août, une déclaration dans laquelle il invite les autorités en place à plus de cohérence et à un véritable ressaisissement face aux défis du pays, exigeant des réponses sur la question des frontières et de l’île Mbanié.

Ancien candidat à l’élection présidentielle, président d’Ensemble pour le Gabon (EPG), Alain-Claude Bilie-By-Nze, le 19 août 2025, à Libreville. © GabonReview
Dans sa déclaration, ce mardi 19 août, Alain-Claude Bilie-By-Nze a critiqué la communication gouvernementale lors des 100 premiers jours de la nouvelle gouvernance, mais également le discours à la Nation tenu par Brice Clotaire Oligui Nguema, le 16 août, veille de la célébration de la fête de l’indépendance. Selon lui, cette communication ne sert qu’à masquer une réalité plus inquiétante, faite de scandales et de difficultés sociales que traverse la population gabonaise.
«Un écran de fumée pour faire oublier les nombreux scandales»
«La séquence de communication que nous venons de vivre de la part du pouvoir, et qui va se poursuivre, a pour seul et unique but de créer un écran de fumée pour faire oublier les nombreux scandales qui jalonnent ses 100 premiers jours, ainsi que les nombreuses difficultés sociales qui étranglent les populations», a-t-il déclaré à la presse.
L’opposant a particulièrement dénoncé les contradictions qu’il perçoit depuis le coup d’État qui a mené au changement de pouvoir à Libreville et à la transition. Pour lui, le nouveau régime affiche des intentions réformatrices, mais conserve en réalité les bases mêmes de l’ancien système, sans apporter de réelles modifications institutionnelles. «Lorsque ce pouvoir prétend agir dans un sens, c’est plutôt dans le sens contraire qu’il situe son action», a-t-il affirmé, soulignant le décalage entre annonces et réalisations.
S’agissant de la prise de parole présidentielle du 16 août dernier, qui a mis en avant la fierté nationale et le respect rendu aux pères fondateurs, Alain-Claude Bilie-By-Nze estime qu’une question cruciale, celle de l’île Mbanié et du tracé définitif des frontières n’a pas été évoquée. «Mais rien n’a été dit sur l’île Mbanié», a-t-il regretté.
«Le peuple veut savoir»
Sur ce point, il se questionne et questionne davantage les tenants du pouvoir : «Quelle est la situation exacte après la décision de la Cour internationale de justice ? A-t-on définitivement perdu cette partie de notre territoire ou pas ? Quid des localités de Mongomo et d’Ebebiyin qui devraient revenir au Gabon, selon les déclarations triomphalistes du gouvernement au moment du verdict de la CIJ ? Où en est-on de la fameuse Commission dédiée au suivi de ce dossier ?»
Il indique donc que «le peuple veut savoir» et que «le silence n’effacera pas cette blessure que constitue la perte de l’île Mbanié». Pour lui, les autorités devraient mieux expliciter la décision récente de la Cour internationale de justice qui laisse encore planer un doute sur l’état exact du territoire gabonais, en particulier concernant les localités de Mongomo et Ebebiyin.
Le leader d’EPG réclame donc la transparence et le suivi rigoureux de ce dossier, pointant le silence du gouvernement.

2 Commentaires
Tous les Gabonais voient bien le contraire, et tu le sais. L’opposition n’a jamais été dominée par une personnalité d’une mauvaise foi aussi abyssale. L’époque de Pierre Mamboundou est révolue, mais elle reste un exemple : une opposition bâtie non pas sur l’émotion et la manipulation, mais sur des faits, des chiffres et des données vérifiables.
Bilie-By-Nzé, le jour où les Gabonais seront réellement fatigués du président qu’ils ont élu presque à l’unanimité, ils n’hésiteront pas à réinvestir l’opposition avec des personnes d’une meilleure qualité éthique, morale et professionnelle. Pas avec des individus qui prennent le peuple pour un troupeau sans intelligence, applaudissant Jésus le matin pour crier « crucifiez-le » le soir.
Contrairement à ce que tu veux faire croire, on n’a jamais acclamé Ali Bongo, et on ne t’acclamera jamais non plus. Ton électorat ne dépassera jamais 10 %, car ton parcours politique est marqué par les injures, le mépris, l’arrogance et par un constant déni de l’intelligence du peuple.
Qu’on le veuille ou non, tu as le droit de faire de l’opposition. Mais alors assieds-toi, prends les vidéos du maître Pierre Mamboundou et apprends ce que signifie faire de la politique autrement : sans insulter, sans manipuler, mais avec rigueur et respect.
En 14 ans qu’avez-vous fait ? Tes déclarations n’ont aucune valeur. Continue à rester dans ta hutte. Quand Ali a transformé la première Institution en repère de bandits expatriés, qu’as-tu fait ou dit?
Tout flatteur que tu es, vit au dépend de ceux qui te croient !!!