Attaché aux principes de dialogue, de multilatéralisme et de paix dans la gestion des différends, l’État gabonais, qui a récemment perdu face à la Guinée équatoriale devant la Cour internationale de justice (CIJ), a signé vendredi 30 mai à Hong Kong, en Chine, la convention portant création de l’Organisation internationale de la médiation (IOMed, en anglais).

Pour le compte du Gabon, Mays Mouissi procédant à la signature de la convention, le 30 mai 2025,  Hong Kong. © Com. gouvernementale

 

Vendredi 30 mai 2025, Hong Kong a accueilli les représentants d’une trentaine de pays de divers continents et ceux d’organisations internationales, dont les Nations Unies, pour la signature de la convention portant création de l’Organisation internationale de la médiation (IOMed). Une initiative de la Chine soutenue par le Gabon qui était représenté à cette cérémonie présidée par Wang YI, ministre chinois des Affaires étrangères, par Mays Mouissi, ministre de l’Environnement, de l’Écologie et du Climat, en remplacement de son collègue Régis Onanga M. Ndiaye empêché. Une signature qui intervient quelques jours seulement après que le pays a enregistré une défaite devant la Cour internationale de justice face à la Guinée équatoriale sur le différend frontalier lié aux îles Mbanié, Cocotiers et Conga. 

Photo de famille au terme de la cérémonie. © D.R.

Si Libreville ne voit officiellement aucun lien entre ces deux actualités, elle ne croit pas moins que cette nouvelle structure permettra de résoudre bon nombre de conflits, y compris sur le continent africain et particulièrement dans la sous-région de l’Afrique centrale. En signant cette convention, le pays «témoigne de son attachement aux principes de dialogue, de multilatéralisme et de paix dans la gestion des relations internationales», défend la communication gouvernementale qui précise que l’IOMed «vise à traiter les différends entre États, entre États et ressortissants étrangers, ainsi qu’entre entités privées de portée internationale».

Du côté chinois, ce nouveau-né est présenté comme la première organisation juridique internationale intergouvernementale au monde consacrée au règlement des litiges internationaux par la médiation. En ce sens, celle-ci constitue un bien public juridique important au service de l’amélioration de la gouvernance mondiale, selon Wang Yi. Le patron de la diplomatie chinoise, qui n’a pas manqué de louer l’initiative novatrice dans le domaine de l’état de droit international, a estimé que la création de l’IOMed représente une actualisation des buts et des principes de la Charte des Nations Unies, de même qu’elle comblera l’écart dans les mécanismes de la médiation internationale. Au Gabon, on défend un outil créé en complément des institutions internationales existantes.

 

 
GR
 

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