Deux jours pour penser le numérique autrement, structurer un écosystème plus cohérent et poser les bases d’un numérique utile et efficace. C’est l’ambition affichée par la 4e édition des Assises du Numérique, prévue à Libreville les 11 et 12 décembre 2025. Face aux blocages persistants, ce rendez-vous à huis clos entend remettre à plat les priorités et ouvrir la voie à des solutions concrètes.

Instantané d’une précédente édition des Assises du numérique. © D.R.

 

Les 11 et 12 décembre prochains, Libreville accueillera la 4e édition des Assises du Numérique. Organisé à huis clos, ce rendez-vous stratégique devrait réunir les meilleurs experts du secteur pour évaluer l’état du numérique au Gabon, favoriser les échanges techniques et formuler des recommandations à l’attention des décideurs publics. Selon Nathalie Le Brun, la directrice générale du cabinet Manstrict, organisateur de l’événement, ces assises visent avant tout à «établir un diagnostic réaliste, explorer les défis et proposer des solutions concrètes, sans céder à la tentation du show technologique».

Financées entièrement par Manstrict et ses partenaires, ces assises se veulent tournées vers l’action. «Nous définissons d’abord nos besoins avant de faire appel au monde entier», a-t-elle précisé. Le rapport de l’édition précédente, remis au ministre des Nouvelles Technologies en octobre 2023, avait suscité un vif débat sur la stratégie nationale, l’écosystème, la souveraineté numérique et la faible valorisation des actifs. S’il reste consultable en ligne, cette année, les travaux s’étendront sur deux jours : le premier sera consacré à la mise en perspective des thématiques retenues, le second aux ateliers techniques.

120 participants attendus

Nathalie Le Brun et Raphaël Mezui Mintsa qui s’exprimait lors de la précédente rencontre sur le numérique. © D.R.

L’agenda n’est cependant, pas encore définitif, tant, explique Nathalie Le Brun, «nous devons intégrer les prérogatives du ministère de l’Économie numérique et rencontrer le ministre Mark Doumba comme nous le faisons depuis 2018», précise Mme Le Brun. L’événement attend 120 participants. Parmi les partenaires technologiques, l’américain Scale Computing est déjà annoncé. La modération, assurée l’an dernier par Marlène Bema Manga Koutta, est actuellement ouverte aux candidatures. Depuis 2018, les Assises ont permis de pointer des lacunes majeures : projets en silos, absence de cadrage fonctionnel, sous-utilisation des outils…

«Certaines administrations n’ont toujours pas d’outils informatiques, d’autres en ont, mais ne s’en servent pas. Nous utilisons des technologies dont on n’exploite qu’un quart des capacités», déplore Nathalie Le Brun. Soucieuse d’un développement numérique adapté aux réalités gabonaises, elle appelle à une mobilisation collective. «Il faut faire appel aux économistes, statisticiens, à l’exécutif, mais aussi aux anciens qui nous ont précédés dans le numérique. C’est le fondement même des Assises», a-t-elle déclaré.

 
GR
 

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