Axel Ibinga Ibinga : «Soutenez les listes d’indépendants pour refonder le Gabon»

À l’issue d’un meeting de clôture dans le 6ᵉ arrondissement de Libreville, Axel Stophène Ibinga Ibinga, figure de l’anti-système et ancien candidat à la présidentielle d’avril 2025, a exhorté les électeurs à «soutenir les listes d’indépendants» pour amorcer un véritable renouveau politique. Dans une adresse au ton à la fois critique et visionnaire, il a dénoncé «l’asservissement de l’homme par l’homme» et appelé à bâtir «une communauté fondée sur des valeurs de justice et de solidarité», plaçant la refondation du Gabon entre les mains des citoyens.

La sortie officielle de la Dynamique alternative, le 15 septembre 2025 à Libreville. © D.R.

Devant une foule attentive réunie dans le 6ᵉ arrondissement de Libreville pour la clôture de la campagne législative et locale, l’ancien candidat à la présidentielle d’avril 2025, Axel Stophène Ibinga Ibinga, a livré une déclaration dense et résolument politique. Figure revendiquée de l’anti-système, il a invité les électeurs à «soutenir les listes d’indépendants et les partis politiques qui ne sont pas affiliés à la galaxie présidentielle» afin de «participer activement à l’émergence d’une alternative politique porteuse d’espoir et de renouveau pour tous».

Appel à une «synergie électorale»

Pour Axel Stophène Ibinga Ibinga (en veston au milieu) et Dynamique alternative, chaque citoyen détient le pouvoir de refonder la nation par un vote libre et indépendant. © D.R

Ibinga Ibinga a d’emblée rappelé qu’il «n’était pas candidat et n’avait investi aucun candidat» pour ce triple scrutin. S’il s’abstient de briguer un mandat, il n’en prône pas moins une mobilisation déterminée : «J’ai estimé qu’il était indispensable de créer une synergie électorale en unissant nos forces au sein de la plateforme Dynamique Alternative.»

Mouvement politique fondé autour d’Axel Stophène Ibinga Ibinga, la plateforme Dynamique Alternative fédère des candidats indépendants et des partis minoritaires dans le but de construire un bloc central sur la scène politique nationale. Son objectif est de surmonter la fragmentation politique, de coordonner les ressources et d’unir les compétences pour proposer des solutions concrètes aux principaux défis du pays, tels que le chômage, la précarité, les réformes sociales, l’économie, l’éducation, la santé, la question climatique et les conflits homme-faune.

Selon lui, cette stratégie doit répondre «aux turbulences qui traversent actuellement le paysage politique» et renforcer la capacité de «résistance significative à nos adversaires politiques». Il voit dans la multiplication des candidatures indépendantes «un désir collectif de transformation et la recherche d’une alternative authentique, véritablement issue de la volonté populaire».

Dénonciation d’un système de domination et appel à un vote pour la refondation

Dans un discours d’une rare vigueur, l’entrepreneur-politique a fustigé «l’asservissement de l’homme par l’homme», qui, selon lui, «persiste à travers des formes parfois plus subtiles et insidieuses». Il a mis en garde contre «la banalisation des dons alimentaires ou des distributions de kits scolaires», pratiques qui «installent une forme de dépendance et entretiennent une relation inégalitaire».

Il dénonce un système politique verrouillé : «Tant que la gouvernance restera entre les mains de politiciens professionnels qui refusent de laisser la place à de nouvelles voix, le Gabon demeurera prisonnier de pratiques affairistes et d’un manque flagrant de renouvellement.»

Pour Axel Stophène Ibinga Ibinga, «chaque citoyen détient, par son choix lors des prochaines échéances, le pouvoir de contribuer à la refondation de notre société». Il exhorte les Gabonais à bâtir «une communauté fondée sur des valeurs de justice et de solidarité, capables de répondre aux aspirations profondes du peuple».

Clôturant son adresse, il a invoqué une bénédiction :«Que Dieu domine sur le Gabon.» Ainsi s’achève un appel vibrant au changement, qui place la responsabilité du renouveau démocratique entre les mains des électeurs.