BAD : Le Gabon doit mobiliser 1 milliard de dollars par an pour son développement

La croissance économique du Gabon a atteint 3,1 % en 2024. Ce qui marque une reprise après plusieurs années de difficultés liées à une forte dépendance au pétrole et à des déséquilibres structurels. Cette croissance s’accompagne, cependant, d’un endettement préoccupant atteignant 73,4 % du PIB, bien au-delà du seuil fixé par la Cemac, en raison de déficits budgétaires successifs et des dépenses publiques importantes, notamment en infrastructures. Pour répondre à ses besoins de développement, le Gabon doit donc mobiliser environ 1,18 milliard de dollars par an, estime la BAD.

Pour répondre à ses défis, le gouvernement a lancé le Plan national de croissance et de développement (PNCD) 2026-2030, doté d’un budget de 17,7 milliards de dollars. © GabonReview
Dans son rapport pays 2025, la Banque africaine de développement (BAD) indique que, pour atteindre ses objectifs de développement d’ici à 2030, le Gabon doit mobiliser environ 1,18 milliard de dollars par an, dont 72 % sont destinés aux infrastructures, et des parts significatives à l’énergie et à l’éducation. Toutefois, la mobilisation des ressources internes reste très faible, ne couvrant qu’environ 14,6 % des besoins, ce qui entraîne un déficit de près d’un milliard de dollars chaque année.
Dans ce contexte, la BAD recommande d’augmenter la pression fiscale pour combler ce déficit. Le Gabon devrait ainsi passer d’un taux moyen de 11,9 % à 16,4 % du Produit intérieur brut (PIB). Ce taux reste inférieur à ceux observés dans plusieurs pays africains, comme la Namibie ou l’Afrique du Sud. Ce qui laisse entrevoir une marge pour améliorer la collecte des recettes fiscales.
Pour répondre à ses défis, le gouvernement a lancé le Plan national de croissance et de développement (PNCD) 2026-2030, doté d’un budget de 17,7 milliards de dollars. Il vise une croissance à deux chiffres. «Une croissance de 2 ou 3 % ne suffit plus face au taux de croissance de la population, à l’inflation et des besoins sociaux. Notre ambition est claire : atteindre une croissance de 10 % à moyen terme», indiquait récemment le ministre d’État en chargé de l’Économie et des Finances.
Ce plan repose sur des financements diversifiés à savoir des partenariats public-privé, des obligations souveraines et des financements verts, tout en s’appuyant sur la crédibilité du Gabon pour attirer les investisseurs et assurer une transformation économique durable.

1 Commentaire
Ils vont trouver cet argent où et ils vont laisser le detournements d’argent public achat des biens, voyager, entretenir les fondations, et payer les hypers salaires des ministres des familles, acheter les avions ,les voitures de luxes