En visite le 11 août 2025 sur le site du futur barrage hydroélectrique de Kinguélé Aval, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a constaté l’avancement d’un projet stratégique qui doit fournir 13 % des besoins électriques du Grand Libreville d’ici fin 2026. Avec 118 milliards de francs CFA investis, l’ouvrage promet un impact énergétique, économique et social important.

Le président Oligui Nguema sur le chantier d’un barrage stratégique pour le Grand Libreville, le 11 août 2025. © Communication présidentielle

 

Le 11 août 2025, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, accompagné d’une importante délégation gouvernementale, a effectué une visite du site du barrage hydroélectrique de Kinguélé Aval, situé à 55 kilomètres de Libreville. Objectif : constater l’état d’avancement des travaux de cet ouvrage stratégique destiné à répondre à la demande croissante en électricité des ménages et des industries du Grand Libreville et de ses environs.

Ce projet, inscrit dans le plan d’action du chef de l’État, vise à garantir l’accès à l’eau et à l’électricité sur l’ensemble du territoire national. Relié au réseau interconnecté de Libreville via une ligne de 225 kV, Kinguélé Aval viendra compléter la production des barrages de Kinguélé et de Tchimbélé.

Attribuée à une entreprise chinoise de renommée mondiale spécialisée dans la construction d’ouvrages hydroélectriques, la réalisation du barrage est à ce jour exécutée à 54%. «Le lancement de la centrale est prévu pour la fin de l’année 2026. Le chef de l’État a pu mesurer l’ampleur du projet, l’envergure des infrastructures et le volume des investissements, estimés à 120 milliards de francs CFA, dont 28 % de fonds propres et 72 % de financements extérieurs», a indiqué Philippe Tonangoye, ministre de l’Accès universel à l’Eau et à l’Énergie.

Mise en service prévue pour la fin de l’année 2026

Le remplissage du réservoir devrait débuter en mars 2026, suivi de la phase d’essais prévue entre août et septembre de la même année. La mise en service complète interviendra à la fin de 2026. Le financement, assuré par la Gabon Power Company (GPC) et ses partenaires, repose sur un mécanisme non souverain : la dette sera remboursée grâce aux revenus issus de la vente d’électricité, évitant ainsi d’alourdir la dette publique.

Le projet mobilise un investissement total de 118 milliards de francs CFA, dont environ 18 milliards (plus de 10 %) apportés par l’État gabonais. Les autres financements proviennent du groupe français Meridiam, de la Société financière internationale (SFI), de la Banque africaine de développement (BAD) et de l’Emerging Africa Infrastructure Fund.

Sur le plan économique, l’impact est déjà palpable : 50 entreprises locales participent au chantier, et plus de 480 personnes y travaillent, dont 350 Gabonais. Des infrastructures socio-éducatives ont également été mises en place dans le cadre de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Une fois opérationnel, Kinguélé Aval produira 35 MW, soit 13 % des besoins énergétiques du Grand Libreville.

 
GR
 

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