Pour interpeller le gouvernement sur la situation préoccupante des personnes déficientes visuelles, la fédération des associations et personnes handicapées du Gabon a initié le 15 octobre 2014, une marche pacifique de sensibilisation.

Marie-Françoise Dikoumba, ministre délégué en charge de la Prévoyance sociale, avec les personnes aveugles et malvoyantes, durant la marche du 15 octobre. © Gabonreview
Marie-Françoise Dikoumba, ministre délégué en charge de la Prévoyance sociale, avec les personnes aveugles et malvoyantes, durant la marche du 15 octobre. © Gabonreview

 

À l’instar de la communauté internationale, le Gabon a célébré la Journée internationale de la canne blanche sous le thème «Cécité et canne blanche». 2 temps forts ont marqué cette 2ème édition nationale, à savoir : une marche pacifique du rond-point d’Awendjè au siège de la Fédération des associations et personnes handicapées du Gabon (FAPHG), sis à la Cité Damas, et une table ronde animée par le directeur du Programme national de lutte contre la cécité et la malvoyance, Christian Agaya.

Les poignées de main de Marie-Françoise Dikoumba aux personnes aveugles et malvoyantes. © Gabonreview
Les poignées de main de Marie-Françoise Dikoumba aux personnes aveugles et malvoyantes. © Gabonreview

Ayant d’abord manifesté son intention de ne pas autoriser cette marche, le ministère de l’Intérieur a fléchi après avoir pris conscience de l’importance et de la portée de cette journée de la canne blanche. Aux côtés de la ministre déléguée en charge de la Prévoyance sociale, Marie-Françoise Dikoumba, et sous escorte motorisée, les aveugles et malvoyants ont pu marcher pour signifier une acceptation de leur handicap.

Victimes d’isolement et de marginalisation, ces handicapés sont, selon les données du dernier recensement mené en 2003, estimés à 26 790 dont 11% de malvoyants. «Sur le plan éducatif, les structures d’accueil sont inexistantes. Sur 37,3 % d’enfants handicapés qui n’étaient pas scolarisés, l’enfant aveugle l’est quasiment à 100%», a indiqué le président de la FAPHG, Régis Mihindou. Et d’ajouter que «sur le plan de l’insertion professionnelle, 13,718 personnes vivant avec un handicap étaient inactives, soit 51,20 de cette population. Là encore, les aveugles le sont à 100% car ceux qui le sont devenus en plein exercice de leur fonction ont été très vite licenciés».

Face à cette situation, à cette réalité qui n’épargne personne, Marie-Françoise Dikoumba, a annoncé que des actions seront entreprises pour réduire les nombreuses barrières qui freinent encore l’insertion sociale, scolaire ou professionnelle des aveugles et malvoyants. «Notre objectif est de soutenir l’autonomisation fonctionnelle et économique de tous les citoyens, aveugles ou malvoyants», a-t-elle assuré.

 

 
GR
 

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