Ils étaient 20 au départ, à l’issue des assises de Mouila. Il en reste 12, le lundi 26 novembre 2012, pour signer la charte de l’Union des forces du changement (UFC), une coalition de formations politiques qui s’oppose au pouvoir.
Signature par 12 partis de l'opposition de la mystérieuse charte de l'UFC le 26 novembre 2012 - © Désiré Dzonteu/Gabonreview.com
La signature des différents responsables des partis politiques, engagés aux côtés de Pierre Claver Maganga Moussavou du PSD, de Jules Aristide Bourdes Ogouliguendé (CDJ), entre autres, fait suite aux assises de Mouila. Il porte ainsi officiellement sur les fonts baptismaux l’UFC. «Le 9 septembre, nous avons signé une déclaration en vue de conforter l’Union des forces du changement. Le moment tant attendu est arrivé. Après avoir élaboré la charte et le règlement intérieur, nous passons à  la signature solennelle des documents. (…) Cette signature va donc donner naissance à l’Union des forces du changement ce jour du 26 novembre 2012 au siège du CDJ en présence de l’Union nationale dont la réhabilitation est une exigence contenue dans la déclaration de Mouila et qui fait partie des engagements pris par l’ensemble des partis membres de l’UFC », a déclaré lors de la signature, le président des travaux, Pierre Claver Maganga Moussavou.
Les partis signataires sont au nombre de 11, auxquels s’ajoute l’Union nationale (UN, dissous). Les responsables des formations qui ont pris parts à cette séance de signature sont notamment :  Jules Aristide Bourdes Ogouliguendé (CDJ), Charles Ondo Ndong (CCDG), Fulbert Mayombo-Mbemdjangoye (EPI), Alain Mvey Eya (Morena-Unioniste), Pierre Mpiga (PND), Benoit Joseph Mouity Nzamba (PGP), Séraphin Ndaot Rembogo (PDS), Pierre-Claver Maganga Moussavou (PSD), Pierre André Kombila (RNB), David Mbadinga (UPG, Aile Loyaliste) et Jean Marcel Malola ( URDP).
Selon Pierre Claver Maganga Moussavou qui a dirigé les travaux, «la charte est un document qui fixe les règles de vie de cette entité qu’est l’Union des forces du changement. Cette charte nous engage entre les partis membres et nous oblige à atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés : lutter contre l’injustice, contre le fait que le pouvoir prenne des décisions qui vont à l’encontre des libertés et lutter pour l’avènement d’une véritable démocratie au Gabon, pour l’intérêt et le bien-être du peuple gabonais».
Le président du Centre pour la démocratie et la justice, Jules Aristide Bourdes Ogouliguendé, a été porté à la présidence tournante de l’UFC pour un mandat de deux mois.
Les 8 partis manquants, qui avaient adhéré à l’UFC lors de sa création à Mouila et qui ont «déserté», font désormais route auprès de Louis Gaston Mayila, président de l’Union pour la nouvelle République (UPNR) qui a récemment affirmé avoir déposé des documents au ministère de l’Intérieur pour la légalisation de «son» UFC. Il avait en outre dévoilé avoir mis sur pied un bureau directeur de sa faction de l’UFC.
Le collectif qui vient de signer la charte de ce lundi a, en son sein, l’Union nationale, essentiellement composée d’anciens cadres et hiérarques du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), opposés à Ali Bongo.
En attendant la suite du feuilleton UFC, des actions sont annoncées par ce mouvement qui seront menées conformément à la ligne édictée par la charte… dont on aimerait disposer d’une copie pour en connaître le contenu.

 
GR
 

0 Commentaires

  1. ni lire ni écrire dit :

    A force de regarder vers Paris, l’opposition Gabonaise a décidé de se mettre à imiter l’UMP. A moins que ce ne soit l’ancien PS, celui du congrès de Reims. Pendant ce temps là, les critiques contre le pouvoir font preuve de toujours autant d’amateurisme, pour ne pas parler de la vacuité des propositions. Il y aurait pourtant beaucoup à dire sur ce Président qui n’arrive pas à faire avancer l’administration dans le sens qu’il a promis aux Gabonais. Gouverner, c’est aussi savoir faire passer sa politique dans les faits.
    On en est loin.

  2. moi makaya dit :

    la force du pouvoir c’est la division de l’opposion, une opposition dont la déchirure est visible depuis le palais de bord de mer et dont on se délecte amicalement et dans la bonne ambiance en compagnie d’un verre de champagne pour arroser la prochaine échéance de 2016. on est tenté de croire au spéculateurs du trottoir, aux gabonais du matin et ceux des bars qui sont toujours informés de tout sur tout dans le pays alors qu’il n’ont aucun outil d’information viable et qui annonce la victoire d’ali encore et encore durent encore 20ans ou jusqu’à ce que le bon Dieu décide de le rappeler à lui. bref comment ne pas être perplexe face à cette opposion qui cherche à exister dans le paysage politique ou voudrai-je dire cherche à se démasquer. est-ce si impossible que ça de réunir des lions et des cabris au même endroit pour apporter chacun ses idées pour contribuer à l’avancé du pays? non chacun procède à sa propre démonstration de force et comme le dit la fameuse phrase connue de tous « qui m’aime me suit ». comment être pour l’avènement de la démocratie dans ce cas? un pays qui se développe n’est-il pas un pays uni? fils et filles du pays, ne sont-ils pas dans les mêmes causeries?
    mon pays souffre, oui il souffre au plus profond de lui à cause de son mal être, cette gangraine qu’un la lutte de pouvoir, cette gangraine qu’est l’intérêt personnel au détriment du désir du peuple. en effet on est tenté de preter l’oreil à gauche pour entendre ce qui se raconte et à droite pour écouter ce qui se trame. mais un gabonais qui souhaite le changemen doit avoir un jugement objectif et sélectionner dans ce melimelo ce qui ressemble à une forme d’union sincère pour faire face à l’adversaire qui ne fait pas de quartier de haut de son estale.
    je pense à mon avis que si cette cacophonie au vu et au su de tous continue, on sera tenté de choisir encore une fois le choléra ou le paludisme dont les moustiques nous ont toujours spolué durent des années mais nous sommes toujours la 5 litres de sang c’est pas donné quoi…makaya.

  3. lepragmatique dit :

    On a du mal à voir la ligne de l’opposition. Quelles sont les actions qu’ils comptent entreprendre? Face à Ali Bongo qui s’enfonce tellement qu’il risque de trouver du pétrole s’il continue, il faut des actions concrètes et lisibles.

  4. Dos d'anne dit :

    Attendez un peu mes freres.
    Donc vous ne constater meme pas que nous sommes tous les jours entrain de discuter sur ce forum à propos des gens qui eux memes s’en foutent des gabonnais?
    Pourquoi GEN ne communique til pas sur le sujet du senateur de kango? Sur les militaires liberés de mouila?

  5. Le citoyen libre dit :

    20 partis au depart il n’en reste plus que 12, les 8 autres vont soutenir le PDG.

  6. BONGO dit :

    Je demande à l’UFC, à d’autre partis politiques de l’opposition et à la diaspora de se réunir rapidement pour mettre en place une stratégie conduisant à l’éviction du candidat naturel à la prochaine présidentielle. Concrètement il s’agit d’instaurer une primaire au sein de l’opposition pour choisir un candidat unique. Ce candidat unique de l’opposition affrontera ALI BEN BONGO comme ça c’est fait au SENEGAL. Toute stratégie contraire conduira ALI BONGO a légiférer au gabon pendant plus de 50 ans.
    FANG 40 % de la population gabonaise
    PUNU-ESHIRA 30 % de la population gabonaise
    NZEBI 11 %
    MYENE 6 %
    Etrangers 10 %
    bongo.albertbernard@gmail.com

  7. kombilmenu dit :

    Dans cet article, l’auteur nous dit que l’UN a signé la charte sauf mauvaise compréhension de ma part. Si c’est le cas, pensez vous honnêtement que le Ministère de l’Intérieur validera cette charte et par conséquent reconnaître ce groupement de partis? Ou bien ces gens se moquent du peuple ou alors ils ont décidé, sans le dire, que cette signature fait partie de leurs actes de désobéissance qu’ils prônent, car en faisant signer la charte à l’UN, ils signent l’acte de mort de leur groupement. Comprenne qui voudra!

  8. Dos d'anne dit :

    L’ufc n’est pas un partie encore moins une association. Donc je ne vois pas en quoi ndongou doit s’en meller.
    Ils n’ont pas de recepicé à deposer au ministère de l’intérieure.
    Arrete de parler comme mayila

  9. manondzo dit :

    Pourquoi l’opposition continue t-elle à se tirer chaque fois une balle dans le pied? Faire signer à l’UN (parti dissout) la charte, c’est donner au pouvoir le gourdin avec lequel il va la mâter. Pourquoi les ex-UN n’intègrent ils pas simplement les partis politiques de l’opposition reconnus? De toutes les façons ce ne serait pas nouveau, chacun d’eux est bien parti de quelque part avant l’UN! Mais comme ils veulent rester des chefs, ils ne le feront pas et le statut quo demeurera très très longtemps.

  10. demain un jour nouveau dit :

    Quel est le fondement du combat politique de nos forces politiques au Gabon? Que ca soit les partis de l’opposition ou de la majorite presidentielle, leur seul leitmotiv est l’accession au pouvoir et les avantages que cela confere. Il n’y a pas une veritable ligne ideologique defendu par tel camp ou un autre. Leur seule motivation c’est ote toi de la que je my mette. Les neo opposants de l’ex UN connaissent bien les privileges du pouvoir et sous OMar n’avaient nullement le courage de l’affronter lui et ses reseaux, mais face a son fils qu’ils savent qlq peu inexperimente en politique ils croient dur comme fer que leur jour est arrive d’etre calife a la place du calife. Et voilà le peuple coince dans cette gueguerre de chefs et de clans.
    Nous ne meritons pas ces hommes et femmes qui nous gouvernent…

  11. demain un jour nouveau dit :

    La seule consequence inevitable de ce brouahaha politique va etre l’abstention record qui se profile a l’horizon des prochaines elections.
    Les bureaux seront deserts et le PDG criera au raz de maree electoral comme avec l’election du remplacant de Biyogue mba, 10 votants se sont deplaces mais 10 000 bulletins se sont retrouves dans les urnes. Les pdgistes devraient tirer une lecon de la crise actuelle de l’UMP et constater que le parti au pouvoir et leurs allies de gauche ne se rejouissent nullement de la division de la 1ere force d’opposition, et pourquoi car l’absence d’une opposition forte renforce les extremismes de tout bord (du genre d’Ella Nguema le va ten guerre).

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