Le palais de justice de Libreville a entamé ce jeudi 6 décembre la première session criminelle de l’année judiciaire 2012-2013 avec 92 affaires inscrites au rôle.

Pièces à conviction dans une affiare criminelle - © D.R.

L’ouverture de ce tribunal répond à une formalité légale prescrite par l’article 204 du code de procédure pénale. L’avocat général de la Cour d’appel, Eddy Minang, cité par l’Union, indique que sur ces 92 affaires, 41 concernent le vol à mains armées ou avec violence sur des personnes, dont une tentative et trois complicités de vols à mains armées. Il y aura également 30 affaires de viols sur mineures de moins de 15 ans dont 2 viols en réunion, un viol commis par un père sur sa fille et un viol sur une mineure de quatre ans.

Cette Cour d’appel judiciaire de Libreville devra également se pencher sur 17 crimes de sang, dont 10 affaires de coups mortels, 6 affaires de meurtres et une affaire d’assassinat. De même, 19 affaires d’association de malfaiteurs, 2 affaires d’incendies volontaires de maisons habitées, un empoisonnement, une contrefaçon des sceaux de l’État, d’en-têtes et d’imprimés officiels, de faux en écriture publique, une affaire de détention illégale et d’émission de faux billets de banque ainsi qu’une affaire d’importation de cannabis sur le territoire national.

Des affaires de détentions illégales d’armes à feu, d’évasions, de détournements et d’enlèvements de mineures seront jugées.

Il faut noter que toutes les personnes qui seront reconnues coupables à l’issue des jugements écoperont des sanctions allant jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité.  Ceci d’autant qu’on réclame plus de fermeté à l’égard des criminels en espérant que cela pourra réduire la criminalité et autres violences. La peur, entend-t-on, doit changer de camp.

Cette Cour criminelle a compétence sur Lambaréné et Oyem. Elle a pour fonction de juger les infractions les plus graves et se compose de trois magistrats et de quatre accesseurs de plus de quarante ans représentant le peuple au nom duquel la justice est rendue.

Si cette session de Cour criminelle a le mérite de se tenir et, peut-être, de dissuader d’éventuels délinquants, il n’en demeure pas moins qu’on est loin du compte. Les citoyens, notamment les classes populaires, aimeraient voir passer à la barre les «criminels économiques», ces personnes qui détournent régulièrement des milliards et ne sont jamais inquiétées. Pour beaucoup de concitoyens, la justice rendue est toujours sur la base de deux poids, deux mesures, puisque lors de ces sessions de la Cour criminelle, «il n’y a pas de gros poissons dans la nasse».

Les sessions de la Cour criminelle vont durer deux mois.

 
GR
 

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