A moins d’une semaine de la consultation prévue le 25 octobre prochain en vue de l’adoption d’une nouvelle Constitution, le climat est de plus en plus électrique dans ce pays voisin.

Une scène de manifestation dans les rues de Brazzaville. © AFP

Une scène de manifestation dans les rues de Brazzaville. © AFP

 

Les Congolais sont appelés à se prononcer le 25 octobre prochain pour valider ou non une nouvelle Constitution. En attendant le jour du scrutin, l’opposition multiplie les sorties pour contester ce référendum, y voyant une manœuvre pour que le président de la République, Denis Sassou-Nguesso, puisse se représenter l’année prochaine. L’opposition avait donné un ultimatum au pouvoir de Brazzaville afin qu’il mette un terme à ce processus. Cet ultimatum ayant expiré le 20 octobre courant au matin, des manifestants ont commencé à brûler des pneus et à se rassembler dans les quartiers sud de Brazzaville, réclamant l’annulation de ce référendum.

Denis Sassou Nguesso, 72 ans dont une trentaine à la tête du Congo, ne peut pas briguer de troisième mandat en l’état. Si le texte soumis à consultation le 25 octobre était adopté, il pourrait conserver son poste au moins quinze ans de plus. Ces derniers jours, les observateurs redoutent une escalade de violence. Les appels au calme, à la retenue et à la sauvegarde de la paix chèrement acquise se sont multipliés dans le pays. Le dernier en date a été lancé le 19 octobre par le Comité de suivi pour la paix et la reconstruction du Congo.

Dans ce contexte tumultueux, de nombreuses organisations dénoncent la répression contre ceux qui expriment des opinions différentes. Des médias rapportent même que six jeunes arrêtés le 9 octobre dernier lors d’une manifestation sont toujours détenus. En attendant le référendum constitutionnel, un déploiement inhabituel des forces de l’ordre (police et gendarmerie) est visible dans les quartiers sud de la ville, considérés comme des bastions de l’opposition. De même, les magasins, écoles et administrations sont fermés. Des témoins rapportent également que le signal de la radio française, RFI, a été coupé tout comme les télécommunications et internet.

Malgré les appels des autorités pour que les Congolais aillent au travail, Brazzaville a les allures d’une ville morte. Ses embouteillages habituels ne sont plus visibles. Les artères sont désertes et les habitants restent chez eux. Un hélicoptère a été vu au-dessus de Bacongo larguant des gaz lacrymogènes. Des coups de feu ont aussi été entendus. Selon des sources hospitalières, citées par l’AFP, il y aurait au moins huit blessés dont six par balle.

Source : AFP, RFI, Jeune Afrique, Le Monde

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Missibala Bassè dit :

    Pauvre CONGO!Pauvre AFRIQUE!
    Qu’a t on fait au Bon Dieu pour avoir des dirigeants aussi stupides?N’y a t il pas de vie après la politique en AFRIQUE?Pourquoi a t on créer le mot « retraite » alors?
    Ces dirigeants qui s’illustrent par des tours de passe-passe constitutionnel doivent comprendre que les consciences des peuples en AFRIQUE ont changé.Être Président n’est pas synonyme de monarchie.La constitution doit être respectée.Mr SASSOU doit comprendre qu’il doit quitter les choses avant qu’elles ne le quittent.Vive le pouvoir du peuple par le peuple!

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