La visite, annoncée, du président Ali Bongo Ondimba à l’Élysée où il doit être reçu par le nouveau président français, François Hollande, fait des mécontents et suscite déjà des actions de contestation, aussi bien dans le monde virtuel du web où une pétition a été lancée, que dans le réel où on enregistre un appel à manifester le jour de l’audience.  
François Hollande, président de la République française
 
La rencontre entre Ali Bongo et François Hollande, qui devrait avoir lieu le 5 ou le 8 juillet prochain, selon des sources non officielles, a enregistré, ce 28 juin, un appel lancé par le Collectif des Gabonais de l’étranger, domiciliée rue de Berri dans le 8e arrondissement parisien et l’élaboration d’une pétition par Survie, l’association française crée en 1984 par François-Xavier Verschave qui «mène des campagnes d’information et d’interpellation des citoyens et des élus pour une réforme de la politique de la France en Afrique et des relations Nord-Sud
Dans son appel du 28 juin, le Collectif des Gabonais de l’étranger indique : «au moment où le nouveau président français François Hollande s’apprête à recevoir l’un des plus sanglants dictateurs d’Afrique, Ali Bongo, vous, démocrates du Gabon, de l’Afrique et du monde, êtes invités à vous masser dans le silence, la discipline et la dignité devant l’Elysée pour manifester votre soutien à la France de François Hollande pour qu’elle nous aide à faire bouger les lignes au Gabon et en Afrique et pour accompagner nos peuples à retrouver leur souveraineté. Nous l’invitons par conséquent à faire une déclaration claire à l’issue de cette audience
Le Collectif des Gabonais de l’étranger ne s’oppose donc pas à la rencontre entre les deux chefs d’Etat. Bien au contraire, joint au téléphone, l’un de ses animateurs a indiqué ne pas être favorable à la pétition lancée par l’ONG Survie. «On ne peut pas aller contre les principes et les traditions diplomatiques. Nous souhaitons que la rencontre ait lieu afin que la France qui a tant d’intérêts au Gabon, économiques, financiers, stratégiques et même moraux, puisse aider à la prise en compte de l’aspiration du peuple gabonais à une véritable démocratie. Des leaders politiques gabonais ont fait porter au président français le mémorandum remis par l’opposition gabonaise à Nicolas Sarkozy en février 2010 à Libreville. Il faut que les problèmes qui y sont posés soient examinés. Comment donc Survie envisage-t-elle la sortie de la crise gabonaise ? A moins qu’elle ne souhaite le pourrissement», a indiqué le responsable du Collectif des Gabonais de l’étranger, association officiellement déclarée à la Préfecture de Police de Paris.
De nombreux Tweets circulent sur la toile mondiale où l’on peut notamment lire : «Aidez-nous à convaincre fhollande de ne pas recevoir Ali Bongo en signant cette pétition avaaz.org/fr/petition/M_… #dictateursamisdelafrance». Survie a en effet placé une pétition sur la plate-forme Avaaz. Celle-ci se définit comme une «une organisation non gouvernementale internationale d’activisme en ligne, fondée en 2007. Se présentant comme une « communauté démocratique supranationale », Avaaz encourage les citoyens du monde entier à se mobiliser sur diverses questions internationales, portant du respect des Droits de l’homme aux changements climatiques. Active dans 14 langues, la communauté Avaaz revendique, en avril 2012, plus de 14 millions de membres répartis dans 194 pays
Titrée «M. Hollande, ne cautionnez pas la dictature gabonaise en recevant Ali Bongo»,  la pétition de Survie sur cette plate-forme rappelle que «Le Parti Socialiste français a dénoncé le soutien français à Ali Bongo depuis 2009. En campagne, François Hollande lança «je veux que le 6 mai soit une bonne nouvelle pour les démocrates et une terrible nouvelle pour les dictateurs» et s’est engagé à mettre fin à la Françafrique. Pourtant, contre toute attente, il a prévu de recevoir le dictateur gabonais le 5 juillet. Pour concrétiser la République irréprochable qu’il a promise et pour apporter un réel soutien aux démocrates gabonais qui se mobilisent pacifiquement au Gabon, François Hollande ne doit pas apporter de caution diplomatique au régime dictatorial gabonais. Ne pas recevoir Ali Bongo, c’est un acte simple et sans ingérence qui envoie un signal fort pour la démocratie et un premier pas vers la fin de la Françafrique
Au soir du 28 juin, 511 personnes avaient déjà signé cette pétition dont Survie escompte 2 000 signatures. Avaaz.org signalait 140 partages sur Facebook, 22 par e-mail et 23 Twetts ayant diffusé la pétition. Si l’on peut être sûr de ce que l’action numérique de l’ONG Survie et le rassemblement devant l’Elysée envisagé par le Collectif des Gabonais de l’étranger, ne sauraient empêcher la rencontre annoncée entre Ali Bongo et François, on doit tout de même s’attendre à ce que ces actions aient un certain retentissement médiatique. Mais, est-ce suffisant pour commencer à enrayer l’action de la Françafrique ?

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Roy dit :

    La France qui a tant d’intérêt au Gabon!
    Je suis étudiant en France depuis 2 ans et il y a très très peu qui savent que le Gabon existe, qui savent qu’il y a du pétrole au Gabon et que la France en profite énormément.
    Ils profitent énormément de notre pays et ils ignorent notre existence, c’est juste hallucinant. Quand ils verront Ali et leur président à la tv ils se diront juste « encore un dictateur d’un de ces pays africains dont les habitants viennent envahir notre pays »
    S’ils savaient…

  2. rieth dit :

    Quant comprendrez vous que le monde est fait d’échange et de métissage, irréversiblement allons vers des démocraties, avec des failles et des points positifs, marchons tous, et tournons nous vers la démocratie, aidons chacun avec nos moyen pour participer à l’effort des gouvernants, élisons votons, l’émergence est en marche, en France, au Gabon et dans le monde.
    Soyons vigilant, la toile est un moyen offrant libertés de penser et d’expression.
    Créer des anarchies ne sert à rien, Blanc Jaune, Noir, Rouge tous vivons sur la même planète, préservons la pour les générations à vernir, et avançons ensemble, ok les frangins ?

    • Rank dit :

      Mais que veut donc dire ce type. Il faut la boucler quand on a une prose aussi absurde. 
      Internet n’a encore créé de l’anarchie nulle part et le Printemps Arabe n’a été possible que grâce à la détermination inébranlable du peuple. Au Gabon, Internet ne favorisera rien parce que chacun reste dans son petit coin à défendre son bout de pain et à attendre que les autres fassent bouger les choses.
       Ce pays fout le camp et c’est pas en rêvant d’une émergence qui apportera le bonheur en 2025 que ça va s’arranger. En 3 ans, Ali et ses potes ont cassé le jouet Gabon hérité de papa. Il n’y a rien à espérer de l’émergence autoproclamé. Faut les pousser à partir. Si Holland peut y contribuer, c’est tant mieux.

  3. L'Ambassadeur Kinguele dit :

    Je pense qu’on doit se mobiliser pour faire échec a cette rencontre. Déjà,Le Président Hollande sait qu’ali n’a pas été élu démocratiquement,pendant sa campagne il l’a encore réaffirmé. Mais,nous allons mobiliser pour aussi réaffirmer l’imposture du dictateur Président. Maintenant,s’agissant de la pétition nous pensons qu’elle ne peut être la bienvenue car Survie a toujours lutté au cote des peuples meurtris,nous savons tous qu’elle est un partenaire fiable contre la françafrique. Et cette pétition est juste une manière de montrer aux yeux du monde qu’il ya des personnes dans le monde qui sont contre cette rencontre. Mais aussi,il faut bien que cette rencontre se tienne car je pense qu’elle ne sera pas seulement une rencontre amicale entre chef d’Etat mais une rencontre capitale pour l’avenir du Gabon. Il faut que cette rencontre mette plus l’accent sur le coup d’etat 2009,la sortie de crise et d’autres questions par exemple comme la fermeture du BIMA au Gabon.

  4. maxime dit :

    le plus important n’est pas la rencontre mais les échange entre les deux hommes.
    Il faut que les un et les autres se dise clairement les choses,sur les dernières élections au Gabon notamment les vrais résultats; sur la dissolutions des parties politiques, en gros les libertés individuelle et collectives sur l’organisation transparentes des futures élections et enfin sur le partenariat économique en parlant clairement de la révision des accort en termes de pourcentage gagnant gagnant, ci tout ses sujets ne sont pas évoqués avec la plus grande sincérité, tous ceux qui aiment le Gabon devront tous faire pour que les deux hommes ne puissent plus jamais se rencontrer dans l’avenir sans faire des contestations pacifique, même si c’est le chef d’état français qui viens au Gabon nous devrions dans ce cas lui montrer notre indignation

  5. Pirate 241 dit :

    Pour ma part, les deux actions ne sont pas contradictoires, si tant est que l’Ambassadeur Kinguélé a bien vu quant à la portée de la pétition de Survie. La France n’est pas l’ennemi du Gabon, il y a des prédateurs de part et d’autre qui ont intérêt à ce que les choses n’avancent jamais chez nous, pour des intérêts égoïstes qu’ils n’auraient jamais fait prospérer sans la Francafrique. En tous cas, Holland doit recevoir Ali, que ce soit pour le féliciter d’avoir créé une république héréditaire, ou pour le tancer à cet effet. 
    Mais l’agitation des gabonais ressemble à celle d’enfants qui se disent, enfin papa va engueuler ce grand frère qui me frappe souvent et il va y mettre un terme.

  6. MOUNGUENGUI ARSENE dit :

    laissez la politique aux politiques SVP os PB sont: le logement, l’eau, l’électricité, l’autosuffisance alimentaire….quand il s’agit de ces points vous ne parlez pas mais quand c’est pour vous mêlez des problèmes de la politique là on voit que vous êtes Gabonais de grâce changeont de mentalités et devenons des citoyens responsables sachant eux dont ils ont besoin pour leur épanouissement social, intellectuel et….
    cela vaut mieux pour nous svp!!!

    • Guy Massard dit :

      @Mounguengui Arsène
      Qui conçoit la politiqye agricole, où celle concerbant l’adduction d’eau ou encore l’énergie ? N’est-ce pas des ministres et donc des hommes politiques ? Qui vous a dit que le quotidien peut s’améliorer sans vision et volonté politiques ? Cet arguement est simplement une aberration…

  7. malysia dit :

    Arrêtez de nous divertir!

  8. asphalt dit :

    « Mr HOLLANDE aidé nous à bouger les lignes au Gabon et à aider nos peuples à retrouver la souveraineté dans nos pays d’AFRIQUE »cité par le collectif des Gabonais de l’étranger.Soyons sérieux pensé vous qu’il est dans leurs interets de nous aider ou vous etes tous en train de vous foutre de nous?.

  9. seydou dit :

    Vous êtes un poison pour le Gabon, bcp d’entre vous n’ont pas mis pieds au Gabon depuis plus de 5 ans et vous penser connaitre la réalité des Gabonais !
    Vous faites dans la vraie distraction et n’y parviendrez à rien :
    – Des groupuscules qui se décrètent représentatifs des gabonais, on connait la chanson,
    – Des ONG luttant pour la préservation des forêts mais qui n’opèrent que dans une province, pendant que d’autres provinces subissent les dégâts des produits pétroliers, miniers, ou encore de la déforestation…, allez y savoir!
    – une opposition qui n’a ni propositions alternatives, ni idéologie politique claire et dont les motivations obscures sont de se remplir les poches au détriment des pauvres populations qu’ils jettent dans la rue…
    Bref, les Gabonais qui vivent au Gabon ne sont plus dupes :
    – ils lisent désormais les statistiques et autres classements publiés par les instances internationales sur le Gabon,
    – les assistent et ça c’est du concret, à la transformation du pays…,
    – ils constatent le retour en puissance de la banque mondiale, du FMI, désormais disposés à accompagner le gabon…
    – ils réalisent ce qui se passe chez eux quand ils constatent que tous les pays de la sous région s’inspirent du dynamisme gabonais et n’hésitent pas à reprendre des slogans politiques ambitieux… suivez mon regard..
    Il faut être, mais alors là, de très mauvaise foi ou purement contre le Gabon pour penser qu’il ne s’y passe rien d’encourageant !

    • Yves dit :

      Mais comme vous êtes ridicule!
      Marc Ona, puisque c’est lui que vous voulez citer, s’occupe des problèmes de pollution dans le Haut-Ogooué, que je sache. Pour preuve consultez le dossier Areva.
      Quand à votre dynamisme à la Bongo, je vous laisse à votre kounabelisme car j’étais au Gabon il y a quelques mois et il n’y a pas de quoi pavoiser. Mais pour vous, vos slogans sont repris à l’étranger et c’est ça votre gloire? Bon, je vais vous laisser, de ce pas, avancer!

  10. seydou dit :

    … En plus, quand vous connaîtrez le poids du Gabon dans l’assiette du français, vous comprendrez que M. Hollande a déjà choisi son parti…

  11. Manito dit :

    Chers amis,
    Wait and see les tenants et les aboutissants de cette fameuse rencontre. Mais je souhaiterais vivement que les résultats de la présidentielle de 2009 soient évoqués durant leurs échanges.

  12. Roy dit :

    La France ne nous lâchera que quand il n’y aura plus de richesses au Gabon mais, avant ça, elle n’a aucun intérêt à le faire, sinon elle se prive de Milliards. Elle n’a aucun intérêt à ce qu’il y ai une vraie démocratie au Gabon, sinon fini la corruption, fini les contrats quasi gratuits des entreprises françaises avec le Gabon.
    Aujourd’hui un pays comme le Brésil leur fait ça dure avec les contrats en tout genre: communications, avions de chasses, etc alors qu’au Gabon ils sont quasi assurés d’avoir toujours des contrats grâce à leur réseau d’amis.
    Ce n’est pas aujourd’hui qu’ils vont accepter une démocratie, ce n’est pas dans leur intérêt.
    C’est à nous de nous libérer et de chasser ceux qui nous bloquent dans notre pays, tous ces hommes politiques qui ne veulent que l’argent et qui ne s’occupent même pas de l’image que notre pays donne à l’extérieur.
    Est ce que les choses ont changé avec Chirac?
    Est ce que les choses ont changé avec Sarkozy?
    les choses ne changeront pas avec Hollande!
    Ce sont avant tout des Français et ils ont une seule priorité en tête: l’intérêt de la France même si ça veut dire marcher sur le Gabon et le vider à sec. Ce n’est pas aujourd’hui avec la crise et les caisses de la France qui sont vides qu’ils vont nous laisser
    Georges Bush est allé faire la guerre en Irak pour le pétrole alors qu’est ce qu’on ne ferait pas pour un pays dans lequel il y a du pétrole, du bois, du fer, etc?

  13. Le citoyen libre dit :

    Il y a trop d’intérêts pour que la France défende une vrais démocratie au Gabon.
    La France d’abord.

Poster un commentaire