Alors que la récente admission des recalés de la deuxième partie du Baccalauréat fait encore polémique, le directeur général des examens et concours s’est expliqué sur le curieux revirement des autorités.

Grévistes recalés du Bac 2014, à la cathédrale Sainte-Marie. © facebook.com/marcel.libama
Grévistes recalés du Bac 2014, à la cathédrale Sainte-Marie. © facebook.com/marcel.libama

 

Depuis l’annonce du repêchage des candidats ajournés au terme de la deuxième partie du Baccalauréat, les critiques, les unes plus virulentes que les autres, ont fusé de partout. Accusé tantôt de laxisme, tantôt d’incompétence, le gouvernement était dans tous les cas mis à l’index. Si d’aucuns s’inquiétaient alors pour la valeur de ce diplôme, le premier de l’enseignement supérieur, et l’image de notre système éducatif, d’autres affirmaient que les élèves ayant initié une grève de la faim étaient tous admis d’office, dès lors qu’ils avaient pu atteindre une moyenne de de 8/20. Autant d’assertions qui ont fait l’objet d’explications de la part du directeur général des examens et concours, à la faveur d’un entretien publié par le quotidien L’union (n°11608).

Pour Jean Eyene Bekale, la décision de réétudier la revendication des 748 candidats ajournés au Bac 2 est loin d’être un aveu d’impuissance ou de faiblesse. Il s’agit plutôt du résultat de l’adoption d’un nouveau mode de calcul consistant à prendre «les notes des matières non fondamentales qu’ils avaient obtenues en classe de Première, (pour les associer) à celles du Bac 2». «En refaisant ce calcul, nous nous sommes rendus compte, malgré cela, qu’aucun de ces 748 candidats recalés n’était parvenus à obtenir ne serait-ce qu’une moyenne de 10/20. 500 d’entre eux ont pu atteindre 8/20», a-t-il révélé. De piètres résultats qui, dit-on, auraient normalement dû ouvrir aux candidats ajournés la voie de la session d’oral. Une hypothèse vivement rejetée par les concernés, qui ont préféré se faire attribuer le Bac sans effort supplémentaire. «J’ai (alors) rendu compte de la situation au ministre qui a demandé de préparer des relevés de notes d’admission», a rapporté le directeur général des examens et concours, pour qui «tout s’est passé dans un contexte marqué par une très forte pression», les autorités «redoutant (…) que le pire se produise ou qu’une personne finisse par se donner la mort».

Au sujet du refus des présidents des jurys de signer les certificats d’admission à transmettre aux 500 candidats repêchés, Jean Eyene Bekale a affirmé: «Le certificat d’admission qui est le précurseur du diplôme, n’est pas signé par un administratif, mais plutôt par le président du jury du Baccalauréat. Le Bac est le premier diplôme universitaire. Ce sont les universitaires qui président les jurys, le signe et en donne toute la caution scientifique. Lorsqu’ils ont entendu que le Bac avait été attribué dans ces conditions, ils ont marqué leur opposition pour la signature des certificats d’admission. Nous leur avons expliqué la situation qui prévaut et les consignes du ministre»

Visiblement préoccupé par cette affaire «irrationnelle» qui jette davantage le doute sur la crédibilité de notre système éducatif, il a lancé : «Lorsqu’on vous donne un simulacre de clé en papier, vous ne pourrez ouvrir aucune porte». A qui la faute ?

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Ta seyi dit :

    De tte facon ce probleme est gde bombe a retardement si des reformes indispensables ne sont ps engagees. Tant mieux pour le prochain que ca va dynamiter.

  2. Crocky dit :

    Il y en a qui ont compris qu’un effort de pédagogie est necessaire et qu’l fallait expliquer clairement les choses au plus grand nombre.
    Parceque, les informations précedantes parlaient de refaire l’examen et pas faire les oraux pour les candidat admissibles.

  3. Bekale dit :

    qu’ils partent chez Lipopo Filakenbo pour acheter leurs bac

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