Sur saisine du bureau du Collectif des clients de BR Sarl, le Congrès des agents publics, parapublics et privés de l’Etat a porté plainte contre cet organisme de micro finance qui a fait des victimes au Gabon.

Des épargnants de BR Sarl, lors d’une manifestation. © Kongossanews.com

 

Les gabonais pourraient assister à un nouveau rebondissement dans le cadre de l’affaire BR Sarl. Sur saisine du bureau du Collectif des clients de BR Sarl, le Congrès des agents publics, parapublics et privés de l’Etat (Cappe) a porté plainte à Genève, en Suisse, à cet organisme de micro finance qui a fait des milliers de victimes au Gabon. «Nous avons porté plainte au tribunal international du commerce à Genève, et ils ont trouvé que la plainte était recevable», a déclaré Emmanuel Mve Mba, président du Cappe.

4 ans après l’éclatement du scandale et la saisine de la justice française, les clients de BR Sarl toujours aussi consternés espèrent que la justice suisse les aidera à récupérer leur argent détourné. «Maintenant, nous attendons dans quelques jours, ils (Ndlr. Tribunal de Genève) vont saisir selon leurs procédures l’Etat gabonais aux fins de payer ces compatriotes qui ont tant souffert. Certains sont décédés, d’autres ont eu des mariages disloqués, d’autres ont eu des AVC, ce n’est pas normal», a affirmé Emmanuel Mve Mba. Alors que la question de savoir qui payera la note demeure, Emmanuel Mve Mba indique que le gouvernement a mis en place une commission technique qui commencera ses travaux sous peu. Composée du Cappe, du Collectif des clients de BR Sarl et du gouvernement, cette commission tripartite devrait permettre «de sortir de ce dossier et que chacun trouve son compte». La nouvelle pourrait faire sourire les victimes de BR Sarl qui sont d’ailleurs invitées à se rapprocher du Collectif des clients.

Bâtisseur de richesses (BR Sarl) s’était installé au Gabon en tant que microfinance, promettant à ses clients des taux d’intérêt très élevés. «On s’en fou de bénéfice. Nous sommes une société américaine venue aider les pauvres», arguait BR Sarl qui a fini par séduire environ 18 mille personnes. Parmi elles, beaucoup avaient retiré leurs économies dans des banques classiques, pour tourner le dos aux taux officiels jugés moins rentables.

En octobre 2015, l’entreprise avait brutalement fermé ses portes et son patron, Yves David Mapakou, s’était volatilisé. Si certaines indiscrétions assuraient qu’il était assigné à résidence en France, le gouvernement gabonais soutenait pour sa part qu’Interpol avait été saisi pour son extradition au Gabon. Laquelle extradition n’a jamais eu lieu, laissant sur le carreau des dizaines de milliers d’épargnant qui avaient cru en l’évangile du pasteur Mapakou.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. MOSD dit :

    Que notre DIEU par JÉSUS-CHRIST soit notre avocat,car l’Etat Gabonais ferme les yeux dans cette affaire,puis qu’il est à l’origine,notre propre Etat est notre spoliateur sans état d’âme…

  2. Quelque soit la durée de la nuit, le soleil fini toujours par apparaître. Comment un État peut il s’organiser mafieusement pour détruire et tuer l’espoir d’une population déjà sous perfusion qu’il est sensé protéger et servir ?

  3. Ogoula dit :

    Bonjour et merci à tous ceux qui continuent cette lutte, je suis aussi une spoliée qui souhaite rentrer en contact avec le Collectif des clients qui a porté plainte à Genève, nous sommes plus de 68oo spoliés à Port-Gentil,je suis la présidente de l’association des victimes de BR SARL de POG. La lutte doit continuer, la responsabilité de l’Etat gabonais est réelle, il a laissé cette microfinance opérer en toute quiétude dans tout le Gabon pendant 5 ans, grâce à l’agrément de la Chambre du Commerce et de l’industrie du Gabon; bref l’Etat Gabonais nous doit réparation

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