La société civile s’en est prise à la Cour d’appel qui s’oppose à la libération «séance tenante» de l’activiste Landry Washington, emprisonné depuis 2016. Elle a dénoncé le «comportement scandaleux» de cette juridiction, qui s’obstine à «violer la loi qu’elle est censée faire appliquer».

La société civile accuse la Cour d’Appel de bloquer la libération de Landry Washington (photo), en détention depuis juillet 2016. © Capture d’écran/Facebook

 

L’interminable feuilleton de l’affaire Landry Washington a provoqué le courroux du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) et la Plateforme nationale de la société civile du Gabon. Le 23 décembre, ces deux plateformes ont dénoncé l’attitude de la Cour d’appel de Libreville, qui s’oppose à la libération «séance tenante» de l’activiste.

Dans un communiqué conjoint, elles ont condamné le «comportement scandaleux de cette [juridiction] qui s’obstine à violer la loi qu’elle est censée faire appliquer, en maintenant arbitrairement en prison, un innocent». Emprisonné en juillet 2016, Amiang Washington a été condamné à 3 ans de prison en première instance le 5 avril dernier.

L’activiste américano-gabonais comparaître en appel le 23 décembre, pour outrage au chef de l’État, appel à la révolte populaire et escroquerie. Le délibéré du procès a finalement été fixé au 30 décembre. «Le nouveau délibéré fixé au 30 décembre 2019 doit être la dernière chance pour restaurer l’honneur de la justice gabonaise abimé par les scandales et l’indignité», ont estimé le ROLBG et la Plateforme nationale de la société civile du Gabon.

Les deux forces de la société civile ont annoncé la «saisie immédiate» du Groupe de travail sur les détentions arbitraires. Mandaté par les Nations unies, cet organisme regroupant des experts indépendants des droits humains, enquête sur des cas d’arrestation et détention arbitraire qui peuvent être en violation du droit international des droits de l’Homme.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Michel Bouka Rabenkogo dit :

    Le Gabon est inconstitutionnel depuis 2009. BWETE. /

  2. JULIEN N'GOUA dit :

    la Cour d’appel au Gabon, c’est les Bongo, la France et le Maroc. CQFD

  3. Didier dit :

    Je suis à Libreville cette SEMAINE… Je vais SEMER LE désor….

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