La présidente de l’ONG Agos a été condamnée le 18 février pour outrage à magistrat. Montées au créneau, certaines ONG ont dénoncé un abus de pouvoir. À travers un communiqué daté du 11 mars, Me Anges Kevin Nzigou fait sa mise au point.

Me Anges Kevin Nzigou. © Gabonreview

 

Par jugement du 18 février 2019, rappelle l’avocat Anges Kevin Nzigou, le tribunal correctionnel de Libreville a condamné Marie-Claudette Ndagui à 12 mois de prison, dont 8 fermes pour diffamation, injures publiques et outrage à magistrat. Une condamnation résultant des propos tenus par elle à l’occasion d’un point presse où elle affirmait, indique l’avocat, «preuves à l’appui on se retrouve avec le procureur de la République, monsieur Olivier N’Zahou, qui entretient cette chaîne de corruption avec la mairie de Libreville».

Tout est parti de la découverte d’un réseau informel de conditionnement d’eau. En effet, les officiers de police judiciaire (OPJ), sur l’alerte des agents municipaux ont découvert un réseau de conditionnement d’eau dans des sacs plastiques et selon maître Nzigou, «dans des conditions infectes, en parfaite violation des dispositions légales en vigueur».

Interrogés, ces opérateurs «se réfugiaient tous derrière la présidente de l’ONG Agos à qui chacun verserait entre 300.000 francs CFA et 1.000.000 de francs CFA pour s’assurer de la sécurité et la protection juridique de l’association et de sa présidente». Prise en étau, explique Anges Kevin Nzigou, elle décide alors d’affaiblir le procureur Olivier N’Zahou, faisant croire à ses partenaires que la sécurité promise était stérile en raison de la cupidité de ce dernier. «Le procureur de la République est un voleur. C’est prouvé, les milieux judiciaires sont déjà informés», avait-elle soutenu, affirme Anges Kevin Nzigou. «Olivier N’Zahou est un voleur», avait-elle insisté portant ainsi atteinte à la dignité du procureur et au respect dû à sa fonction. Ce qui lui a valu sa condamnation.

Pour Anges Kevin Nzigou qui veut tirer au clair cette affaire au regard des sorties de certains acteurs de la société civile qui dénoncent une «peine de prison abusive». Engager des poursuites judiciaires contre Marie-Claudette Ndagui était nécessaire non seulement pour restaurer la dignité d’Olivier N’Zahou, mais aussi par devoir de vérité et de transparence. Aussi, signifie-t-il, en matière de diffamation il existe deux causes d’exonération de responsabilité pénale que sont la vérité et la bonne foi. Selon Anges Kevin Nzigou, Marie-Claudette Ndagui aurait pu évoquer la bonne foi ou l’exception de vérité. Or, dit-il, «pour tout moyen de défense elle a présenté ses excuses regrettant son acte». À en croire son propos, le parquet n’a sollicité aucune peine laissant au tribunal toute latitude. «Cette mise au point me paraissait utile dans l’intérêt et le triomphe de la justice afin que la victime ne soit pas abusivement présentée comme le bourreau», a-t-il conclu.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Le reveil dit :

    Voilà ce qu’ on défend sont des monstres parfois fut elle présidente d’une ONG

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