La Commission nationale d’affectation des terres (CNAT) s’est récemment réunie autour du ministre des Forêts, de l’Environnement, en charge du Plan climat, entre autres, pour examiner les nouvelles demandes d’attribution et faire le point sur la réalisation du Plan national d’affectation des terres censé mettre fin aux conflits au sein de l’administration publique.

Les membres de la CNAT, en réunion, le 2 avril 2019. © Gabonreview

 

Autour de Guy-Bertrand Mapangou, président du CNAT, les membres de ladite commission se sont réunis, mardi 2 avril, pour leur 4e réunion. Il s’est notamment agi de rendre compte des travaux de la précédente réunion, de discuter sur la forme juridique à donner au visa de conformité des nouvelles affectations et de faire le point sur l’examen des demandes en cours. L’autre objectif était de faire le point sur la réalisation du Plan national d’affectation des terres (PNAT), dont les travaux ont démarré il y a deux ans.

Selon Tanguy Gahouma Bekale, ce plan «a pour vocation de permettre une affectation des terres optimisée, réfléchie, pour éviter les conflits entre les différents secteurs qui affectent la terre». Il s’agit notamment du secteur minier, forestier, pétrolier et celui chargé de la conservation des aires protégées, à l’instar des parcs nationaux. Pour le directeur général de l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (Ageos), le PNAT permettrait d’en finir avec «les chevauchements» entre différentes administrations publiques chargées d’affecter les terres aux opérateurs économiques.

La première ébauche du PNAT devrait être présentée au gouvernement avant la fin de cette année 2019. C’est, en tout cas, l’une des principales instructions du ministre d’État aux Forêts et à l’Environnement qui, au cours de la réunion, a rappelé que ce plan était vivement attendu par le président de la République et le Premier ministre. Pour ce faire, l’État gabonais a inscrit la réalisation de ce plan dans les différentes actions à mener dans le cadre de la convention signée, en juin 2017, avec l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI), visant à soutenir le pays à réduire de 50% ses émissions de CO2 d’ici à 2025.

À quelques mois de la livraison du PNAT, les membres de la commission assurent être parvenus à finaliser la première phase, avec la collecte d’informations sur les différentes terres déjà attribuées par toutes administrations habilitées. «Actuellement, informe Tanguy Gahouma Bekale, nous procédons à la conception des scenarii, pour voir, par exemple, quels sont les espaces appropriés que l’on pourrait attribuer aux opérateurs économiques pour la culture du riz.»

Au terme de l’examen des dossiers d’attribution de terres, seule la Sucaf a bénéficié d’un avis favorable, avec l’accord d’extension de sa plantation de canne à sucre dans le Haut-Ogooué. L’entreprise va s’étendre sur 5000 hectares.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. NON au plan d'affectation des terres dit :

    S’ils font le plan, ils feront une ÉNORME connerie.
    Ce jour personne au Gabon ne peut dire quel va être le besoin en terres agricoles et autres dans 5, 10 ou 30 ans.
    Par contre nous allons nous engager par des traités à respecter ce plan. Horreur absolue.
    Ce plan n’est pas l’œuvre du Gabon mais des ONGs des pays riches qui veulent nous forcer à faire ce que eux-mêmes ne font pas chez eux…
    Non nous gabonais ne voulons pas de ce plan et nous nous opposons fermement à ce plan.
    Que les pays riches s’occupent de leur biodiversité. Qu’ils mettent les oiseaux Trump, Merkel, May et Macron dans un ZOO pour que l’on puisse aller les visiter.

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