Malgré la croissance économique relativement élevée au cours des cinq dernières années, oscillant autour de 5.5% du PNB dans ces pays, 52% en moyenne de la population totale des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) vivent en dessous du seuil de la pauvreté.

Richesse de la région Afrique-centrale. © appablog.wordpress.com

Richesse de la région Afrique-centrale. © appablog.wordpress.com

 

Se prévalant de disposer de la deuxième réserve forestière de la planète après l’Amazonie et de concentrer 60% du potentiel hydro-électrique du continent, avec une économie globale essentiellement portée par les revenus pétroliers dont elle reste dépendante, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) dispose de réserves estimées à 31,3 milliards de barils soit 28% des réserves continentales. Son potentiel minier est également immense. En dépit de ses atouts naturels, plus de la moitié de sa population, évaluée à 130 millions d’habitants, vit en dessous du seuil de pauvreté et moins de 50% des populations rurales ont accès à l’eau potable.

Ce paradoxe de la zone CEEAC est d’ailleurs devenu un sujet d’actualité, au point de susciter la désolation du Fonds des Nations-unies pour l’enfance (Unicef), qui estime nécessaire de «poser les jalons d’une coopération plus solide et opérationnelle au service des enfants en Afrique centrale». Selon la base de données de l’agence onusienne, le taux moyen de mortalité des enfants de moins de cinq ans est estimé à environ 147/1000 ; en moyenne 22% des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition alors que moins de 75% des enfants en âge scolaire sont effectivement scolarisés.

Cette sous-région souffre d’un déficit infrastructurel et de la faible connexion entre les réseaux de transports, faisant d’elle l’espace économique régional le moins intégré du continent africain. À ce chapelet de difficultés, s’ajoutent de sérieux problèmes de sécurité qui créent l’instabilité politique et économique dans certains pays. Pour le représentant de l’Unicef pour le Gabon et Sao Tomé & Principe, Jacques Boyer, «la communauté devra mener un plaidoyer efficace auprès des États pour la création des lois communautaires en faveur des enfants, la coordination des projets régionaux, la mobilisation des ressources publiques et l’engagement des partenaires».

La CEEAC est l’espace économique régional regroupant les 10 pays d’Afrique centrale (Angola, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, RD Congo, Sao-Tome et Principe et Tchad).

 

 
GR
 

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