Enseignant à l’Université du Québec, Dieudonné Ella Oyono a animé une conférence-débat sur la fuite des cerveaux, le 3 septembre à Libreville. Une discussion au cours de laquelle l’économiste a édifié les participants sur les opportunités de développement de l’Afrique, à travers la fuite de son capital humain. 

Dieudonné Ella Oyono durant sa conférence-débat, le 3 septembre 2019 à Libreville. © Gabonreview

 

Comment transformer la fuite des cerveaux en opportunités de développement pour l’Afrique ? Une question à laquelle Dieudonné Ella Oyono a apporté ses réponses lors d’une conférence-débat sur le thème «La fuite des cerveaux et le développement en Afrique : les pistes de solutions», le 3 septembre à Libreville.

Avant d’entrer dans le vif, l’économiste, ancien conseiller au gouvernement du Québec, est revenu sur les causes de la fuite des cerveaux en Afrique. «L’écart de développement entre certains pays provoque le départ de certains talents vers l’étranger. Car beaucoup pensent que l’étranger offre beaucoup plus d’opportunités. L’autre chose est que dans certains pays développés, les gouvernements mettent en place des politiques pour attirer les talents», a indiqué Dieudonné Ella Oyono.

Pour l’enseignant à l’Université du Québec, à Montréal, la fuite des cerveaux ne peut être évitée. Le phénomène peut cependant être freiné. «Plus l’on réduit les écarts entre les pays en voie de développement et ceux en développement, plus l’on aura tendance à réduire la fuite des cerveaux. Mais l’on constate malheureusement que cet écart s’est plutôt creusé sur la dernière décennie. En améliorant les conditions de vie dans les pays africains, c’est incitatif pour que les populations restent chez elles», a-t-il estimé.

Par ailleurs, ce dernier n’exclut pas le fait que la fuite du capital humain peut être une bénéfique pour les pays africains. Sous certaines conditions cependant. «C’est un avantage sous deux conditions. La première est que les  personnes qui quittent l’Afrique doivent s’intégrer professionnellement dans leur nouveau pays. Ce qui pourrait leur donner les moyens de penser à leurs pays d’origine et d’y développer des projets porteurs. Cela implique, par ailleurs, de mettre en place certains préalables, qui permettraient aussi à ceux qui sont partis de revenir», a expliqué Dieudonné Ella Oyono.

En somme, le conférencier est convaincu de ce que la diaspora africaine peut contribuer à l’essor économique de l’Afrique. «Cela est possible par le maillage. Il y a des besoins en Afrique pour lesquels on a besoin de la diaspora, qui regorge de moyens financiers et de l’expertise. Il faut s’assurer que ces éléments soient mis ensemble. C’est de cette façon, en travaillant sur des projets concrets, qu’on aura des résultats probants», a-t-il conclu.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. diogene dit :

    Moins de dictature suffirait.

    La diaspora ne développe pas son pays quand il est gouverné par des ploucs corrompus.

  2. azerty dit :

    C’est déjà un fuyard lui même. Qu’il rentre avant de parler.

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