Craignant pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Gabon et dans la sous-région de l’Afrique centrale, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le ministère gabonais de l’Agriculture envisagent de renforcer l’étude préliminaire sur l’impact de la chenille légionnaire d’automne (CLA) sur les cultures.

Des épis de maïs ravagés par la chenille légionnaire d’automne. © D.R.

 

La sécurité alimentaire et nutritionnelle au Gabon, à l’instar d’autres pays de la sous-région de l’Afrique centrale, est menacée par l’invasion de la chenille légionnaire d’automne (Spodoptera frugiperda). Sur le plan national, cet insecte s’attaque principalement aux cultures de maïs et de canne à sucre. L’étude préliminaire effectuée en mars et avril 2018 a révélé une présence de ce ravageur estimée à 55% et un impact de 25% sur les plantations, en dehors de celles de la Sucaf. La FAO et le ministère de l’Agriculture, envisagent de préparer la veille ainsi que la riposte contre cette chenille capable de produire plus de 1000 œufs avec une capacité de dispersion de 100 km par nuit à l’âge adulte.

Alors que le gouvernement gabonais annonce «une étude plus approfondie» pour «affiner» l’étude financée par la FAO, une réunion d’information et de sensibilisation a été organisée à Libreville, le 22 juin dernier, qui s’adressait particulièrement aux partenaires techniques et financiers du Gabon. Il s’est agi de leur faire prendre conscience du danger encouru pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le pays. Au cours de cette réunion, Biendi Maganga-Moussavou a présenté le plan d’action national pour la gestion de la CLA, tout en sollicitant l’appui des partenaires et bailleurs de fonds pour sa mise en œuvre effective.

Pour le ministre de l’Agriculture, endiguer le phénomène de la prolifération de la CLA dans le pays est plus que nécessaire, d’autant qu’il constitue un risque socio-économique.

«Le gouvernement accorde une grande place au développement de l’agriculture à travers ses chaînes de valeur et la production des cultures telles que le maïs, le riz et la canne à sucre dans son Plan de relance économique. D’où la nécessité pour nous de réagir le plus tôt possible pour endiguer ce risque qui menace notre ambition de parvenir à une autosuffisance alimentaire», a prévenu Biendi Maganga-Moussavou.

La FAO et le gouvernement gabonais ont élaboré un plan d’actions, dont la mise en œuvre s’articule autour de 7 axes : le déploiement d’un système de surveillance et d’alerte précoce de la CLA ; le renforcement des capacités des acteurs ; le soutien des actions efficaces de gestion durable de la CLA ; le développement des installations de soutien à la gestion de la CLA ; l’évaluation de l’incidence et de la gravité de l’infestation de la CLA ainsi que l’estimation des pertes ; la création d’une plateforme nationale fonctionnelle de coordination sur la CLA et la mobilisation des ressources nécessaires pour la coordination et la gestion de la CLA au niveau national.

 
GR
 

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