La jeunesse et le genre dans l’Agriculture en Afrique centrale sont au cœur des travaux de la 11e réunion de l’équipe multidisciplinaire du bureau sous-régional de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ouverts le 25 septembre à Libreville.

Les officiels à l’ouverture des travaux avec de gauche à droite, Stephan Grieb, Biendi Maganga Moussavou et Hélder Muteia, le 25 septembre 2018 à Libreville. © Capture d’écran/Gabon 24

 

Les travaux de la 11e réunion de l’équipe multidisciplinaire du bureau sous-régional de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour l’Afrique centrale se sont ouverts le 25 septembre à Libreville, sous le thème «Jeunesse, genre et agriculture en Afrique centrale». Jusqu’au 27 septembre, les participants vont harmoniser les stratégies et les approches des pays et de la sous-région capables de rendre plus opérationnelles les recommandations relatives à l’emploi décent des jeunes dans des chaines de valeur agricole.

«L’ambition actuelle de nos Etats doit être de mettre en œuvre les plans nationaux et régionaux d’investissement agricole, de sécurité alimentaire et nutritionnel», a affirmé le ministre de l’Agriculture, relayé par Gabon 24. Selon Biendi Maganga Moussavou, ces éléments sont «un facteur d’intégration sous-régionale qui devrait favoriser la transformation de notre agriculture».

Cette réunion intervient dans un contexte économique sous-régional difficile, particulièrement aggravé dans certains pays tels que la RD Congo, la République centrafricaine, le Cameroun et le Tchad, par des crises sociopolitiques avec des conséquences directes sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

«L’un des défis auxquels nous sommes confrontés dans notre quête pour parvenir à un monde libéré de la faim et pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) en Afrique centrale, est d’aider les jeunes à obtenir des emplois décents en particulier dans les zones rurales», a souligné le représentant de la FAO Afrique centrale. «Permettez-moi de rappeler que les jeunes de moins de 25 ans dans notre sous-région, représentent plus de 64% de la population. Ils sont frappés par un taux de chômage moyen de 60%», a regretté Hélder Muteia.

«Ces assises vont également aborder les questions de l’intégration des genres. Dans les pays aux économies émergentes, les 4/5 des jeunes qui n’ont pas d’emploi et ne sont ni en formation ni en cours d’études sont de sexe féminin», a relevé le représentant Zone du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). «D’ici 2030, il y aura deux milliards de jeunes dans le monde en recherche de formation, d’éducation et d’une vie professionnelle», a prévenu Stephan Grieb.

Cette 11e réunion de l’équipe multidisciplinaire devrait déboucher sur une feuille de route sous régionale pour assurer la prise en compte de l’emploi des jeunes dans les chaines de valeurs agricoles dans les Programmes de Terrain des pays membre du FAO ; l’adoption d’une approche de meilleure valorisation du rôle des femmes dans les chaines de valeurs agricoles et la sécurité alimentaire et nutritionnelle, etc.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Ikobey dit :

    Des décennies que l’on entend la même ritournelle, la voix de la raison n’est toujours pas entendue.
    Le pays a un immense territoire qui pourrait être exploité, il y de la place pour tous les Gabonais qui le veulent ! Il y a une inéquation entre les besoins du pays en matière de production agricole et les inspirations, la formation de la jeunesse. Il est aberrant que le chômage existe alors que notre terre a besoin de tant de bras.
    Parions que dans 10 ans, la FAO fera encore le même constat. 🙁

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