Destiné à fournir au pays des données structurelles sur le secteur agricole national, le projet «Appui au développement des statistiques agricoles au Gabon» a été lancé le 27 mai dernier à Franceville.

Les officiels au lancement du projet «Appui au développement des statistiques
agricoles au Gabon», le 27 mai 2017 à Franceville. © Gabonreview

 

Le ministre de l’Agriculture a lancé, le 27 mai dernier à Franceville, le projet «Appui au développement des statistiques agricoles au Gabon». C’était en faveur d’un atelier destiné aux producteurs des statistiques, aux étudiants, aux cultivateurs, aux producteurs agricoles, etc. Fruit d’une coopération entre le Gabon et l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ce projet vise à améliorer la production des statistiques agricoles au Gabon, en les rendant accessibles aux utilisateurs.

En effet, les données structurelles du secteur agricole au Gabon datent de 1974-1975. Depuis lors, aucune enquête de production agricole objective n’a été menée sur le terrain. Ces données devenues obsolètes constituent un obstacle majeur en matière des statistiques dans le domaine agricole, étant donné le rôle important qu’elles jouent.

Vue des participants, avant la photo de famille. © Gabonreview

D’autant plus qu’elles sont à la base de la conception de la politique jusqu’à son évaluation, en passant par les activités de suivi. Ces données permettent ainsi de comprendre l’évolution de suivi ; de faire des projections à court, moyen et long terme. Par ailleurs, elles constituent des prévisions de dépenses agricoles dans le cadre de l’exercice de planification budgétaire annuelle.

«Il s’agit à présent, plus que par le passé de réexaminer l’ampleur de nos besoins statistiques, qui doivent être définis en termes de couverture de produits et de fréquence d’enquêtes», a signifié le ministre.. Le membre du gouvernement a également évoqué quelques orientations susceptibles de contribuer au processus de la mise en place du système statistiques agricole au Gabon.

«Il nous faut mettre en place un réseau d’information comptable agricole, qui serait une source clef pour les statistiques de routine. Le développement de statistiques agro-environnementales doit être considéré comme un élément crucial, grâce à la promotion d’une agriculture durable», a estimé Yves Fernand Manfoumbi. «Nous devons porter notre regard sur l’utilisation d’engrais et celui des pesticides. Nous devons améliorer davantage nos connaissances des zones rurales et le fonctionnement des économies rurales…», a par ailleurs suggéré le membre du gouvernement.

Pour le coordonnateur du bureau sous-régional de la FAO, le projet permettra au Gabon d’accéder à la réalisation d’une enquête test agricole de production, à la réhabilitation du système des statistiques agricoles, ainsi qu’à la formulation d’un document de projet, pour la réalisation du recensement général de l’agriculture prévu pour 2018.

«Ce projet constitue le début d’une étape importante du processus de mise en place d’un système statique durable et fiable du secteur agricole au Gabon. La réalisation des différentes étapes devrait nous conduire systématiquement à la réalisation d’un recensement général de l’agriculture», a indiqué Hélder Muteia. Dans ce sens, le responsable de la FAO a réitéré l’accompagnement de l’organisation onusienne, à travers son appui technique et son expérience, notamment.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Jean Cruz dit :

    Cet article sur l’éventuelle mise en place d’un système des statistiques sur l’agriculture au Gabon, est certes le point de départ salutaire mais également la preuve que nos politiciens sont plus dans le marketing politique avec les annonces sans bases solides et tout azimut.
    En effet, les programmes et les orientations politiques sur l’agriculture au Gabon, avaient précédé la méthodologie de travail de réflexion sur un plan d’action sectoriel. D’évidence, on peut déjà s’attendre à des ajustements à la mitaine et contradictoires, les statistiques ayant fait défaut.
    Il est à souhaiter voire à encourager que des politiques générales d’orientation sectorielle données reposent sur un cadre d’analyse poussé et rigoureux, le temps nécessaire doit être consacré. Parce que les revirements brusques des politiques sont une perte d’efficacité et de productivité colossal pour ceux directement impliqués d’abord et, par effet d’entraînement entraînement, tout le système macro-économique.

Poster un commentaire