Une dizaine de femmes commerçantes ont reçu, le 28 janvier à Libreville, une formation sur l’agroalimentaire. L’objectif de cet atelier organisé par l’ONG Women of Africa était d’amener ces femmes à limiter le gaspillage alimentaire et préserver l’environnement.

Des commerçantes apprêtant les produits pour les confitures et conserves. ©
Gabonreview

 

Juliette Bengone Ngoua et Dr Sandrine Itou-Y-Maganga, le 28 janvier 2019 à Librebville. © Gabonreview

Venues des Charbonnages et d’Okala, une quinzaine de femmes commerçantes ont reçu le 28 janvier une formation sur la fabrication des produits agroalimentaires. Vêtues de tabliers et munies de gants, elles ont, le temps d’une journée, acquis les rudiments de base pour conserver les produits alimentaires et fabriquer des produits prêts à la consommation, notamment les confitures et les boîtes de conserves.

Selon la présidente de l’ONG Women of africa, Dr Sandrine Itou-Y-Maganga, la vocation de cette formation est d’aider les commerçantes des denrées périssables à éviter le gaspillage et les pertes, notamment ceux dus aux marchandises invendues.

Cette initiative découle d’«un engagement pris il y a quelques mois avec les femmes commerçantes : les aider à pratiquer leur commerce différemment. Parce que j’avais constaté qu’elles jetaient beaucoup les denrées non vendues. Pour ces femmes qui ont un faible capital, une faible marge, jeter les aliments devenaient problématique pour la survie de leur commerce. Grace à cette activité, elles ont appris à les transformer pour en jeter moins et avoir une meilleure rentabilité de leur activité commerciale», a-t-elle déclaré.

Selon le responsable de la formation, Juliette Bengone Ngoua, présidente de l’ONG Jeunesse et environnement, «cette formation est vraiment importante parce qu’on constate que les femmes commerçantes n’arrivent pas écouler ce qu’elles vendent. Donc au lieu de jeter les produits invendus, elles pourront désormais les transformer», assure-t-elle.

Cette «prise en main» vise à la fois l’autonomie de ces femmes et la protection de l’environnement. Pour Juliette Bengone, « il fallait aussi leur montrer l’importance de commencer petit en pensant à la préservation de l’environnement, c’est très important. On n’a pas besoin de commencer par des tonnes d’emballages mais on peut commencer petit par le recyclage et la réutilisation. Donc les amener à mettre en pratique les 3R (réduire, recycler et réutiliser). C’est ce qu’on a apporté aux femmes comme information et comme formation.»

Si les femmes étaient très réceptives, elles étaient surtout «surprises» de voir qu’elles peuvent faire beaucoup de choses avec ce dont elles disposent. «Cette formation nous a vraiment fait du bien», a déclaré Carole Nzaou, de l’Association des femmes commerçantes du marché des Charbonnages, qui espère devenir une «As de la transformation». La formation a été sanctionnée par la remise des attestations de participation.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. le nouveau dit :

    Bravo mesdames!
    du concrêt !

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