Services majeurs de l’opérateur de téléphonie mobile, l’envoi-réception de SMS et le mobile banking connaissent de fortes perturbations au quotidien, à Libreville notamment. Une situation pénalisante pour plusieurs abonnés alors que, parallèlement, ces dysfonctionnements n’ont fait l’objet d’aucune communication officielle de l’opérateur et de l’autorité de régulation.

Le service de mobile banking de l’opérateur de téléphonie mobile est fortement perturbé par endroit, à Libreville notamment. © Gabonreview

 

Messages non transmis en dépit de l’accusé de réception et surtout, dysfonctionnements sur le service Airtel Money…Tels sont les perturbations caractérisant l’opérateur Airtel Gabon depuis plusieurs jours. Certes, la situation n’est pas généralisée, mais des milliers de clients du leader de téléphonie mobile se plaignent, à Libreville notamment, de ces dysfonctionnements aux conséquences insoupçonnées.

«Je n’avais pas assez de crédit pour passer d’appels, juste des messages gratuits. J’ai donc envoyé un SMS à un collègue pour une affaire le concernant. SMS qu’il n’a jamais reçu. Résultat des courses : nous avons raté une affaire d’un million de francs CFA», a déploré Ralph L. «Qui nous dédommagera ? C’est vraiment regrettable. Sur deux-trois jours, cette situation est acceptable. Mais au-delà, c’est inconcevable sachant l’importance de tels services dans nos vies», a poursuivi le client désabusé.

Même son de cloche au niveau de la solution de mobile banking de l’opérateur : Airtel Money. «J’étais à court d’unités Edan et j’ai voulu en acheter via Airtel Money. Le service passe de manière aléatoire», s’est plaint Christopher Z. «Et quand le service est fonctionnel, votre compte est débité sans que vous ne recevez le SMS contenant votre code de recharge Edan. Il m’a fallu trois tentatives pour y arriver. Si je n’avais pas suffisamment d’argent dans mon compte Airtel Money, j’aurai dormi sans électricité», a poursuivi l’abonné.

Dans le prolongement de ces dysfonctionnements, le service client de l’opérateur est également hors-service. Loin d’excuser Airtel, il semblerait par ailleurs que ces perturbations soient fonction des zones et des heures. «Je n’éprouve aucune difficulté à acheter des unités Edan via mon compte Airtel Money, depuis mon lieu de résidence. Alors que parallèlement, mon ami peine à réaliser la même opération dans son quartier», a souligné Marie-Lou O.

Le plus curieux est que l’opérateur ne communique pas sur ces éléments pénalisant. Même s’il s’est défendu du contraire. A l’agence centrale d’Airtel Gabon, sis au centre-ville, des centaines d’abonnés se sont effectivement vus notifier que le réseau rencontrait quelques perturbations. «Un message a été envoyé à nos clients à cet effet», a déclaré un agent du service client. Un message que beaucoup d’abonnés disent n’avoir jamais reçu.

A d’autres clients, des arguments à la limite farfelus ont même été avancés. «Vous n’avez pas reçu de message ? Peut-être c’est votre téléphone qui est en cause», a signifié un agent d’Airtel à un client. En somme, hormis l’argument des «perturbations», aucune explicitation concrète n’est fournie aux abonnés. Fait étonnant, l’autorité de régulation (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, ndlr) ne s’est pas prononcée sur la question jusqu’ici.

Dans tous les cas, les usagers espèrent un retour à la normale dans les meilleurs délais. En espérant que cette situation n’engendre pas de drames d’ici là.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. DZIMENGOGO dit :

    Ah ah! Je remarque vous nommez les gens interviewées par leurs prénoms. Dans des civilisations normales, c’est le nom qu’on laisse en totalité, et le prénom est diminué. Je m’explique: si je m’appelle Moudouma Philibert, mon diminutif sera Moudouma P. Ella François lui, sera Ella F. Mais vous c’est tout le contraire. Cela signifie que pour vous les gabonais devraient s’appeler par leurs prénoms, dans le genre M. Pierre?

    Je ne peux qu’être surpris. Est-ce par méconnaissance ou jugez-vous que les noms des gabonais ne méritent point qu’on les voit? A quoi est-ce dû?

    Ca a l’air anodin, mais la fabrication d’une identité nationale ne passe-t-elle pas par ce type de détails? Un quidam peut ne pas le savoir et commettre ces erreurs, mais un journaliste…

    Ailleurs M. Francis DUPONT c’est bien M. F. DUPONT.

    J’en ai même oublié le sujet initial. Le concernant, je dirais simplement que nous avons oublié que Airtel, Moov et autre sont des opérateurs privés, tellement ils ont comblé tant bien que mal, les lacunes de l’Etat en matière de télécommunication.

    Dans un pays normal, il y a un réseau téléphonique étatique, le plus souvent filaire et qui supporte des services de base comme EDAN, Airtel Money, Pompiers, Police secours, Ambulance…., les opérateurs privés ne venant qu’en support. Combien de gabonais bénéficient d’une ligne téléphonique fixe? A peine 18700 sur une population de 1.500.000; et encore, si on enlève les administrations, faites le calcul.

    Je ne dédouane pas totalement les opérateurs privés. Ils signent une charte de qualité de services avec l’Etat, ils doivent la respecter. C’est pas seulement nous « chipper » nos unités pour rembourser le coût des écoutes effectuées sur les opposants par certains. Pitié pour nous.

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