Invité à l’émission «Afrique Presse» sur TV5 Monde, le porte-parole de la présidence de la République est revenu sur la relation conflictuelle entre le pouvoir et l’opposition.

Alain-Claude Billie By Nze sur «Afrique presse». © Capture d’écran de l’émission du 4 octobre 2014.
Alain-Claude Billie By Nze sur «Afrique presse». © Capture d’écran de l’émission du 4 octobre 2014.

 
Invité le week-end dernier à l’émission «Afrique Presse», produite par les médias internationaux RFI et TV5 Monde, le porte-parole de la présidence de la République s’est notamment exprimé sur la politique intérieure. Comme à l’accoutumée, il s’est mué en avocat de la majorité présidentielle, focalisant son intervention sur le rôle politique du président de la République tout en passant par pertes et profits l’aspect institutionnel de la fonction. «Que ce monsieur soit leader de l’opposition (gabonaise), ça les engage», a-t-il lancé d’entrée de jeu et d’ajouter à la charge de l’ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA) : «Ali Bongo a un mandat, il ira au terme de celui-ci et suivra une élection présidentielle où chacun parlera d’un programme. Or, l’on constate que ce qui caractérise la politique au Gabon ce ne sont ni les projets ni programmes, mais les personnes. Aussi, on parle d’invectives et d’anathèmes».
Refusant d’admettre que la bonne tenue du débat public est aussi de la responsabilité de l’équipe dirigeante, il a livré une lecture politicienne de la longue prose d’Ali Bongo contre Jean Ping lors de l’entretien du 17 août dernier, avant de suggérer une confrontation d’idées : «Vous ne pouvez pas demander à un chef d’Etat, par ailleurs leader politique, de ne pas du tout dire un mot lorsqu’il est attaqué par son opposition. Ça se voit partout, on a le droit de réagir et de se défendre», a-t-il avancé, avant d’affirmer que le pouvoir n’entend pas mettre en œuvre des moyens de médiation en vue d’apaiser le climat et que tout devra se jouer dans les urnes en 2016.
Pour l’heure, la majorité semble, aux dires d’Alain-Claude Bilie By Nzé, mobilisée pour la mise en œuvre du Plan stratégique Gabon émergent dont il croit percevoir les premières réalisations. «Le Gabon a créé des emplois dans le secteur de l’agriculture, notamment dans le cadre du «Gabon vert» ; dans le secteur de la transformation du bois, et bientôt celle du manganèse, parce qu’après 60 ans d’exploitation, on produira désormais au Gabon du silico-manganèse», s’est-il réjouit, avant de reconnaître que le Pacte social, dans la vision actuelle des autorités, pourrait s’apparenter à une forme d’assistanat. Ce qui est loin d’être un gros mot pour celui qui assure que «derrière cet assistanat, ce que nous recherchons c’est surtout des points de PIB. Ceci pour faire en sorte que des Gabonais sortent des situations de précarité, et trouvent un revenu».
Evoquant les perspectives pour l’Afrique après le sommet sur le climat organisé à New York (Etats-Unis), le 23 septembre dernier, Alain-Claude Bilie By Nzé a estimé que la participation d’Ali Bongo visait à préparer la renégociation des accords lors de la 21e «Conférence climat» à Paris en 2015. Pour lui, le fait qu’un fonds dit «vert» de 100 millions de dollars US, en faveur des pays émergents ait été créé, prouve la détermination des dirigeants du monde. «C’est un engagement important. Mais au-delà de l’enveloppe définie et des contributions déjà enregistrées, ce qui a été important à New York, c’est l’engagement réaffirmé des grandes puissances», a-t-il commenté, expliquant que c’est justement cet engagement qui avait manqué à Copenhague en 2009. «Pour ce qui est du Gabon, certains engagements ont déjà été pris et sont en pratique», a-t-il affirmé, avant de citer en exemple «la réduction du torchage au niveau de la production pétrolière (…), pour récupérer le gaz et produire de l’énergie». Visiblement, au-delà de la protection de l’environnement, Alain-Claude Billié By Nzé donne à la question climatique une dimension économique…
 

 
GR
 

14 Commentaires

  1. jean-jacques dit :

    Les pays qui veulent que l’Afrique acceptent la démocratie. ces pays ont oublié une chose, les cultures ne sont pas les même mentalités. en Afrique les gens deviennent opposant pour être nommé et voler l’argent du peuple.
    Et le concept de clans, ethnie c’est un vrai problème parfois un individu se dit opposant il compte sur son ethnie et non sur son projet de société.
    Et une opposition gourmande du pouvoir aussi chacun veut devenir président c’est pas possible.Et le PDG certains travaillent d’autres toujours pensent à remplir leurs poches, comptes. pour partager les petites primes (PIP il y a des problèmes) si le Gabon avait une population comme celle du Nigeria est ce qu ‘on allait même manger après une semaine? les inégalités touchent un grand nombre des citoyens.
    Même ce ping qui veut faire croire aux gens qu’il veut changer le Gabon,c’est les paroles quand on cherche à convaicre les gens quand il vient au pouvoir il va d’abord mettre tous ses amis. ses enfants sa femme. sa familles et connaissances , remplir ses comptes comme il était déjà habituer avec les milliards. Et la population va toujours souffrir sa m’étonnerait qu’en Afrique on aura un président comme celui du Uruguay qui n’a pas de compte en banque, habite dan le même quartier simple, utilise une voiture qui coûte moins de 200.000frs et il conduit seul.la présidence il a transformé en Musée. ce président montre qu’il n’est pas à la tête du pays c’est pour travailler et non pour s’enrichir. En Afrique c’est pour s’enrichir quand on fait la politique.

  2. as des as dit :

    Pour ce type le gabon se porte a merveille or on note le contraire: pas d’eau,pauvrete pas de route ,chomage tres montant des jeunes…

  3. véritas dit :

    Les emploies ont été crée au Gabon Olam gabon emploie a lui seul plus de 10000 personnes à l’heure actuelle, les métiers du bois plusieurs jeunes ont été envoyé en formation dans ses métiers aujourd’hui nous sommes à plus de 5000 emplois dans ses domaines une façon nette de lutter contre le chômage aussi dans le secteur pétrolier l’ouverture d’une école du pétrole permet ainsi que les enfants se forment dans les métiers tel que la géophysique, opérateur production, géologues, ingénieur pétrole…
    Tout ceci pour réduire le chômage car dans notre pays presque tout le monde fait les lettres et après on veut aller à la fonction publique ou être enseignant même si c’est pas ce qu’on a tojours voulu faire dans sa vie. certes si c’est l’état qui est à l’origine de cela en ne créant pas beaucoup de licée tehnique et scientifique mais il n’est pas trop tard il faut qu’on arrete de tous se jeter dans les lettres ou envoyer vos envoyer labas car les débouchés il n’y en a plus beaucoup
    Pour les routes en 5 ans il y’a eu plus de km de bitumage de route qu’en 40 ans.
    La vrai question est aujourd’hui de se demander que doit faire un jeune aujourd’hui pour pouvoir se prendre en main l’état fera ce qu’il peut à vous de vous prendre en main et votre futur avec vous les débats politiciens ne vous mèneront nul part mais il faut juste vous poser les bonnes questions sur votre futur, car un homme politique reste un homme politique opposition ou majorité.

  4. Le premier de sa génération dit :

    Tout ce que nous vivons aujourd’hui c’est à dire:
    la Pauvreté, le chomage, et autres n’ont pas commencer en 2009, mais depuis l’ère Bongo pere et meute d’amis (Adihinot, Ping, éyegué dong, myboto, guy ndzouba…) et tous ceux que vous connaissez. On n’a pas d’opposant au Gabon svp; Juste des assoiffés du pouvoir et veulant conserver les biens qu’ils ont voles. Repentez vous, rendez ce que vous avez vole et on vous suivra.

    • Bill Ngana dit :

      Notre compatriote, M. Luc Bengono Nsi, a volé quoi, a assumé quelle fonction qui lui vaudrait les foudres du pouvoir pour qu’il se retrouve dans l’opposition ? Il est opposant après les émeutes de la Gare Routière (Vous savez de quoi il s’agit ?). Tout cela pour dire que cette affirmation d’une opposition du ventre n’est pas sérieuse. Il y a une opposition parce qu’on ne partage pas la même façon d’appréhender le devenir de la Cité et le bonheur de ses concitoyens.

  5. LUMIERE dit :

    Je suis d’accord avec le commentaire du premier de sa génération. les gens ont trop volé le Gabon et ils veulent continuer de voler ce ping quand il prennait les malettes avec la famille Bongo il n’avait jamais penser que le puple gabonais souffrait ah SVP ne prennez pas le peuple pour les aveugles.

    • Le citoyen libre dit :

      Finalement c’est PING qui vous empeche de travailler ?
      C’est quoi, vous avez maintenant un adversaire qui vous fait peur ? 2016 n’est plus loin on attend ALI avec ses promesses nous allons lui repondre comme il faut.

  6. doukdouk dit :

    Mieux vaut que jamais pour PING- Il reconnait qu’ils ont eu à profiter du gabon et il fallait que cela change et cesse- BONGO OMAR l’a dit avant sa mort- il a eu le courage d’avouer qu’ils ont trop profité du gabon. il y a ce que l’on appelle la repentance

  7. Poda dit :

    Attention, c’est la première fois qu’on a cette déclaration, serait-on tenté de dmissionner ? Suivez mon regard ! Généralement les politiciens disent le contraire pour se donner du courage divertir le camp d’en face.

  8. # Iboundji !!! dit :

    le fait que votre usurpateur et vous n’ayez pas déniché (dans quel étude d’ailleurs ????) un oposant ( si l’opposant vous plait pas et alors??? c’est marrant vous ressemblez à ces gens qui veulent que l’amant de leur femme leur plaise… c’est pas votre role) ne justifie en rien que la clique d’Ali dirige le Gabon il a eu sa chance et meme un long état de grace il a consumé tout cela en se préocupant prioritairement de son ventre (et il est gros au propre et au figuré) et celui de ses parasites résultat ? il a échoué maintenant il a pris on demande meme pas de rendre juste partir il veut pas c’estt curieux quand meme rester pour faire quoi ???? Qu’il aurait pu faire et n’a pas fait ????

  9. # Iboundji !!! dit :

    « Ceux qui peuvent vous faire croire des absurdités peuvent vous faire commettre
    des atrocités. » François-Marie Arouet -”Voltaire” (1694-1778.).
    « Les meilleurs esclaves sont ceux qui se croient
    libres. »François-Marie Arouet -”Voltaire” (1694-1778).

  10. busiengui jean jaures dit :

    il est difficile de parler politique au Gabon. les choses se confondent et s’entremelent au point ou on confondrait un elephant a une souris qui pourtant n’ont rien de comparable. sinon, comment pouvons nous croire que jean ping est chef de l’opposition gabonaise, alors qu’il n’a pas de troupes. combien d’elus a-t-il a l’asemblee nationale, combien en a-t-il au Senat? Par quoi peut-on mesurer son poids politique au Gabon? Rien, malheureusement. tous les gabonais savent que pour pour beneficier d’une aura il faut avoir des troupes et des élus au parlement et dans les collectivités. lui n’en a pas. que dire alors des gens comme Me NDAOT qui sont restes dans l’opposition responsable et qui ont des élus dans cinq provinces de la république? arrêtons la comédie. les gabonais ne sont pas dupe. Ping doit revoir sa copie, car c’est depuis qu’il était aux cotés d’Omar Bongo qu’il aurait du impulser le développement du Pays. tchouoooooooo……

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