5 ans, 5 gouvernements et les femmes quasiment absentes. Du coup les questions fusent : le président de la République aurait-il renoncé à sa promesse visant une meilleure représentation du 2ème sexe ?

© Gabonreview
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On s’y était cru. Pourtant, depuis son accession au pouvoir, Ali Bongo n’a pas cessé de nager à contre-courant de ses propres discours, notamment ceux relatifs à une plus grande implication de la femme dans la gestion du pays. 5 ans et 5 gouvernements plus loin, la gent féminine semble toujours à la remorque. En témoignent, les 2 précédentes équipes gouvernementales dont la plus récente ne compte que 5 femmes pour 29 hommes. «Les femmes ont-elles si peu de mérite pour assurer des hautes fonctions ? Pourquoi n’en trouve-t-on pas plus dans les différents gouvernements mis en place depuis lors ?», s’interroge une fonctionnaire du ministère de l’Energie et des Ressources hydrauliques. «Si les instances dirigeantes du PDG les appellent affectueusement les «militantes de base», pour parler à la base, ne faut-il pas nommer ses représentants? Même constat à l’Assemblée Nationale où le nombre des femmes est inférieur à la moitié de celui du parlement précédent. D’ailleurs, peu de femmes occupent des fonctions importantes à la présidence de la République», ajoute-t-elle.
Pour certains, il est évident qu’Ali Bongo pêche sur cette question. Lui qui, prétendent d’autres, doit en partie son arrivée à la présidence de la République à 2 femmes : la présidente de la Cour constitutionnelle et celle du Sénat. En décidant de porter Rose Christiane Ossouka Raponda à la tête de l’Hôtel de Ville, le président de la République n’a-t-il pas «payé sa dette», interroge un quidam. Peu convaincue, une journaliste de la presse privée y voit plutôt «une faute grave». Pour elle, «on est en droit de se poser des questions quant à la volonté de l’exécutif d’établir l’approche genre». Et d’ajouter que pour un pays qui souhaite coller aux exigences internationales, «les femmes doivent être représentées à hauteur de 30% dans le gouvernement».Or, insiste-t-elle, au Gabon rien n’est encore joué dans ce domaine.
Ali Bongo a-t-il opté pour un gouvernement phallocratique ? «La cv-thèque féminine du président Ali Bongo est bien étroite pour un pays où les femmes représentent 54% de la population», ironise une fonctionnaire. Aussi, s’interroge-t-elle : «Comment motiver les jeunes femmes si elles ne se sentent pas représentées ? Les institutions internationales recommandent la parité, et le président de la République s’y est pourtant engagé dans son discours devant le Parlement.» Rien n’est totalement joué, attendons les prochains gouvernements.
 

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Minko dit :

    ALI Bongo et les femmes ????!!!!! C’est une question que seul Acrombessi à la réponse ……

  2. témoin occulaire dit :

    BOA vient de nous administrer la preuve qu’il ne relit jamais ses discours. Je me souviens qu’il s’est déjà engagé pour une meilleure représentativité des femmes.

  3. Jean Christian MOORE dit :

    l’article de gabonreview rappelle les promesses du président de la république quant à la représentativité des femmes dans l’exercice e certaines fonctions publiques. mais ce que cet article ne dit pas c’est que la promesse du président ne s’applique qu’à la représentativité des femmes aux des conseils locaux. cette représentativité des femmes a été fixée à 30% SUR LES LISTES DE CANDIDATURES AUX ELECTIONS LOCALES. LA QUESTION QUE NOUS DEVONS NOUS POSER EST DE SAVOIR EST/ EST CE QUE LA PROMESSE FAITE AUX FEMMES A ÉTÉ TENUE?LA RÉPONSE EST BIEN OUI car aux dernières élections locales le PDG a respecté ce ratio sur ses listes de candidature sur l’ensemble du territoire. je cite in extenso l’engagement du président de la république à ce sujet au cours de son discours du 12 septembre 2012 à l’assemblée nationale : »je demande au gouvernement et au parlement de légiférer dans les meilleurs délais afin qu’une place plus importante soit réservée aux femmes et aux jeunes sur les listes de candidature aux élections locales et au sein des exécutifs locaux. cela implique une répartition équitable que j’envisage à 30 % pour les femmes et 30% pour les jeunes âgés de 18 ans à 35 ans ». fin de citation. j’aime lire gabonreview mais ce journal doit toujours rechercher la bonne information avant toute analyse.

    • xz dit :

      Mais vous trouvez le ration 5/35 normal? c’est trop peu, il faut plus de représentativités féminine et aller plus loin plus de techniciens dans le gouvernement pour pallier au choix des amis ou enfants de ceci ou cela!!! promesse ou pas, le nombre de femmes responsables doit être augmenté, il y a des intelligence, qu’on les utilise, nous ne voulons plus être que des bougeuses de fesses!!!!

  4. legabonais dit :

    c’est la fin des promotions « canapé » longtemps érigées en modèle. les maîtresses incompétentes de la République doivent désormais être compétentes et productives.

  5. massuku dit :

    Ecoutez il n y a pas que les femmes dans ce pays quand même! On ne peut pas avoir les avoir partout. Pour rappel, on a les femmes comme militantes de base au PDG, les femmes dansent dans les groupes socioculturels du PDG à chaque manifestation et en plus ceux sont les femmes qui sont le réservoir des électeurs. Quoi de plus vous aussi quand même! J’espère que vous avez lu et compris mon post, je crois que c’est aux femmes de tirer les conséquences.

  6. Powè powè dit :

    La composition de ce gouvernement montre que Ali est misogyne, et puis c’est tout. Comme l’a dit massuku, c’est aux bougeuses de fesses du PDG de tirer les conclusions.

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