En marge de sa participation à la marche contre les attentats récemment perpétrés en France, Ali Bongo Ondimba a accordé une interview à la chaîne Télésud. Il y explique l’objet de sa présence, parle du dialogue au Gabon et de la prochaine présidentielle.

Ali Bongo lors de la marche républicaine à Paris contre l’attentat de Charlie Hebdo. © DCP-Gabon

Ali Bongo lors de la marche républicaine à Paris contre l’attentat de Charlie Hebdo. © DCP-Gabon


 
La France vient de traverser une douloureuse épreuve. Des attaques terroristes d’une rare violence sur le sol français. En réaction des marches ont été organisées un peu partout en France. A Paris, vous étiez aux côtés de nombreux dirigeants européens, mais également africains pour afficher votre soutien à la France, mais également aux familles des victimes. C’était important pour vous d’être là ?
Ali Bongo Ondimba : C’était primordial que, nous, les chefs d’Etat et de gouvernement puissions afficher une unité face à la haine, à l’intolérance, à la barbarie. Notre message est très clair : nous sommes aussi déterminés. Nous, amoureux de la liberté et de la démocratie, sommes aussi déterminés à défendre nos valeurs et à refuser ce message de haine, ce message d’intolérance, surtout l’utilisation, du prétexte religieux pour perpétrer des actes que rien ne peut justifier. Nous refusons cela et notre réponse est claire : nous étions tous ensemble, venant de différentes parties du monde, différentes religions, différentes races pour avoir le même message : Non !
«Lorsqu’un ami a des problèmes, il faut être là. Lorsqu’un peuple ami a des difficultés, traverse une épreuve, il faut être là.» © DCP-Gabon

«Lorsqu’un ami a des problèmes, il faut être là. Lorsqu’un peuple ami a des difficultés, traverse une épreuve, il faut être là.» © DCP-Gabon


En tant que musulman, on imagine que vous êtes extrêmement touché par cet acte d’extrémisme.
C’est-à-dire que, nous avons aussi, avant de répondre à votre question, voulu témoigner pour le peuple français, pour le gouvernement français notre solidarité. Car, lorsqu’un ami a des problèmes, il faut être là. Lorsqu’un peuple ami a des difficultés, traverse une épreuve, il faut être là. Et là c’était aussi notre façon de remercier la France d’être à nos côtés, parce qu’un bon nombre de nos pays traverse aussi des difficultés et la France, elle, est là. Donc, lorsqu’elle est touchée, nous devons aussi être là.
En tant que musulman, il est évident que c’est le sentiment d’horreur en tant qu’être humain pour ce qui s’est passé. Mais en plus que cela puisse être commis par des musulmans. C’est très loin des valeurs auxquelles nous croyons. Très loin de la religion que nous connaissons. Et là, se pose un problème pour nous musulmans, à savoir : comment travailler ensemble pour changer l’image de cette belle religion, qui est une religion d’amour, de tolérance et qui est ternie, qui est trahie par certaines personnes qui prétendent être des musulmans. Mais avoir ce comportement n’est pas musulman. Nous allons devoir, entre nous musulmans nous asseoir et réfléchir sérieusement. Comment peut-on arriver à un tel comportement de haine ? Est-ce que c’est l’ignorance vraiment de la religion? Est-ce que c’est la manière dont elle est enseignée ? Ce sont un certain nombre de questions que nous devons nous poser et pour lesquelles nous devons absolument trouver des réponses.
Craignez-vous aujourd’hui, comme d’autres, une stigmatisation des musulmans aujourd’hui, après ces événements ?
Oui. Mais là aussi, ça serait une réaction au premier degré à laquelle je pense qu’il ne faudrait pas que nous arrivions. Là encore, il ne s’agit pas d’une religion. Il s’agit d’êtres humains qui utilisent la religion. Lisez le Coran, vous voyez la vie du prophète. On est loin, très loin de ce genre de comportements. Dans l’enseignement islamique, ce n’est pas ce qui est enseigné, c’est l’amour et nous sommes tous de religions issues du même moule. Que ce soit le judaïsme, le christianisme et l’islam, dans aucune de ces religions, il n’est enseigné la haine. Au contraire c’est la tolérance vis-à-vis des uns et des autres. C’est que nous avons voulu montrer aujourd’hui. La stigmatisation ne serait pas une bonne chose. Là il faudrait bien faire la différence entre les êtres humains, qui utilisent la religion pour des comportements qui n’ont rien à voir avec cette même religion qu’ils disent embrasser et professer. C’est justement à nous de travailler des uns vis-à-vis des autres pour qu’il y ait beaucoup plus de dialogue, beaucoup plus de connaissances des uns vis-à-vis des autres. Nous musulmans, nous devons peut-être faire des efforts pour être à mesure de mieux faire partager nos valeurs et que l’ignorance est dangereuse. Ne pas connaître les valeurs de votre voisin, ce n’est pas une bonne chose. Il faut qu’on se parle, il faut qu’on dialogue et que nous continuions à défendre ces mêmes valeurs et le vivre ensemble de toutes les communautés.
Vous êtes Charlie aujourd’hui aussi?
Qui ne l’est pas aujourd’hui ? Qui ne l’est pas ? Et là ça été un moment extraordinaire de voire toutes ces populations qui étaient au rendez-vous. Cet accueil qui nous a été réservé et la chaleur, le message pour dire ensemble que nous n’avons pas peur et que nous sommes déterminés à avancer. C’était vraiment une journée exceptionnelle.
Pour vous, est-ce la liberté d’expression qui a été bafouée ces derniers jours ou on ne peut pas rire de tout ?
Ce n’est pas ce genre d’actes qui va faire en sorte de freiner la liberté d’expression. Ils ont au contraire atteint l’effet inverse qui n’était pas certainement recherché. Parce que quand vous commettez un acte comme celui-là, les gens vont se poser des questions. Pourquoi ont-ils commis cela, pour quelle raison ? Donc, on va encore beaucoup plus parler de Charlie, on va encore beaucoup plus parler de liberté d’expression, de démocratie. Et, c’est un peu cette réponse là aujourd’hui que nous voulons mettre en avant pour dire non. Il ne faut donc pas bâillonner. En plus, si vous avez un problème avec ce qui est écrit, il faut aussi suivre les lois du pays. Les lois du pays font que si on se sent diffamé, on va devant les tribunaux et on a des arguments, on ne tue pas. Voilà aussi le message. Il faut mettre la vie humaine au-delà de toutes les autres considérations. Aujourd’hui on ne tue pas pour un simple désagrément. On ne tue pas parce qu’on n’est pas d’accord les uns avec les autres. Ce n’est pas ça aujourd’hui. Ce n’est pas ce que nous recherchons. Nos valeurs ne sont pas celles-là. La France est un pays démocratique qui fait en sorte que chacun puisse avoir la possibilité notamment de s’exprimer, mais aussi de contester par les voies légales. Donc, si on se sent diffamé, on va en justice.
Vous l’avez dit, cette menace terroriste va au-delà des frontières françaises. Comprenez-vous aujourd’hui ceux qui reprochent aux dirigeants africains d’être là, de participer à cette manifestation au vue de la situation sécuritaire en Afrique. Je pense par exemple à Boko Haram au Nigéria, aux Chebab en Somalie et à Aqmi également?
Je crois que ce qu’il faut surtout retenir, c’est que nous sommes ensemble pour un même combat. Qu’en face, que ce soit Boko Haram, Aqmi, Al Quaida, … l’ennemi est le même. C’est l’ennemi de la démocratie, de l’amour, de la tolérance. Il doit donc être combattu. Nous Africains, nous connaissons aussi ces problèmes. Certains de nos pays sont directement soumis à la même violence, au quotidien. C’était donc important pour nous d’être aujourd’hui pour témoigner de cela. Nous aussi, nous pouvons être aux côtés d’un ami, d’un peuple ami qui souffre. Ça aussi, on ne peut pas nous le reprocher.
Quarante–quatre chefs d’Etat et de gouvernement présents aujourd’hui à Paris. Avez-vous eu l’occasion de parler de cette menace terroriste avec vos homologues ?
Oui bien sûr ! C’était vraiment le sujet du jour lorsqu’on s’est d’abord retrouvé au palais d’Elysée avant de nous déporter vers le lieu de la manifestation. Nous avons discuté de cela et de la détermination qui devrait être la nôtre au-delà de la manifestation. Car, il ne serait pas une bonne chose de s’arrêter aujourd’hui. Notre détermination, elle doit se maintenir. Elle doit aussi être forte aujourd’hui que demain.
On a parfois ce sentiment de fatalité face à l’ampleur que prend le terrorisme. En tant que dirigeant africain, quels sont les moyens de combattre le terrorisme ?
Les moyens, il faut se les donner. D’abord, ce qui est important, c’est combattre l’ignorance. C’est de se parler, de dialoguer. Ensuite, il faut, surtout sur le plan africain que nous fassions des efforts importants pour le développement de nos pays. Il faut donc que les populations ne soient pas réceptives à ces messages de haine. Il faut améliorer les conditions de vie des populations tout en garantissant la libre expression, mais il faut d’abord améliorer les conditions de vie des populations. Troisième aspect, il faut se défendre. Il faut donc préparer une réponse adaptée à la menace aujourd’hui, sur un plan sécuritaire. Ce sont ces éléments pour lesquels il va falloir que nous puissions travailler ensemble. Il est clair que le terrorisme ne connaît pas de frontière. Donc, tout le monde peut être un jour ou l’autre menacé et frappé. Il y a des nations qui croient aux valeurs de liberté et de démocratie et d’amour. Ils doivent aussi travailler ensemble et avoir une réponse appropriée. Je reste optimiste dans le sens où le terrorisme ne passera pas. Et malheureusement, ces personnes qui ont choisi cette voie commettent l’acte de trop, et cet acte de trop déclenche des réactions. Aujourd’hui, ce ne sont pas seulement les Français qui sont touchés, c’est le monde entier qui est touché. Tous les jours lorsqu’on voit les actes que commet Boko Haram ou Aqmi ou Al Quaïda ou tous ces groupes, c’est le monde entier qui est touché et c’est comme cela que nous devons réagir. Et c’est la raison pour laquelle nous serons les plus forts et nous gagnerons cette bataille.
On a l’impression que la tâche est immense ?
La tâche est difficile et surtout, nous n’allons pas résoudre ce problème en 24 heures.
Vu d’ici, on a le sentiment que le Gabon traverse une zone de turbulences. Je pense notamment aux manifestations de l’opposition. Qu’est-ce que ça vous inspire tout ça?
Dans toute démocratie, il y a des gens qui contestent, qui manifestent. Alors, pourquoi quand il y a des manifestations au Gabon, tout le monde pense que nous sommes dans des zones de turbulences. Il y a des manifestations ici tous les jours. Dans toute démocratie, il y a des manifestations tous les jours sans que ça ne remette en cause les institutions. Les institutions sont solides au Gabon, ne sont pas remises en cause. Il y a des Gabonais qui contestent. C’est leur droit de contester. Nous disons qu’ils vont pouvoir contester en respectant les lois et la Constitution de notre pays.
Le dialogue, la paix et la stabilité, vous en avez parlez lors de vos vœux à la nation en début d’année. Je vous cite : «le président de la République ne peut pas dialoguer avec des personnes qui violent délibérément les lois de la République». De qui parlez-vous monsieur le président.  
D’un certain nombre d’acteurs politiques qui ont des revendications, mais dont la manière de les exprimer ne cadre pas toujours avec les lois de notre pays. Il faut respecter les lois de notre pays, il faut respecter la Constitution.
L’élection présidentielle, c’est en août 2016. Etes-vous satisfaits de votre bilan à la tête du pays ?
Je ne suis pas quelqu’un qui fait dans l’autosatisfaction. Je suis toujours dans le mouvement pour dire peut mieux faire et doit mieux faire. Donc ce qui a déjà été fait, pour moi, a déjà été fait. Ça commence déjà à être du passé. Je suis dans le présent et l’avenir. Et je peux mieux faire. Je me bats donc pour continuer à mieux faire.
L’avenir c’est 2016, vous y pensez ?
2016, c’est encore loin. Nous ne sommes qu’au premier mois, il y a encore 12 mois cette année et il y a encore pas mal d’autres mois pour que l’action que nous menons ne cesse pas au profit des populations.
Qu’est-ce qui vous empêcherait de briguer un second mandat ?
Seul Dieu sait.
Vous êtes candidat ?
Seul Dieu sait.
 
 

 
GR
 

25 Commentaires

  1. Libérez_moi dit :

    pourquoi télé sud?

  2. LaForce dit :

    ALI, tu es un prêtre du mensonge. On le sait déjà. Ce journaliste ne te croira même pas. Tu parles de démocratie, de liberté d’expression. Tu bloques les médias de l’état, tu censures les journaux qui ne prêchent pas pour toi, tu interdis les marches de l’opposition. Et 2016, ton ministre de l’Intérieur a déjà payé ta caution de 20 millions pour l’élection, penses-tu que ce journaliste ne sait pas?
    On voit même que tu ne réponds pas aux questions du journaliste mais tu fais un message aux combattants de la liberté gabonais.
    Personnellement, tu dois faire partie des voyous qui sponsorisent le terrorisme. Sinon, pourquoi condamner des choses que tu fais toi-même au micro d’un journaliste? Et avec quels moyens ces réseaux sont nourris. Je ne comprends pas pourquoi la France, au lieu de mener des enquêtes, arrêter ces truands, ils les plombent et la vérité ne peut plus être révélée.
    On verra si Dieu là, Créateur du ciel et de la terre, le Père de Jésus Christ sera avec toi. Si tu n’es pas avec le Fils, tu ne seras jamais avec le Père.

  3. Makaya dit :

    Ali vient la de me donner la nausee…POUAHHH
    Il a reussi a placer 1 mensonge par phrase. EN plus on reconnait son immaturite d’enfant surexcite et gate qui vient de recevoir son cadeau de noel tant reve. Ecoutez le: ‘Et là ça été un moment extraordinaire de voire toutes ces populations qui étaient au rendez-vous. Cet accueil qui nous a été réservé et la chaleur.. C’était vraiment une journée exceptionnelle’. On dirait qu’il est alle voir la final de la coupe du monde. Tellement excite d’etre a cote de ces idoles (les presidents europeens), il en oubli la raison funeste de ce rassemblement

  4. makatamangoye dit :

    laisser tranquille gabonreview qui ne fait que nous informer, en disant ce que l’union et la rtpdg ne fait pas.
    Pardon, pardon

  5. doukdouk dit :

    Gabon review commence par m’étonner- ALI a beaucoup de Média- pourquoi vouloir lui donner une tribune ici, pour débiter ses mensonges.

  6. gabon tchouoooo dit :

    Beurk ! répugnant ces mensonges !

  7. Iboundji dit :

    Ikambi n’inoka [grand parleur grand menteur] Proverbe Myènè
    Mubi na mamba [le méchant se reconnait à ses actes] Proverbe Vili

  8. essatouk dit :

    « Lorsqu’un peuple ami a des difficultés, traverse une épreuve, il faut être là ». Samedi Boko Haram a fait près de 1000 morts au Nigéria (ton pays soit dit en passant, tu étatis où ?
    Vous les président africains vous n’avez pas encore compris que la colonisation est terminée, vous avez toujours la mentalité d’esclave.

  9. Mwana dit :

    J’ai appris aujourd’hui que notre président est « amoureux de la liberté et de la démocratie ». Si cette déclaration est vraie, alors cet amour très intérieur doit maintenant se faire voir par des actes concrets au Gabon.
    Il y a tout lieu de penser en analysant ce discours, les éléments de langage, les sous-entendus, etc. que ça sent la récupération politique sur fond d’intérêts inavoués et de calculs politiciens dont eux seuls ont l’art. Si le reproche ce n’est pas qu’il soit aller en France, on a l’impression qu’il y est aller pour sauver la face, s’afficher aux côtés des grands démocrates et ainsi susciter leur compassion pour sa situation personnelle chaotique au Gabon. J’ai analysé quelques passages pour étayer mes arguments.
    « Vous êtes Charlie aujourd’hui aussi?
    Qui ne l’est pas aujourd’hui ? Qui ne l’est pas ? Et là ça été un moment extraordinaire de voire toutes ces populations qui étaient au rendez-vous. Cet accueil qui nous a été réservé et la chaleur, le message pour dire ensemble que nous n’avons pas peur et que nous sommes déterminés à avancer. C’était vraiment une journée exceptionnelle. »
    Voilà l’esquive du président à cette question fermée. Il ne dit pas qu’il est Charlie parce qu’il ne partage pas les idéaux et les positions de Charlie. À cet type de question on n’y répond par oui ou par non. Loin de cela, ce qui intéresse notre cher président c’est de parler de l’accueil et de la journée exceptionnel. Comme je m’efforce de le dire cet homme n’est pas Charlie et ne partage pas les idéaux et les combats de ces journalistes morts pour la défense de ces mêmes idéaux. Pourquoi ne répond-il pas par oui ou non? La réponse à cette question est donnée par le président lui-même, il parle en tant que musulman. Mais est-ce le musulman modéré qui parle ou celui de l’autre bord qu’il ne faut pas nommer au risque d’être taxé de haineux comme c’est devenu aujourd’hui le leitmotiv au Gabon? Chacun j’espère répondra à cette question objectivement.
    Une identification maladroite aux valeurs de la France et du peuple français qu’on est incapable d’appliquer chez soi. S’entend-il seulement parler?
    « …Donc, on va encore beaucoup plus parler de Charlie, on va encore beaucoup plus parler de liberté d’expression, de démocratie. Et, c’est un peu cette réponse là aujourd’hui que nous voulons mettre en avant pour dire non. Il ne faut donc pas bâillonner. En plus, si vous avez un problème avec ce qui est écrit, il faut aussi suivre les lois du pays. Les lois du pays font que si on se sent diffamé, on va devant les tribunaux et on a des arguments, on ne tue pas. Voilà aussi le message. Il faut mettre la vie humaine au-delà de toutes les autres considérations. Aujourd’hui on ne tue pas pour un simple désagrément. On ne tue pas parce qu’on n’est pas d’accord les uns avec les autres. Ce n’est pas ça aujourd’hui. Ce n’est pas ce que nous recherchons. Nos valeurs ne sont pas celles-là. La France est un pays démocratique qui fait en sorte que chacun puisse avoir la possibilité notamment de s’exprimer, mais aussi de contester par les voies légales. Donc, si on se sent diffamé, on va en justice. »
    C’est très bien de parler au nom de la France et du peuple français mais qu’en est-il du Gabon?
    Pour notre président « super-défenseur » des libertés que dis-je » amoureux de la liberté et de la démocratie », « il n’y a pas de zones de turbulences au Gabon », tout le monde le pense mais ce n’est pas le cas. Des deux choses l’une, soit on vit dans les mêmes réalités, soit l’opulence et les super-pouvoirs du héros l’ont complètement déconnecté des souffrances du peuple. Mais la grogne sociale qui monte partout dans le pays ramènera peut-être le président sur terre et plus précisément au Gabon.
    Il y a encore dans ce discours des écueils qui méritent des éclaircissements comme par cette partie de son propos « Je crois que ce qu’il faut surtout retenir, c’est que nous sommes ensemble pour un même combat. Qu’en face, que ce soit Boko Haram, Aqmi, Al Quaida, … l’ennemi est le même. C’est l’ennemi de la démocratie, de l’amour, de la tolérance. Il doit donc être combattu. »
    Qui doit être combattu? L’ennemi que vous désignez: la démocratie, l’amour, et la tolérance; ou alors ceux qui selon vous, sont en face? Éclairez-nous! En tout cas à vous lire, il y a confusion.
    Je ne m’attarderai pas sur le fait que le président est déjà en compagne et annonce des mesures sociales pour essayer à 12 mois de l’échéance électorale d’endoctriner le peuple. Une stratégie déjà bien rodée au PDG au mépris du dialogue indispensable pour tenter d’apaiser les esprits afin d’y aller sereinement.
    Pour finir, je m’attends aux vociférations tout azimuts des défenseurs du système à qui je demande de faire preuve d’objectivité et de lucidité sur la base d’une analyse critique de ces propos avant de répondre.

    • imagine56 dit :

      Mwana
      merci d’avoir commenté les propos du président
      je trouve tes commentaires justes et pertinents, en fait lasse d’aller de réunion en réunion, ton résumé m’a permis de savoir ce qu’Ali est allé débité à Télé sud, la télé où sa soeur est
      actionnaire.
      Je ne vais pas vociférer, je t’adresse mes compliments
      tout ce que tu as dit est vrai, pour lui la marche est un grand moment d’excitation…
      Je découvre avec stupeur qu’il partage les valeurs universelles, de paix, de démocratie, de tolérance , de liberté
      dites moi que je rève, s’agit-t-il réellement d’Ali?
      On aura tout vu, tout entendu, nous ne sommes pas au bout de nos surprises.

  10. guidouma dit :

    Je ne comprends pas mon PRESIDENT! il est en mouvement peux mieux faire dixit ya Ali. Mais pourquoi refuses tu de faire un bilan de tes 7 ans et dire aux GABONAIS oui je vous ai promis 1000 logements par an les voici! J’ai promis une meilleure justice pour tous les GABONAIS voici les reformes qui ont aboutit à …. J’ai promis des routes en 7 ans j’ai bitumé tant de kilometres, les ecoles et les universités voici ce que j’ai fait. Arretons les discours démagogiques qui nous retardent.

  11. Powè powè dit :

    Il n’y a pas de démocratie au Gabon, quand il y a manifestation de l’opposition à Libreville, Ali envoie les force de l’ordre pour empêcher le rassemblement. Les militaires cagoulés tirent sur les foules pour les empêcher de s’exprimer. C’est ça la liberté d’expression ? Ce qui s’est passé à Charlie-Hebdo, c’est exactement la même chose qui s’est passé le 20 novembre 2014 à Rio. Comme les djihadistes ont voulu museler Charlie-Hebdo, Ali veut museler l’opposition, il empêche aux leaders de l’opposition de s’exprimer dans les médias publics. Marine Le Pen s’exprime bien à France2 ou TF1, pourquoi Zacharie Myboto ou Jean Eyeghe Ndong ne doivent-ils pas s’exprimer à Télégabon ?
    Hypocrite qu’il est, et puisqu’il a vendu a honte au diable, il fait semblant d’aller défendre la liberté d’expression en France qui est un vrai pays démocratique.

  12. sam dit :

    Vraiment avec ce gens genre d’individus c’est sur que le gabon a deja touche le fond.je suis completement d’accord avec Mr Makaya il direct ecrit ce que je pensais…il est d’une immaturite la question que je me pose c’est Combien de temps on va encore le subir

  13. le démocrate dit :

    En démocratie même son adversaire a droit à la parole DOUK DOUK. les seules opinions qui comptent sont seulement cellles du FRONT! Il fut équilibrer les points de vue pour tirer les synthèses utiles! Bravo gabon réviews pour votre sens de l’équilibre!

  14. chance dit :

    Cette parole d’ affiche me rappel Blaise Compaoré avant de se faire virer !

  15. Pierre Mouloumba dit :

    Soutiens Monsieur le Président en route pour 2016

  16. MASTER.R dit :

    ce type est déconnecté des réalités quand il parle du Gabon…

  17. Lefang dit :

    De cette interview du Président à la chaine télé sud dont est actionnaire sa sœur cadette ressort beaucoup de point d’ombre dans son argumentaire notamment sur la question de sa présence en terre Français. IL présume être un amoureux des vertus de Liberté et de Démocratie, chose que l’on ne récent pas chez dans notre Gabon. DE plus il dit être un Charlie en ce jour, chose à vérifier dans la mesure d’où il n’as pas mieux cerné le sens de la question si il est vraiment pourquoi son cabinet et lui font force sur certains média et presse écrite du pays.Enfin il va mettre en place un cadre de travailler avec ses confrère religieux pour redoré l’image de leurs religion,mais l’histoire nous apprend que ses même musulmans ont fait de même à leur prophète Mahomet en voulant le crucifier sur la crois comme notre Jésus-Christ, raison pour laquelle il s’est enfuit de la Mecque.

  18. Samyra Jaboun dit :

    C’est bien. Continuez vos fantasmes. Chacun a le droit d’être aveugle. Je constate juste que les propos du président sont en phase avec la réalité. De plus, vous voyez le mal partout. Il a fait ce qu’il avait à faire. C’est très bien. #otambiA

  19. observateur dit :

    Lorsqu’un ami a des problèmes, il faut être là. Lorsqu’un peuple ami a des difficultés, traverse une épreuve, il faut être là…et lorsqu’on a les problèmes dans notre pays, on tu les siens…Ali savour bien tes dernières années de gloire. Toutes les personnes que t’as arraché de leurs familles crient vengeance.

  20. alpha Koumbi dit :

    Je n’ai meme pas besoin de faire un commentaire.

  21. Le citoyen libre dit :

    Ali Bongo : «Dans toute démocratie, il y a des manifestations tous les jours» mais quand des manifestations sont interdites il y a t-il de democratie dans ce pays ?

Poster un commentaire