Pourtant invité, selon la presse présidentielle, par le chef de l’Etat français à assister à la 51ème édition du Salon international de l’aéronautique du Bourget, le président de la République n’a pas été reçu à l’Elysée. Seul le Premier ministre français, Manuel Valls, l’a reçu à Matignon, ainsi que le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian à la rue de Brienne.

La rencontre entre le Président de la République et le Premier ministre français à l'hôtel Matignon. © DCP-Gabon

La rencontre entre le Président de la République et le Premier ministre français à l’hôtel Matignon. © DCP-Gabon


 
Cela peut paraître surprenant pour être souligné. Un chef d’Etat est invité par son homologue à une manifestation, mais cet homologue le fait plutôt recevoir par son Premier ministre et son ministre chargé des Armées. C’est ce qui est arrivé au président de la République gabonaise qui vient de boucler une visite de soixante-douze heures à Paris. Les deux hommes d’Etat se sont contentés de cette (chaleureuse) poignée de mains sur le tarmac de l’aéroport du Bourget et de quelques blagues à la tribune dressée pour la manifestation.
Ali Bongo avait pourtant été présenté, par la presse présidentielle gabonaise, comme «l’invité spécial» de François Hollande, et comme le seul chef d’Etat invité à cette cérémonie militaro-civile. Selon un conseiller au ministère des Affaires étrangères, «il n’y a rien de bien grave, mais la suite logique aurait été que le chef de l’Etat ait un entretien en tête-à-tête avec François Hollande, quitte à élargir l’entretien un peu plus tard aux ministres et conseillers». Si, dans le même temps le président ivoirien Alassane Ouattara, en visite à Paris mardi (16/6), a été reçu par François Hollande à l’Elysée, le spécialiste des sus cité des questions diplomatiques ajoute que «c’est peut-être le calendrier du président français qui ne l’a pas permis, et c’est la raison pour laquelle le chef de l’Etat s’est plutôt rendu à la rue de Varenne à Matignon avec son ministre des Affaires étrangères, son conseiller diplomatique et son conseiller politique et chef de la communication présidentielle, et, bien entendu, avec l’ambassadeur du Gabon à Paris». Ali Bongo et Manuel Valls ont mis à profit cet entretien pour échanger sur des sujets d’intérêt commun et sur l’actualité internationale. La Lettre du continent, courrier confidentiel consacré à l’actualité politique et économique de l’Afrique, indique que durant la rencontre, le 16 juin à 19 heures, «Ali Bongo a pressé Manuel Valls d’effectuer une visite officielle à Libreville». L’invitation a vraisemblablement été acceptée puisque «le premier ministre français a souhaité que l’économie soit placée au cœur de ce déplacement, dont la date n’a pas encore été fixée. Manuel Valls devrait donc prendre la tête d’une délégation d’hommes d’affaires», précise la lettre d’information.
Rencontre entre Ali Bongo et Jean-Yves Le Drian, lundi 15 juin 2015, à l'hôtel de Brienne. © DCP-Gabon

Rencontre entre Ali Bongo et Jean-Yves Le Drian, lundi 15 juin 2015, à l’hôtel de Brienne. © DCP-Gabon


Quant à l’entretien entre Ali Bongo et Le Drian, «il relève, selon un diplomate à la retraite, des rencontres régulières entre les deux hommes sur les questions sécuritaires dans la sous-région et le continent». Il s’agit notamment de la situation qui prévaut en Centrafrique où le contingent gabonais vient d’être renouvelé, et au Mali où la situation sécuritaire demeure fragile. Depuis l’arrivée de la Gauche au pouvoir en mai 2012, c’était la cinquième fois que le chef de l’Etat gabonais et le ministre français de la Défense se rencontraient, après les deux entretiens qu’ils avaient eu au Palais du bord de mer, et les deux autres précédemment à Paris. C’est toutefois la première fois qu’Ali Bongo se rendait rue de Brienne depuis son accession à la magistrature suprême.
Les relations entre Paris et Libreville sont au beau fixe. Les présidents Hollande et Ali Bongo devraient se revoir au cours de la conférence internationale sur le climat, la COP 21, prévue dans la capitale française en décembre prochain. Cent soixante chefs d’Etat et de gouvernement, dont Barack Obama et Angela Merkel, y prendront part.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Iboundji dit :

    Le grand confond un peu ses tournées d’antant avec sa formation accélérée en cours actuellement il veut déceler les intentions de ses amis à son égard, le mage vodou n’ayant rien pu lui dire de concret. Mais utilise les techniques des tournées de concerts d’avant quand on simule le sérieux on vient avec des figurants sérieux .L’ambassadeur n’a pas à être assis encore moins près du président, B Bi Nzé (qui d’ailleurs n’a rien à faire là) littéralement se tourne les pouces : résultat le personnage le plus hiérarchiquement élevé dans la salle esquisse des sourires hasardeux (c’est à lui qu’on pourrait en faire) qui cachent mal sa gêne en tout cas on est plus à ça près tout le monde comprend que c’est mort….
    Muti na mukwangi,iyaba mulibuki [l’arbre et le bucheron se séparent quand l’arbre va tomber] Proverbe Aduma

  2. La Fille de la Veuve dit :

    Quoi, il n’y avait pas une plus grand salle à l’hôtel Matignon pour recevoir tout ce monde et offrir au photographe un champ plus large….
    On dirait qu’ils ont été reçus juste pour la photo dans un cabinet de toilette !
    Honteux!

  3. clement mbembo dit :

    François Hollande tu est rencunier Ali ne t ‘avais pas soutenu au détriment de Zarko malgré le temps passe tu n oubli pas viens quand nous rendre visite au Gabon avant la fin du mandat du petit Valls ne fera pas le même effet s’il viens.

  4. African Enigma dit :

    Hollande exprime son mépris pour YA ALI. A la place de YA ALI,je ne me rendrai plus a FALA. Faire recevoir notre Grand Émergent national par un Petit Ministre de la Défense ou par Le petit Valls,alors que Hollande était juste à 100 mètres des lieux , c’est du Grand Mépris!!! En d’ autres termes, en 2016 YA ALI doit réellement gagner les élections. Plus de coup d’ État.

  5. manami dit :

    Il y a quelque chose de bien bizarre dans cette photo autour de la table, on remarque que seul le President Gabonais force un sourir à ses interlocuteurs,ses accompagnateurs eux paraissent anxieux .Autre fait, voyez l’aspect de la table en verre simple sans apparat, ni décord , ceci pourrait bien traduire le caractère d’une rencontre façon-façon. C’est tout de même drôle pour un chef d’état invité non ?

  6. Bassomba dit :

    Pourquoi cherchez vous toujours des problèmes là où il n’ yen a pas? Un tête à tête pour se dire quoi qu’on ne s’est pas déjà dit au dernier tête à tête? La visite du Salon terminée, s’il y a des détails à régler, c’est avec les techniciens dont le Ministre de la Défense avec l’onction de son chef de Gouvernement, c’est tout! Il faut savoir ce que vous voulez, quand il y a tête à tête, on rue dans les placards pour se plaindre que Hollande ait reçu Ali, et quand il n’y en a pas, on s’interroge. Toujours entrain de chercher midi à quatorze heures!

  7. imagine56 dit :

    Ali quitte la France sans tête à tête avec Holland si c’est bien le cas, ça prouve toute la considération et le respect que le président français porte au champion de J-Jacques et de Lepositif.
    J’aperçois la tête de Ngoyo, il est toujours à Fala?

  8. TCHBOUELE dit :

    Ouf, les rigolos. ça fait vraiment pitié.
    Un Président de la République soumis par un premier ministre, fut-il français.
    N’avait-il pas loué un hôtel pour que ce soit Valls qui vienne le voir? Putain, jusqu’à quand l’humiliation?

  9. MAPOUYA dit :

    il n’y a pas de tête-à-tête pour les dictateurs et les monarques, c’est tout.

  10. Moub dit :

    Hé pitié pour Ali biabia et ses multiples voleurs sourire aux lèvres forcé et mines attachées quelle honte M Hollande ne te soutiendra jamais et s’il essaie il entendra les gabonais dans la rue ici ya pas d’armes chimiques.

  11. le puant dit :

    La presse Présidentielle avait annoncé à l’internationale une visite officielle à l’invitation du Président Français .
    Que voyons nous ? C’est un président reçu par un ministre .
    Alors qu’ il y’a à peine deux mois le président de COTE D’ Ivoire en visite officielle avait été reçu par son homologue français ; voilà ce qu’ on appelle invitation ou visite officielle .
    C’est la preuve que les services de communication de la présidence de la république prennent les gabonaises et gabonais pour des C…
    Dieu ! le Gabon n’était jamais tombé aussi bas QUE MAINTENANT DEPUIS L ‘ ARRIVE DES EMERGENTS A LA TETE DU PAYS .

  12. Gaboma power dit :

    Tu raconte quoi ? Tu ne vois pas qu’ils sont en tête-à-tête , toujours entrain de voir du négatif même la ou il y en a pas.

  13. Véracité dit :

    Gabonreview, je me réjouis de voir à quel point vous vous dévoilez. Votre partialité en dit long !

    • François Ndjimbi dit :

      Cet article, qui ne fait que constater et rendre compte, est-il donc « à charge », comme aiment si bien nous le reprocher les aficionados de l’Emergence ? Il suffit vraiment de peu pour tomber dans le procès en sorcellerie, doit-on conclure. Merci en tout cas de continuer à nous suivre.

  14. Samyra dit :

    Et alors ? C’est nul de voir à quel point vous êtes toujours dans des représentations coloniales.

  15. Blaise nicolas dit :

    Moi je pense que le Président a été reçu et que l’axe libreville- Paris se porte très bien

  16. lepositif dit :

    Ali Bongo quitte la France sans tête-à-tête avec François Hollande le titre de GR, comme si ce tete a tete etait prevu dans l’agenda des 2 chefs d’Etat. Votre neutralite est en train de tanguer et c’est dommage.

  17. Skeptic dit :

    Mais, mais, mais, pourquoi l’autre en face de mon président se pince le nez? Hein? Il se marre ou ça sent un peu?
    Hi hi hi hi!

  18. Claude Elvire dit :

    Le fait de recevoir ou pas Ali ne change en rien du fait qu’en 2016, il soit encore Président de la république gabonaise. Toute autre chose que vous raconter se n’est que pour distraire. Il n’est pas allé pour audience avec Hollande. Ali est un président fort, courageux et ne se courbe surtout pas devant les occidentaux.

  19. Flash dit :

    Je veux bien qu’il y ai u tète à tète avec le Pr Hollande, mais à y regarder de prèt ce ne serait que pour la photo. en effet, en quoi Hollande est il compétent ou concerné par l’acquisition d’équipement militaire du Gabon? il me semble que c’est de la compétence de la mission du ministre de la Défense qui coordonne le programme. Par contre je suis surpris de ne pas voir le Ministre de la Défense du Gabon autour de la table. Peut etre s’est il fait représenté par un officiel…

  20. l'ombre qui marche dit :

    Cela ne souffre d’aucune ambiguïté c’est la preuve que cette caricature de président est vomi lui il a été invité mais Hollande ne l’a pas reçu !? et Alassane Ouattara lui est reçu par Hollande mais c’est terrible ça mais est ce que BOA va comprendre ce geste que nenni ! C’est vrai qu’un diplôme de géographie ce n’est pas un diplôme en sciences po ou en psychologie encore que ce diplôme de géographie soit traçable ! MIsu bala ! balaaa! mais quel charlot ce BOA !

  21. Pala dit :

    Arrêtez de jubiler. Hollande c’est un sournois. Il ne s’affiche pas mais il faut lire entre les lignes. Il lui vend le rafale pourquoi ? Parce qu’il sait qu’Ali en fera bon usage au cas de….. Faites attention à ces français, ils sont tous les mêmes. Sarkozy l’a bien dit :  »les mêmes réseaux qui t’ont t placé sont toujours actifs. Les socialistes ne parlent pas mais ils sont très méchants »

  22. carl dit :

    Hollande ou pas Hollande il a eu un tête à tête avec l une des plus grandes autorités françaises le premier ministre français ne l aurait jamais reçu sans l accord du président français donc s il vous plaît arrêtez d être un peux trop ridicule parce que c est l intelligence des gabonais que vous exposer par votre ignorance vive le peuple gabonais et son président

    • imagine56 dit :

      Ali est président , Valls n’est que Premier ministre, pourquoi tu rabaisses ainsi ton champion, si c’est moi, Azoth, Makaya ou Iboundji qui l’avions rétrogradé, tu aurais crie au scandale
      nous on respecte quand même Ali et on aurait aimé le voir en tête à tête avec son homologue…

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