Les principales parties prenantes de la filière apicole naissante au Gabon se sont réunies, le 20 décembre à Libreville. Objectif : discuter des priorités et des actions à initier pour développer une filière apicole durable, au regard de nombreuses potentialités qu’elle offre.

Les apiculteurs gabonais en pleine formation. © D.R.

 

© D.R.

Le Gabon dispose d’un capital naturel propice au développement de l’apiculture et à la mise en place d’une filière. Notamment du fait de l’existence de souches d’abeilles sauvages adaptées pour la domestication, un environnement mellifère et une pluviométrie appropriée.

Par ailleurs, l’absence de pollution et l’usage intensif de produits phytosanitaires en milieu rural est également favorable à la production de miel «bio», produit très prisé aussi bien au niveau local qu’international.

C’est dans ce contexte que l’AEAFFB, établissement public chargé d’accompagner les forêts communautaires dans la mise en œuvre de leur plan de gestion au Gabon conduit cette opération. Il s’agit d’organiser la filière apicole comme une filière d’avenir pour les forêts communautaires. Cette agence cherche en effet à diversifier les activités économiques de ces forêts, en identifiant et en soutenant le développement de filières capables de compléter les revenus des populations. Cette opération cible particulièrement les jeunes.

«En prenant le temps d’observer et d’adapter les pratiques au contexte de chaque forêt communautaire, nous avons pu susciter l’envie auprès des communautés villageoises de s’adonner à cette activité. Une envie qui est désormais palpable au regard des résultats atteints : 6 mini-«mielleries» sont fonctionnelles, 28 ruchers ont été installés avec plus de 200 ruches attribuées aux communautés, avec des taux de domestication des abeilles très prometteurs. Les premiers produits issus de cette activité sont disponibles et vont pouvoir être commercialisés dans les villes les plus proches dans un premier temps» s’est réjoui Arsène Nsimaga, Consultant national du projet.

Afin de tester et évaluer les potentialités de l’apiculture, l’AEAFFB a sollicité l’appui de la Fao pour mener ce projet de coopération technique intitulé «Appui à l’apiculture dans les forêts communautaires au Gabon». Ce projet vise la réduction de la pauvreté en milieu rural et la gestion durable des ressources naturelles par la production et la commercialisation du miel et d’autres sous-produits dérivés de l’apiculture (cire, propolis, etc).

Des formations sont également envisagées pour le renforcement des capacités pour la fabrication locale de quelques intrants fondamentaux, pour le développement de la filière. Une unité de production expérimentale a ainsi été installée sur le site d’Ebyeng-Edzuaméniène avec sept menuisiers formés à la construction de ruches de type kenyan et cinq couturières formées à la confection de combinaison de protection.

Le miel produit localement est principalement du miel sauvage, collecté de façon traditionnelle et artisanale, selon des pratiques peu respectueuses de l’environnement, avec de faibles rendements.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. BAYARI Eric dit :

    Bonjour à vous!
    Je suis particulièrement intéressé par l’Apiculture et, lire votre article me procure beaucoup de plaisir.
    Je suis à Moanda, et dispose actuellement de deux ruches dont l’une est colonisée par des abeilles sauvages depuis février dernier.
    Je voudrais apprendre davantage sur les abeilles et leur traitement, la fabrication des ruches…Vive l’apiculture au Gabon. Merci de vous intéresser à moi!

  2. BOUCHARD Jean Christian dit :

    Je suis particulièrement intéressé à mettre en place un projet d’apiculture dans mon village.
    Recherche assistance technique pour faisabilité
    Cordialement

  3. Jean-Pierre LELONGT dit :

    Je suis particulièrement intéressé, ceci pour initier des projets communautaires.
    Pouvez-vous m’envoyer les contacts de l’AEAFFB et pour les formations notamment.

    Cordialement

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